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Comment raconter cette impression de dépossession quand je retourne à la campagne ? Une campagne où je n'ai pas grandi mais où j'ai fait grandir en moi, lors des weekends et des vacances, la certitude que la beauté était en péril ?
Inspiré par mes souvenirs, j'ai voulu dérouler les destins parallèles de deux enfants, Quentin et Gary, sur une période de trente années, dans un village situé à moins de 80 kilomètres de Paris, passé du paradis à l'enfer.
Enfant sensible, Quentin aime profondément la nature ; Gary, lui, inquiète déjà par sa sauvagerie et son agressivité. En grandissant, Quentin s'éprend d'une jeune fille nommée Anne ; ils échangent leurs premières étreintes tandis que Gary s'entoure d'un gang, vole, fume et se met à écouler de la drogue fournie par les Marocains de la cité voisine, allant jusqu'à embringuer le jeune frère de Quentin.
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Voilà une lecture que j'ai apprécié, et je pense que je vais me lancer dans les autres ouvrages de Franck Courtès.
"Sur une majeure partie de la France" suit le parcours de deux copains d'enfance, Quentin et Gary, dans un village alors en contexte rural : Mortcerf. Rempli de souvenirs, ce lieu est le point de départ de Franck Courtès pour raconter l'urbanisation rapide des campagnes et ses effets délétères. Une ode à un paradis perdu, probablement sublimée par le fait que le temps passé à Mortcerf par l'auteur était celui des week-ends et des vacances, et non celui du quotiden.
Côté récit, le contraste est fort entre Gary, adolescent difficile, qui devient progressivement dealer, avide d'argent facile, et Quentin, amoureux de ce village calme, de cette campagne apaisante, et qui s'immerge dans les odeurs et les sons d'une nature encore préservée. Les deux se croisent mais pas forcément pour le meilleur.
L'auteur s'attache, au travers de la destinée mouvementée de ces personnages, à relater une vie de campagne aujourd'hui disparue, et de détailler les sentiments des ruraux face à l'avancée sauvage du béton et de la modernité. La langue est belle et triste, chargée d'une nostalgie qui affleure à chaque phrase. La lutte est perdue d'avance et prend une tournure tragique. Le bémol serait peut-être que parfois on s'emmêle entre les différents points de vues, celui de Gary, celui de Quentin, celui de l'auteur, et que l'ouvrage a quelques longueurs pesantes.
"Tout commence par une fin."
Je tiens tout d'abord à remercier le site lecteurs.com et les éditions JC Lattès pour l'envoi de ce livre. :)
En réalité, je ne connaissais pas du tout Franck Courtès. Je n'en avais jamais entendu parler avant de lire le résumé Sur une Majeure Partie de la France lors de l’événement On vous aimes on vous fait gagner sur @lecteurs.com, et d'y participer. Le fait que j'ai participé à ce concours est que le titre et le résumé m’intriguaient. Sur une majeure partie de la France peut signifier beaucoup de choses.
"On se fit à l'insécurité comme les yeux s'habituent à l'obscurité."
Le jour où j'ai reçu le livre, je ne m'y attendais pas du tout. (C'est vrai quoi, seulement dix exemplaires ont été envoyé...). C'est ma sœur qui est venue dans ma chambre (me réveiller) pour me donner l'enveloppe x). La couverture est simple mais elle reste pourtant jolie.
"Du commun, j'avais imaginé l'extraordinaire."
Tout d'abord, cette histoire m'a bien plu. Nous voyons l'évolution de deux jeunes garçons sur plusieurs années. Le changement des lieux, comme la campagne où l'ont voit les paysages qui se détériorent dû aux constructeurs et aux industries. Les fréquentations, qui au fur et à mesure se dégradent. Le caractère qui évolue avec les années. L'histoire des deux adolescents, qui quelque part sont liés par un lien invisible, est très touchante. Il y a d'abord Quentin, qui est doux, gentil, aimable et attaché à ses racines. Puis, Gary, le total opposé de Quentin, violent, effrayant et impitoyable, c'est la terreur du village.
