«Dans la poussière soulevée par nos pas, il y aurait la poussière de toutes les errances, de toutes les transhumances, de toutes les migrations passées et à venir. Ce serait moi, ce serait toi, mais pas tout à fait, ce serait nous. Oui, je voudrais être un troupeau en marche, emporté. réuni.» Manifeste, extrait TransHumance est un dispositif poétique à résonances multiples ; ce n'est pas un spectacle à consommer, c'est une expérience à vivre, une oeuvre à réaliser ensemble sur un «espace scénique global» incluant réseaux sociaux, internet, cinéma, multimédia.
Se donner le temps de marcher au rythme des animaux pour traverser sites naturels d'exception et centres urbains, de sorte à faire évoluer notre point de vue sur notre territoire élargi. «TransHumance» évoque le voyage transfrontalier, le cycle des saisons, les liens entre l'homme et la nature. Avec ce mot se dessinent en creux des notions de migration et de mémoire, de mobilité et de transversalité : cheminer, relier les altérités, faire route conjointement.
De l'autre côté des Alpes comme de l'autre côté de la Méditerranée, des chevaux et des hommes se sont mis en marche, l'Italie et le Maroc étant les deux pays officiellement invités d'honneur de TransHumance, projet phare de Marseille-Provence 2013.
Cuges-les-Pins pour l'Italie, Salin-de-Giraud pour le Maroc et Châteaurenard pour la Provence, trois points de départ pour trois cheminements qui convergeront dans un espace naturel - l'écosystème spécifique de la plaine de la Crau au domaine départemental de l'étang des Aulnes -, puis qui se dirigeront ensemble jusqu'à Marseille pour inviter la nature à célébrer la Capitale européenne de la culture.
Tout au long du chemin, les participants réaliseront des animaglyphes - à savoir des chorégraphies de troupeaux dessinant des formes géométriques dans le paysage -, qui feront l'objet de prises de vue en hauteur. L'ensemble de ces images vues par le regard des oiseaux constituera une mosaïque de notre territoire transformé par le passage de TransHumance, parcours de 600 kilomètres pour relier trente-cinq communes, quinze parcs et réserves, trois pays et deux continents.
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