Un palmarès pour découvrir de belles pépites
"Maman je t'en supplie, dis-je en twi. Je te supplie d'arrêter. Je te supplie de teréveiller. Je te supplie de vivre.".
Gifty, américaine d'origine ghanéenne, est une jeune chercheuse en neurologie qui consacre sa vie à ses souris de laboratoire. Mais du jour au lendemain, elle doit accueillir chez elle sa mère, très croyante, qui n'est plus que l'ombre d'elle-même et reste enfermée dans sa chambre. Au fil de souvenirs d'enfance émouvants, Gifty s'interroge sur sa passion pour la science si opposée aux croyances de sa mère et de ses ancêtres. Sublime Royaume raconte les difficultés d'avoir une peau noire en Amérique, et le choc des générations au sein d'une famille issue de l'immigration.
Un deuxième roman qui confirme l'immense talent de Yaa Gyasi dont la plume si subtile prend toujours une force incroyable.
Un palmarès pour découvrir de belles pépites
Gifty , Américaine d'origine Ghanéenne est chercheuse en Neurologie, mais un jour elle doit accueillir sa mère, très croyante, qui n'est plus que l'ombre d'elle-même et reste enfermée dans sa chambre.
De nombreux flash-back entre l'enfance de Gifty, l'histoire de sa famille et le temps présent vont nous aider à comprendre pourquoi cette famille a explosé.
Gifty s'interroge sur sa passion pour la science, en opposition totale avec les croyances de sa mère.
De par son travail sur" l'addiction/récompense " on apprend, en parallèle, l'addiction de son frère pour la drogue et son décès par overdose.
On aborde également l'Amérique raciste et le clash générationnel des immigrés aux USA.
Un roman tout en délicatesse qui ne livre ses secrets qu'au compte-gouttes afin de nous laisser savourer chaque phrase avant de découvrir la suite.
Très bon roman qui parle de l’immigration, de l’intégration des immigrés dans l’Amérique
de nos jours. Il évoque le racisme actuel et le clash générationnel des immigrés.
J’ai beaucoup aimé .
Ce roman a marqué mon cœur
Un roman sur l'identite et la condition humaine de la femme noire en Amérique.
Une jolie plume extraordinaire et imagée
Une adaptation cinématographique peut être ?
Il fait partie de la sélection @ellefr @grandprixELLE 2020
Membre du jury, j'ai eu le privilège de le lire
Deuxième roman pour cette auteure nord américaine.
Un roman sensible qui m'a touché par certains épisodes de la vie de cette jeune femme et par ses questionnements sociaux, religieux.
Gifty, d'origine ghanéenne est une brillante chercheuse en neurologie et passe le plus clair de son temps entre son appartement et son laboratoire de recherche à observer ses souris et les expériences qu'elle fait. Elle veut comprendre le cerveau et son mécanisme, elle va étudier les comportements des souris pour essayer de comprendre ceux des humains. Sa mère vient s'installer chez elle, celle ci déprimée se réfugie dans sa chambre et est mutique. Gifty va alors se souvenir de sa vie, de son enfance. Elle va nous raconter la vie d'une famille ghanéenne, exilée aux Etats Unis. Son père, le Chin Chin et sa mère sont venus s'installer aux Etats Unis en espérant un monde meilleur. Son histoire est celle d'une famille de 4, 3 puis 2 membres. le père va être le premier à partir et rentrer au pays et ne plus donner de nouvelles. La famille réduite à trois membres va essayer de s'insérer dans la société américaine : son frère aîné, Nana, va jouer au football, au basket mais après un accident va tomber dans la drogue et ne pas réussir à s'en sortir. La mère va travailler comme aide soignante à domicile et sera peu à la maison. Elle ira aussi beaucoup à l'église pentecôtiste. Gifty souvent seule va alors essayer de s'intégrer mais sa différence va souvent l'isoler. Elle va à la messe avec sa mère et écrit son journal où elle interpelle Dieu pour qu'il lui explique cette vie. , Grâce à des études, elle va essayer de comprendre la vie et de se connaître.
Yaa Gyasi décrit très bien la difficulté de cette jeune femme. Elle parle très bien de la science et des croyances religieuses. de beaux portraits jalonnent ce texte que ce soit la mère, le pasteur John et ses prêches, Han, son jeune collègue de laboratoire, Nana, son frère...
