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Sur cette terre comme au ciel est en lice pour le Prix du Roman Fnac 2016.
Palerme, années 1980. Comme tous les garçons de son âge, Davidù, neuf ans, fait l'apprentissage de la vie dans les rues de son quartier. Amitiés, rivalités, bagarres, premiers émois et désirs pour Nina, la fillette aux yeux noirs qui sent le citron et le sel, et pour laquelle il ira jusqu'à se battre sous le regard fier de son oncle Umbertino. Car si Pullara, Danilo, Gerruso rêvent de devenir ouvrier ou pompiste comme leurs pères, Davidù, qui n'a pas connu le sien, a hérité de son talent de boxeur.
Entre les légendes du passé et les ambitions futures, le monde des adultes et la poésie de l'enfance, Davide Enia, finaliste du prix Strega, tisse le destin d'une famille italienne, de l'après-guerre aux années 90, à travers trois générations d'hommes dont le jeune Davidù incarne les rêves. Entremêlant leurs histoires avec brio, il dresse un portrait vibrant de sa terre, la Sicile, et de ceux qui l'habitent.
« Un premier roman remarquable, véritable phénomène littéraire. » La Repubblica
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Nouvelle rubrique ! Un projet fou mais bien réel, cette librairie incroyable dans une ancienne église. Allez, venez à Besançon, on vous fait visiter L’Intranquille !
Que tu aimes la boxe ou pas, tu seras touché(e) par l'histoire de Davidu, un jeune boxeur palermitain, tu seras emporté dans un tourbillon de vie qui navigue sur trois générations, électrisé par une écriture très vive qui sait accélérer le tempo à chaque moment important.
Le récit est complexe à maitriser au départ puisqu'on passe de Davidu à son grand-père soldat en Afrique pendant la Seconde guerre mondiale, mais aussi à Umbertino son grand-oncle bagarreur entouré de prostituées, jusqu'au Paladin, boxeur mythique de Sicile, le père qu'il n'a jamais connu. Tout cela dans un même chapitre, dans une même page, sans aucune transition ou annonce, sans aucun respect chronologique. Pas gênant mais il faut accepter de se laisser porter, de se laisser perdre aussi, et puis on tient là la clé de la personnalité de Davidu et de ses actes.
Ce roman est en fait un récit initiatique. Comment se construire quand on n'a jamais connu son père auquel tout le monde vous compare par le truchement de la boxe ? Comment devenir un homme, comprendre le monde, savoir aimer dans une ville violente, Palerme, qui a gardé les traces des bombardements en 1943, et dans laquelle résonnent désormais les coups de feu des attentats de la Mafia ?
C'est sur cette terre qu'on combat et qu'en s'obstinant on se relève d'un coup sur le ring ou d'un coup au coeur. le personnage de la grand-mère est magnifique, c'est elle qui guide Davidu pour l'aider à s'extraire de la violence qui l'entoure en lui apprenant que le langage, l'instruction construisent une réalité dans un acte volontariste salvateur.
Un beau premier roman, tendre et vivant.
Davidù, très jeune, révèle des talents de boxeur en se bagarrant dans la rue. Son père, le Paladin, avait été un boxeur exceptionnel et son oncle Umbertino, avant lui, avait fait trembler bien des adversaires. Le petit réalisera-t-il leur rêve, gagner un titre national ?
De Rosario, le grand-père, à Davidù le petit-fils, nous suivons le parcours de ces hommes liés par le combat et la boxe. A travers eux, c’est l’histoire de l’Italie et de Palerme qui se dessine en filigrane.
Mêlant avec brio les histoires de chacun des membres de la famille, Davide Enia nous dévoile aussi les saveurs de la Sicile d’une belle langue imagée.
"- Et ils écrivent quoi, ces mots de coups de poing et de feintes ?
- L'histoire de ma famille."
On entre dans ce roman comme sur un ring, pour "prendre des coups", sauf qu'ici, par-delà la boxe, il y a l'histoire d'une famille de Palerme, des souvenirs de guerre, de l'amitié (beaucoup) et des amours naissantes.