"A force de leur répéter qu'ils vivent dans la merde, ils ont fini par y croire. La drogue, ça leur fait oublier la boue et la pluie."
Cependant, je me suis légèrement perdue dans les personnages dans quelques petits passages. Certains était également un peu long. Sinon, rien à dire de plus, ce fut un livre agréable à lire.
"Tu n'es pas n'importe qui."
En bref, sur une majeure partie de la France est bien plus qu'un titre pour un roman. Cela nous montre et nous fait réfléchir sur le fait que la France a bien changé durant ces dernières années (malgré que je ne l'ai pas connu plutôt). Elle a perdue des paysages splendides, des richesses, mais en outre la "vie". Elle nous montre également ce que les enfants prennent comme chemin, travail, stabilité, famille, pour les uns, deal, prison, seul, instable pour les autres.
"Nulle part où s'enfuir, nulle part où aller."
J'ai bien aimé le fait que l'auteur ait écrit ses chapitres alternés entre Quentin et Gary. Mais également son écriture qui est particulièrement nostalgique.
"Dans le fond tu as peur"
Enfant, Franck Courtès habite à Paris mais passe ses week-end et vacances à la campagne, à Mortcerf, avec ses parents. Maintenant adulte, il retrouve, lors un pique-nique en famille dans un pré du village, Alain, une connaissance de jeunesse. Il va alors nous raconter l'histoire de Quentin et Gary, deux enfants de Mortcerf qui vont suivre un parcours bien différent au fil des ans. Alors que l'un est plutôt calme, amoureux de sa ferme et de sa campagne, l'autre va se laisser entraîner dans les cercles vicieux des gangs et de la drogue venue des villes voisines.
J'ai trouvé ce récit très intéressant et j'ai pris beaucoup de plaisir à suivre l'évolution du parcours de Gary et Quentin. Alors que le premier mène une existence de petit dealer ayant envie de grandeur et, surtout de richesse, quitte à s'attaquer physiquement aux autres ; le second, est un sentimental attaché à cette terre, à cette nature, qu'il ne quitterait pour rien au monde, quitte à perdre les gens qu'il aime. J'ai trouvé Quentin très touchant et courageux face aux menaces qui entourent sa famille. Son rapport à la nature est très respectueux et donne envie d'aller se promener, au calme, à la campagne et de profiter de la faune et la flore qui s'y trouve.
L'auteur, amoureux de cette campagne, nous fait part de sa tristesse de voir la ville avaler, petit à petit, les villages environnants où le mode de vie n'a plus rien à voir avec ce qu'il était dans le passé. Comme l'évoque le titre, ce phénomène n'est pas unique aux villages situés à proximité de Paris, le bilan est le même sur une majeure partie du territoire.
L'écriture est très agréable, reposante et elle nous entraîne avec facilité dans le quotidien des habitants de ce village. On se laisse bercer par la nostalgie de l'auteur lorsqu'il nous parle de la nature et de la campagne qu'il a connu en étant plus jeune et qu'il regrette tant.
Merci lecteurs.com et les éditions JC Lattès pour cet envoi.
Le narrateur, Franck, aime la campagne.
Lorsqu’il était enfant, ses parents avaient acheté une maison à Mortcerf (Seine et Marne) et gamin, il y passait tous ses week-ends et ses vacances. Et il préférait cela aux Caraïbes ou aux montagnes tyroliennes. Il partageait cet amour de la campagne avec Quentin, un gars du cru et qui comptait le rester. Leur rapport à la nature, puissant, intime, sensuel, nourrissait leur vie : « Je ne connaissais pas les plantes et les arbres par leur nom, dit le narrateur, et ne cherchais pas à le connaître. Je les reconnaissais tous de loin, l’un pour l’ombre sur laquelle je savais pouvoir compter les jours de chaleur, les autres pour leurs repousses longues et droites, aptes aux meilleurs lances, d’autres encore car on trouvait à leur pied quantité de fougères, de cachettes. » La nature le fascinait: il s’extasiait volontiers devant un héron mort, un « poisson vert et or échoué sur une rive boueuse ». Heureux de la contemplation du monde… « Du commun, j’avais imaginé l’extraordinaire ». Une nature presque sacrée, source d’un éternel bonheur…
Enfin, pas si éternel que ça : le mode d’agriculture change, lentement mais sûrement : « Les agriculteurs en comptables angoissés, la calculatrice sur la tempe, arrachaient les haies, saccageaient les paysages de leurs ancêtres. », les lieux se transforment. Une ferme d’élevage intensif de volailles s’implante près de la maison des parents, les terres deviennent petit à petit « de mornes chaînes de production de betteraves ou de maïs ». Les outils agricoles se transforment en objets de décoration. La banlieue s’étend, grignote l’espace, « ronge la majeure partie de la France ».