L'auteure décrit très bien la société américaine, la place qu'essaie de trouver les exilés. Elle parle très bien des doubles cultures, des questionnements entre son appartenance à une communauté et son désir de s'intégrer dans la société. Elle parle très bien aussi du milieu des églises pentecôtistes. Il y a l'appartenance à la communauté ghanéenne, à la communauté religieuse mais la jeune fille ne trouve pas sa place. de belles pages troublantes sur le frère et sur son addiction à la drogue et son incapacité à s'en sortir. Ce drame va d'ailleurs incité la jeune fille à se tourner vers la science et en particulier, sur les neurones et le cerveau. Elle n'avait pas trouvé de réponses dans la religion. Des pages très intéressantes sur ses doutes face à la religion, face à la science.
Un roman très sensible, intime avec ce portrait d'une jeune femme.
Une lecture qui m'a touchée dans le questionnement de cette jeune femme, entre les croyances et les sciences et je vais lire son premier roman, que j'ai dans ma PAL.
Les parents de Gifty, la narratrice, ont quitté le Ghana avec leur fils Nana pour s’installer en Alabama où elle naîtra. Gifty aimait Dieu, son frère et sa mère dans cet ordre. Quand Nana son frère aîné est mort d’une overdose, les deux autres s’effacèrent. Dieu disparut en un instant, et sa mère devint un mirage.
Dans ce roman Yaa Gyasi évoque la difficulté pour les enfants d’immigrés de s’adapter à une culture si éloignée de celle de leurs parents. Gifty, née dans l’ombre de son frère, chercheuse en neurologie oppose sans arrêt sa rigueur scientifique à son éducation religieuse. L’auteur nous dresse le portrait d’une jeune femme qui passe plus de temps avec ses souris de laboratoire qu’avec les gens ; qui n’arrive pas à faire le deuil de son frère et qui est en opposition permanente avec sa mère dépressive.
Dans ce récit Yaa Gyasi aborde des thèmes intéressants, le racisme, la dépression, l’influence des évangélistes auprès des noirs d’Amérique, le choc des cultures. Mais je n’ai pas ressenti la même émotion à la lecture de ce second roman. Son premier roman « No Home » était porté par une si belle écriture que je n’ai retrouvée que dans certains passages. Si l’auteur décrit parfaitement la lente déchéance du frère sportif de haut niveau qui suite à une blessure devient addict aux médicaments puis aux drogues dures, toutes les expériences menées par Gifty dans son laboratoire donnent une impression de longueur, elles sont trop détaillées, trop techniques.
C’est seulement lorsqu’elle évoque la vie passée de cette famille ghanéenne que j’ai retrouvé un peu de la magie et du talent de conteuse de Yaa Gyasi.
Née en Alabama d’un couple qui a immigré du Ghana avec un petit garçon dans les bras, Gifty termine son doctorat en neurologie.
Difficile pour elle, scientifique et croyante, de s’intégrer au milieu universitaire d’Harvard qui a écarté Dieu de ses préoccupations depuis longtemps.
Ses recherches sur l’addiction et la quête du plaisir ne lui permettent pas non plus de comprendre la dépression qui touche sa mère mais elle tente néanmoins de l’aider en l’accueillant chez elle à Boston.
Car malgré sa naissance aux Etats-Unis, Gifty garde en elle sa « ghanaéité » et, oscillant entre science et croyance, elle veut arriver à concilier la religion avec ses études, même si c’est souvent un déchirement pour elle.
Son questionnement permanent sur Dieu et sur la maladie de sa mère m’ont paru éluder les problèmes raciaux pourtant sous-jacents. De plus ses expériences sur le cerveau des souris, si l’on arrive à écarter la cruauté de ces pratiques, n’ont jamais réussi à m’intéresser.
J’ai trouvé le personnage de Gifty austère et très déconnecté des problématiques contemporaines et son manque d’envergure est assez démobilisant.
Seul son petit frère, Nana, plus « américain » qu’elle, m’a beaucoup touchée et m’a semblé apporter une touche plus réaliste à ce récit.
Je regrette la magie et le grandiose de No home qui avait une dimension historique et culturelle exceptionnelle. Et le plaisir que j’avais eu à le lire m’empêche aujourd’hui de tourner le dos à Yaa Gyasi.
Pourtant ce roman m’a paru bien ennuyeux et j’ai eu du mal à le terminer.
A vingt-huit ans, Gifty, chercheuse en neurologie dans un laboratoire californien, a fait le vide dans son existence pour ne se consacrer qu’à ses travaux sur l’addiction. Le passé resurgit pourtant lorsque sa mère, dépressive, vient s’installer chez elle. Face à cette femme prostrée qui ne quitte plus sa chambre, Gifty s’interroge et se remémore le parcours de sa famille depuis son départ du Ghana peu avant sa naissance.
