Si certaines sont impressionnantes et effrayantes, d'autres sont drôles et rassurantes !
Ce qui compte, c'est la musique de la parole poétique lorsqu'elle trouve le chemin qui l'accorde aux thèmes qu'elle porte. La maladie, la mort, le vieillissement (réel et fantasmé), le sentiment toujours plus prégnant de l'à-quoi-bon, ont leur musique dans ce monde où chacun s'arrange d'eux comme il peut. On ne chante pas ces choses-là ; il serait vain de les revêtir des oripeaux tout prêts d'une esthétique de routine. On ne chante pas ces choses, on les dit, on les serre dans les mots qui viennent à leur convenir. C'est à cette condition que le poème approche intensément du vrai, y compris dans ce qu'il comporte de brutal, de banal, et donc d'insupportable ou de désolant. Mauro Fabi instaure, ou restaure, ce parti d'une parole poétique libérée de la préoccupation du beau (qui a jamais su ce que c'était ?), de l'élégance calculée et de l'effet ne visant que son propre scintillement. Si musique il y a, c'est alors celle d'une parole lestée d'expérience qui embrasse frontalement cette matière bancale de vie que nous sommes et dans quoi nous nous débattons. Comment, forcément, ne pas entendre ?
Traduit de l'italien par Olivier Favier. Édition bilingue.
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Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."
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