Les pavillons se multiplient, les chemins se couvrent de bitume. On bétonne, on goudronne. « On avait arraché les haies, éliminé les broussailles inutiles, dans un même souci d’efficacité. ». On balise les sentiers pour que les vététistes et les coureurs en jogging fluo puissent en profiter par tous les temps. De « petits lions en plâtre » ornent désormais l’entrée des pavillons entourés de hautes haies de thuyas et de grillages. « N’y va pas, Franck » conseille la mère du narrateur peu avant la vente de la maison.
A cela s’ajoutent les vols, la drogue, la violence. Autant dire que Mortcerf n’est plus Mortcerf et le narrateur est anéanti. Adulte, il ressent toujours cette peine immense, le sentiment d’avoir perdu quelque chose : « J’étais inconsolable, je le suis toujours. »
« La campagne, dans sa hâte d’avancer et de rattraper le monde en marche, avait fait un grand pas, mais un pas de côté plus qu’en avant ; un écart hasardeux. »
C’est de cet écart, de cette perte qu’il est question dans le livre de Franck Courtès à travers l’histoire de Quentin, un camarade du narrateur qui, pour s’être battu contre tous les fléaux qui s’abattaient sur les terres qu’il aimait, s’est retrouvé en prison.
On sent dans l’écriture très sensible de l’auteur une véritable amertume, une profonde tristesse, la nostalgie d’un temps qui ne sera plus, parce que les campagnes qui bordaient les villes ne sont plus des campagnes mais des villes-dortoirs d’où l’on part tôt et où l’on rentre tard, des espaces où l’on ne va plus en vacances, préférant « les glaces à la vanille, les slips de bain, le sable entre les orteils, les pizzas surgelées et la télévision ». Quelle belle image du bonheur, non ? Bref, ce sont désormais des espaces qui ont perdu leur identité, leur âme, qui ne sont ni campagne, ni ville, ni banlieue.
Le narrateur a fait partie des derniers à profiter de cette campagne, peut-être est-ce une chance, je ne sais pas : « Dans mes forêts oubliées, mes bois de deuil à l’avenir condamné, je goûtais la chance d’être le dernier amoureux, le seul amant de mes richesses. »
Il y retourne encore, en secret, parce qu’il connaît des coins, des terres, des bois rescapés, parce qu’il se sent appartenir à cette nature : « Quand on fait partie de la nature, comme moi, on ne se pose plus la question de l’aimer ou pas. La nature, j’en suis. »
Finalement, plus que l’histoire de Quentin, j’ai aimé l’évocation de ce que le narrateur a vécu comme une trahison, une dépossession, un viol, quelque chose dont on ne se remet jamais vraiment, parce que ça a à voir avec l’enfance et avec le bonheur… On peut toujours courir après, y retourner le week-end en famille, ça ne sera plus jamais pareil, de toute façon…
Retrouvez Marie-Laure sur son blog: http://lireaulit.blogspot.fr/
Dans cette ode à la campagne d’antan et à la Douce France de nos enfances, Franck Courtès nous fait partager son amour de la ruralité telle qu’il l’ a vécue durant son enfance.
Il s’appuie pour cela sur l’histoire entrelacée d’une bande de gamins devenus adultes. Leurs destins s’enchevêtrent autour de ce village, Mortcerf.