La narration d'abord déroutante puisqu'elle alterne d'un paragraphe à l'autre différentes époques, tisse un lien fort entre les générations, du grand-père Rosario qui fait la guerre en Afrique, à son fils, "le Paladin", doué pour la boxe mais mort trop tôt, au petit-fils, Davide surnommé "le poète" qui s'entraîne dès l'âge de neuf ans sur le ring de l'oncle Umberto. On croirait se perdre mais tout se tient et entraîne le lecteur dans une fresque à la fois humble et grandiose.
C'est un vrai talent que révèle ce très beau roman, celui qu'à l'auteur pour montrer que Palerme n'est pas qu'une ville minée par la Mafia, mais un endroit sur terre où les hommes vivent et meurent, dans les petits bonheurs et les drames. Une vie pas facile mais où comptent les rapports humains, même les amitiés improbables (attachant Gerruso "Doigt-coupé") et les apprentissages périlleux de l'amour entre putes et virginités perdues.
Une histoire touchante, mais un peu plus que ça, un uppercut au cœur si on se laisse emporter par les sursauts de l'histoire de cette famille !
Un roman pas ordinaire que j'ai vraiment beaucoup, beaucoup, aimé !
Davidù est un jeune garçon sicilien. Il vit entourré de sa mère, son oncle et ses grand-parents. Son père est décédé avant qu’il ne naisse. Davidù passe beaucoup de temps à jouer avec ses amis et un leur passe-temps préféré est de tyranniser Gerruso, leur souffre-douleur. Ce dernier, trop content de faire partie de ce groupe d’amis, se laisse faire sans se plaindre. Il a d’ailleur une admiration sans borne pour Davidù. Et Davidù a quant à lui une admiration sans borne pour Nina, la cousine de Gerruso, dont il est tombé amoureux.
« […] elle était plus belle encore que la Sicile au loin. » (page 207)
Comme tous les hommes de sa famille, Davidù est un boxeur. Il s’entraine presque tous les jours de la semaine pour devenir champion national.
« Aimer et être heureux c’est pas la même chose et souvent ça n’a rien à voir. » (p.301)
Un peu à la manière de Holden Caufield (L’attrappe-coeur de Salinger), Davidù nous raconte lui-même son quotidien fait d’entrainements, de combats et de virées avec son ami Gerruso. Le rythme du roman est très rapide, la narration est très vivante, très « parlée », avec un ton populaire, familier. En effet, l’identité sicilienne est au coeur du roman. L’argot palermitain tient donc une place importante dans l’histoire. Cet un élément avec lequel j’ai eu du mal, certainement parce qu’il est très difficile de traduire en français des éléments d’argot.
Le déterminisme social est la thématique au coeur du roman. Bien que n’ayant pas connu son père, Davidù ne se voit pas faire autre chose que de la boxe, comme lui. Boxer revient à se rapprocher de son père, à essayer de comprendre qui il était. Ainsi, il fait alterner la narration de sa propre histoire avec celle de son père, de son grand-père et de son oncle. Il raconte comment chacun d’entre eux s’est mis à boxer et quelle place la boxe a pris dans leur vie.
L’identité de Davidù est aussi faite en grande partie de sa masculinité, ce qui est un élément très fort en Sicile. La conduite des hommes est dictée par une nécessité d’être viril et violent car ce n’est qu’ainsi qu’un homme affirme sa masculinité. La violence physique est banale et celle orale vis-à-vis des femmes (qui ne sont que des « pulle », des putes) l’est tout autant.
Davide Enia a réussi à me faire voyager dans une Sicile qui ne fait pas rêver : une Sicile violente, car la mafia terrorise les habitants. Le voyage fut complet car multidimensionnel : la Sicile est offerte à travers trois générations d’hommes.
Le rythme très dynamique de la narration de Davidù est très entrainant et permet une grande facilité et rapidité de lecture. Toutefois, l’équilibre global du roman aurait été amélioré si des temps de description avaient été intégrés plus réguièrement au roman. Cela n’en reste pas moins une jolie lecture.
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