Construite en d’incessants aller-retours entre passé et présent, cette histoire est l’infinie quête de sens d’une jeune femme noire en Amérique, alors que, depuis l’enfance, elle a vu sombrer un par un les membres de sa famille. Le récit revient sur les espoirs, puis sur le désenchantement de l’exil, lorsque le racisme, insidieux, mine peu à peu l’équilibre des personnages. Le père choisit la fuite, le fils se perd dans la drogue, la mère finit par sombrer dans la dépression. Dans cette débâcle, Gifty réussit de brillantes études mais peine à rassembler les morceaux d’une psyché fracassée depuis son jeune âge. Après s’être détournée de la religion chère à sa mère, en laquelle elle culpabilise de ne plus trouver de réponse, elle a fait de la science le réceptacle de toutes ses interrogations. Pourtant, rien n’apaise son lancinant questionnement sur le « bric-à-brac » de son existence.
Crise d’identité d’êtres traumatisés par un racisme qu’ils ont fini par intérioriser, mal de vivre débouchant sur les extrêmes de la dépression et de l’addiction, insatiable quête de sens entre foi et science, difficultés à s’autoriser une vie affective, mais aussi découverte des étonnantes avancées de l’optogénétique : toutes ces thématiques s’entrecroisent en un subtil questionnement, pour dessiner le portrait tout en nuances d’une femme dont la courageuse résilience ne parvient pas à combler les profondes béances intérieures.
La dignité et la discrétion d’un personnage central qui ne se dévoile que peu à peu et avec réticence donnent au récit la plus grande crédibilité. C’est avec tristesse qu’on abandonne Gifty à sa si pudique détresse une fois la dernière page tournée.
Je n'ai pas réussi à terminer Sublime royaume.
Donc mon avis ne mérite, certainement, pas vos lectures.
Néanmoins, je vous le partage car il peut aussi avoir un contre emploi car je pense que c'est une simple question de sensibilité.
Le personnage principal, Gifty, libère sa parole et livre le récit de sa vie évoquant tour à tour son passé de petite fille noire, élevée dans la foi et son présent de femme adulte, chercheuse en neurologie. En observant la torpeur de sa mère, elle évoque son frère, bousculé par le racisme quotidien, la fuite de son père, aimant mais les ayant abandonnés pour quitter ce pays qui les malmène, et enfin sa relation apparente difficile avec sa mère pieuse et dépressive. L'auteur met donc en opposition la ferveur de la foi, à la rigueur scientifique, en mettant ces 2 femmes, l'une en face de l'autre. La mère et la fille, que tout oppose et pourtant si proche dans leur sensibilité au monde.
Le ton est juste et subtil, car on perçoit les blessures et la personnalité de Gifty, par le ton employé dans le récit, froid et sans fioritures. Mettant à distance, les émotions qui ont pu la dévaster dans sa construction de femme, elle essaie de vivre en aposant au monde un regard de scientifique : observation, questionnement, recherche d'explications, ce qui m'a également mis, en tant que lectrice, je l'avoue, à distance.
En quelques mots, ce que j'ai lu de ce roman m'a fait regretter de ne pas réussir à le lire, car il est bien écrit, bien documenté, les personnages justement décrits.
J'ai donc hâte de lire d'autres avis pour peut-être un jour y replonger. Pour le moment, je ne le souhaite pas.
Sublime royaume abordé la vie d'une jeune femme noire, Gifty, née de migrants ghanéens pauvres et devenue chercheuse en neurosciences après de brillantes études à Harvard et Stanford. Tout est subtil dans ce roman, à commencer par l’évocation du racisme quotidien et insidieux dans la Bible belt, Gifty. C’est à travers le frère de l’héroïne, mort prématurément d'une overdose :que la lutte contre les discriminations des afro-américains américains semble implacable ! Aucune chance est laissée à ce jeune et l’auteur exprime cette injustice de manière froide et sourde comme un appel à l’éveil des consciences. Gifty est représentée dans sa quête quasi philosophique d'identité, s'interrogeant sans relâche sur l'âme et sur les traumatismes qui l'ont façonnée ( la mort du frère, la dépression catatonique de la mère qui dort toute la journée, la trahison du père qui a fuit au Ghana ). Elle qui a connu la religiosité juvénile, qui a perdu la foi suite aux tragédies familiales, qui est devenue une jeune femme sceptique, cherche un équilibre dans sa vie pour concilier sa soif de transcendance avec la rationalité scientifique qui guide sa vie. Car la science n'a pas répondu à toutes ses attentes alors que ses expériences sur les mécanismes neuronaux des souris pourraient déboucher sur une solution à l'addiction et à la dépression qui ont détruit son frère et sa mère. Le récit est poignant et ce chemin de façonnement d’un destin malgré toutes les barrières est un exemple de vie.
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