Avec eux, on rit, on pleure, on s’emporte, on s’indigne, on sent sur le bout de la langue le doux goût de cette madeleine oubliée, on se laisse bercer par la nostalgie, le temps qui passe nous emporte, on entend les arbres murmurer, alors que plus personne ne les écoute.
J’avais l’impression d’entendre Ferrat chanter « La montagne » en savourant avec un plaisir infini chaque page de ce merveilleux roman.
Merci à Lecteurs.com pour ce cadeau !
Le narrateur vivant à Paris est nostalgique de son enfance, quand il allait à Morcef, village de la Brie, passer ses vacances.
Un dimanche avec femme et enfants et un couple d'amis il organise un pique-nique sur ces lieux qui lui sont chers.
Il croise d'anciens copains perdus de vue, et apprend que Quentin, son ami d'enfance après avoir fait de la prison a disparu.
Les réminiscences de ce temps-là affluent et nous entraînent à nous plonger dans l'histoire de deux gamins que tout oppose, l'un imaginatif et l'autre sauvage et agressif.
Et par ce prisme l'auteur nous invite à revisiter la figure d'une France qui ne se ressemble plus.
Oui l'auteur se remémore, cette campagne qu'il aime tant et les jours heureux qu'il y a passé. Mais sa campagne et la campagne telle qu'elle survit en subissant les diktats de l'Europe n'est plus celle où il faisait bon cultiver la terre au rythme des saisons, élever le bétail, voir ses enfants grandir en rêvant qu'ils prennent le relais. Tout cela a disparu, pour laisser la place à rien, car la campagne n'est plus qu'une banlieue de plus, c'est à dire une zone au banc de la société.
Autrefois il y avait le narrateur, jeune parisien venant passer ses vacances et restant un peu en retrait par timidité, Quentin gamin doux, rêveur et légèrement handicapé suite à une polyomélite et Gary le révolté, chef de gang.
Pourquoi le gentil Quentin a-t-il disparu après avoir fait de la prison?
D'un dimanche bucolique nous passons au drame et les souvenirs sont aussi lourds et collants que la terre humide aux semelles des bottes.
Le lecteur va vivre cette campagne qui n'en est plus une, sauf pour Quentin et Tikiti (personnage en filigrane) véritable amoureux de la terre, qui oeuvre dans l'anonymat à ce qui lui parait essentiel de la vie et qui a su orienter les prédispositions de Quentin. Je regrette que ce personnage soit resté secondaire.
La campagne que nous raconte Franck Courtès c'est juste une zone qui n'a plus sa valeur réelle, elle ne sert plus à vivre, elle laisse la place à de l'instantané, du peu profond : randonneur du dimanche, adeptes du jogging avec leur montre enregistreuse de performances à afficher sur les réseaux sociaux...
Qui dira les arbres, le chant des feuilles sous la caresse du vent, la terre qui s'endort l'hiver pour mieux s'éveiller au printemps et exhaler toutes ses senteurs et ses richesses à l'automne, qui racontera ses couleurs?
Ne parlons même pas du bétail, du gibier, l'industrie a tout saccagé avec la responsabilité de tous :"qui ne dit mot consent", quand Tikiti dit que l'élevage des poulets en batterie, les gens s'habituerons à consommer de la m.....
C'est tout cela, sans être passéiste il n'est de constater que la vie a perdu ses racines, celles de la terre, celles des fondamentaux, car autrefois le travail de la terre c'était le respect des règles simples sans lesquelles il n'y avait pas de vie en commun possible.
La sur-consommation a consumé les lieux et les êtres.
Franck Courtès fait preuve d'une nostalgie qui me parle.
Merci Lecteurs.com pour cette belle lecture.
@Chantal Lafon de Litteratum Amor 4 septembre 2016
Je ne m'attendais pas du tout à ce que j'ai lu en recevant Sur une majeure partie de la France de lecteurs.com et je dois bien avouer que j'ai malgré tout été très, très, agréablement surprise.
Je m'explique : je m'attendais à un récit sur la campagne et sa vie dans la même idée que l'essai Les grandes villes n'existent pas de Cécile Coulon. Dans son livre, cette dernière présente toutes les facettes du village et des prés autour desquelles elle a grandi, n'accordant en soi qu'une petite part de son récit aux personnes qu'elle y a rencontré et avec qui elle a grandi. J'avais adoré lire entre ses lignes les pierres des murs du village qui m'a moi aussi vu grandir, un peu tiqué sur des lieux que je ne reconnaissais pas, mais dans l'ensemble, j'avais été emportée.
Ici donc, rien à voir ! L'auteur nous invite en fait à une douce ode à la campagne de la part d'un Parisien qui voit son havre de paix se décrépir année après année, complètement rongé par une industrialisation qui défigure les campagnes et détruit les âmes. En parallèle, on suite les histoires de violence quotidienne des habitants de ce coin qui, s'ils ne cherchent pas à s'en échapper par tous les moyens, en font leur royaume en essayant de le préserver tant bien que mal entre deux projets immobiliers, ou bien le dépravent à coups de drogues dures et de batailles dans les règles de l'art.
Alors la peur s'installe, mauvaise, le racisme prolifère autant que les barrettes de shit et pourtant, au milieu de ce qui ressemble à un maladroit ghetto, le narrateur continue de louer sa douce campagne, son échappatoire et les milles merveilles qu'il recèle.
Le dénouement est amer. L'auteur réussit avec brio à coupler une histoire de vie qui n'incite ni à la compassion, ni à l'identification. Il met de beaux souvenirs sur papier, joue avec ses personnages, comme s'il essayer d'immortaliser dans nos têtes un paysage que nous n'avons jamais vu. L'écriture est très souple, les mots s'enchaînent facilement, ce livre se lit d'une traite, sans aucun mal. Et puis, au fond, avouons-le nous : on a tous été amené à passer devant un lieu de notre enfance et à ressentir une pointe de regret en voyant à présent le lotissement ou le centre commercial qui l'entoure.
J’ai, de prime abord, trouvé ce titre étrange. Mais on va finir par comprendre la signification de ce titre. La majeure partie de la France peut être entendue comme les zones rurales ou péri urbaines de la France. Car ce roman se passe en proche banlieue de Paris mais dans les zones rurales ou que l’on nomme maintenant zones péri urbaines. Des lieux de campagnes où naissent des zones urbaines, style pavillonnaire, à côté des anciens champs franciliens. Ce titre renvoie aussi aux références météorologiques, quand le présentateur parisien décrit le beau ou mauvais temps sur une majeure partie de la France.
Nous allons suivre dans ce roman le narrateur qui est un homme qui vit à Paris et qui passait ses jours de vacances dans une maison de campagne Enfant, il aimait découvrir la nature des forets et la vie dans les fermes. Il avait sympathisé avec des enfants de la campagne et découvre ce qu’ils sont devenus.
Nous allons alors suivre l’itinéraire de deux jeunes garçons, le calme et paisible Quentin et le tumultueux Gary. L’auteur va aussi nous raconter la transformation de ces zones rurales. Il parle très bien de la transformation du monde agricole et en particulier de l’agriculture intensive et de l’utilisation de produits chimiques, qui vont détruire la terre. Mais il y a aussi des changements sociaux et la drogue va aussi gangréner la jeunesse de ces zones (trafics, délinquance...).
L’auteur nous décrit les changements écologiques, sociaux de ces zones. Je n’ai pas ressenti de nostalgie dans ses propos mais un sentiment de gâchis. Gâchis dans les transformations des paysages (agriculture intensive, des fermes immenses d’élevage de lapins), des villages avec la création de zones pavillonnaires, toutes faites sur le même moule. Et les transformations aussi sociales des habitants et surtout de l’avenir proposé aux jeunes.
Mais c’est aussi un texte romanesque et on s’attache à l’histoire d’amour de ces jeunes gens et à cette histoire policière, à ces réseaux de trafic de drogue qui vont gangréner, comme des produits chimiques toxiques, la quiétude de la campagne.
Bref, une lecture plaisante malgré ce regard nostalgique, critique sur l’évolution de nos campagnes et d’une majeure partie de la France.
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