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Juillet a une soeur de dix mois son aînée, Septembre. Elles sont inséparables. Mais Septembre peut se montrer terrifiante. Elle pousse Juillet à faire des choses qu'elle ne veut pas. Et, comme hypnotisée par le regard noir de sa soeur, Juillet obéit.
Depuis « l'incident », tout a changé. Elles ont dû déménager loin d'Oxford avec leur mère Sheela, écrivaine pour enfants, dans une vieille maison au bord de la mer, qui, si l'on tend bien l'oreille, semble animée d'une vie propre. Le sommeil y est impossible et les rêves sans fin. L'atmosphère devient brumeuse et étouffante pour Juillet. Tandis que les deux adolescentes font leurs premiers pas dans le monde du désir et de la sexualité, un vent de violence se lève.
À mesure que le lecteur remonte le fil jusqu'à ce fameux incident, l'auteure fait germer une cruelle pensée dans la tête du lecteur : et si Juillet n'obéissait finalement qu'à elle-même ?
Daisy Johnson nous plonge dans un univers gothique, âpre et ardent où explose la fureur de l'adolescence.
Dans ce court roman, l’auteure aborde avec brio les tracas typiques de l’adolescence.
Avec des phrases courtes, des mots qui claquent elle arrive à rendre presque palpable la tension qui s’empare des personnages ainsi que l’urgence de la situation.
L’exacerbation des sentiments avec la violence qui les caractérise, propres à cette étape de la vie ne font que rendre l’histoire plus tangible voire plus actuelle.
Car si Juillet et Septembre, deux lycéennes emménagent avec leur mère, auteure de livres pour enfants, dans un cadre assez irréel avec une maison qui semble hantée par les fantômes du passé, c’est pour oublier un incident qui lui est bien réel.
La mise en scène et la construction des personnages sont habilement menées et amenées et permettent au lecteur de supposer différentes issues bien avant que la vérité soit dévoilée de façon magistrale.
En ce sens l’écriture et le style de Daisy Johnson m’ont dans ce roman, sur bien des points, rappelé ceux de Joyce Carol Oates ou encore de Laura Kasischke.
Hormis le sujet traité, ce qui m’a plu dans ce roman c’est avant tout l’atmosphère que l’auteure arrive à rendre plus que crédible, à la manière des grandes auteures américaines, ce suspense psychologique permanent qui tient le lecteur en haleine jusqu’à la fin de l’histoire malgré une deuxième partie du livre légèrement décalée et difficile à suivre.
Je tiens à remercier les éditions Stock et Netgalley France pour cette lecture.
Ce livre comme son titre l’indique tourne autour de deux sœurs au caractère opposé : . Une qui n'est que désordre, l'autre qui n'est que crainte et fragilité. Septembre l'aînée, autoritaire et arrogante est capable d'élans de cruauté, surtout envers sa sœur cadette, Juillet. Cette dernière, soumise, aimerait lui tenir tête mais n'ose pas de peur des réprimandes. Mais sans elle , "elle est personne". Pourtant, Septembre protège sa cadette quand une bande de lycéennes la harcèle. Septembre va toujours trop loin. Le lien entre ses deux sœurs est touchant.
Leur mère, Sheela, illustratrice est dépressive. Les élevant seule, elle semble débordée face à Septembre cette"semeuse de désastre" .
Au fil des pages, le lecteur s'interroge sur ce drame survenu au lycée, et sans cesse évoqué par Juillet.
Ce drame qui angoisse Juillet au point qu'elle veut l'oublier, les oblige à quitter la maison d'Oxford. Elles partent à Settle House, cette vieille baraque ouverte aux vents qui appartenait à leur père Danois. Les événements se superposent.
La lecture est tendue entre cette relation toxique et fusionnelle des deux sœurs et seul le dénouement laisse entrevoir des éléments de compréhension.
Suis complètement restée à l'extérieur de ce roman,de ce duo.Dommage,surtout qu'il m'avait été conseillé!!!!
Bonjour. Juillet et Septembre sont soeurs mais tellement proches que même leurs professeurs disaient d'elles: "à l'écart, imperméables, soudées , immatures, capables d'élans de cruauté". Sheela, leur mère , craint que l'aînée, Septembre , vive et colérique entraîne sa petite soeur, Juillet , dans des actes violents.
C'est une sorte de ballet sombre entre cette mère et ses filles , l'une douce et soumise à l'aînée , l'autre rebelle et violente ...L'une essaie d'apaiser, l'autre de provoquer.
J'ai été bouleversée par l'écriture de Daisy Johnson qui sait exprimer la peur de l'une , la rage de l'autre . L'autrice sait mettre en exergue les liens sulfureux qui existent entre les deux soeurs. On est profondément touchée par le Mal Être de Juillet. Et de bout en bout , on veut savoir ce qui a poussé leur mère à les emmener dans la maison de leur naissance . On est touchée en plein coeur , on a la gorge asséchée comme si on manquait d'eau , d'air. Les phrases de Daisy sont sèches , percutantes , poétiques , enivrantes . On est dans un tourbillon et on veut comprendre ce qui se passe , ce qui s'est passé et où cet amour les porte.
Quel est ce drame qui les poursuit jusque dans Settle House ? Que nous cachent-elles?
Belles lectures à tous . Prenez soin de vous
Sheela, mère dépressive, écrivaine de livres illustrés pour enfants, fuit Oxford avec ses deux filles, Septembre et Juillet, dix mois d'écart, après un incident grave et se réfugie dans une vieille bicoque du Yorkshire. La narratrice est Juillet d'où un point de vue intérieur, adolescent, parfois déroutant.
Ce roman est profondément dérangeant; on ne peut que ressentir un malaise face à ces deux sœurs fusionnelles, aux comportements pratiquement gémellaires, où l'une, Septembre est dominante et l'autre Juillet, dominée. La relation est profondément malsaine, comme si la cadette était phagocytée par son aînée : elle ne peut penser par elle-même, décider par elle-même et obéit à tout ce que lui demande sa sœur même ce qui est dangereux pour elle. La mère, Sheela, est complètement dépassée par Septembre, elle en a même peur, consciente que sa fille aînée porte en elle une cruauté et une démesure dangereuses. Elle n'arrive pas à pénétrer dans la forteresse que Septembre a érigée autour de sa sœur et d'elle-même. Juillet semble perdre la raison, prise par une folie que l'on a du mal à comprendre et qui s'éclairera dans les dernières pages.
L'atmosphère est rendue encore plus glauque par la maison délabrée, pleine de bruits bizarres, aux objets déglingués.
Ce roman a déclenché en moi un malaise diffus, de par l'intrigue mais aussi grâce à l'art évocatoire et au style percutant de Daisy Johnson que je découvre; j'avoue avoir été perdue assez souvent dans les délires des adolescentes; je pense qu'une deuxième lecture, maintenant que le dénouement éclaire certains points, me permettrait de mieux apprécier ce roman singulier.
Mon évaluation 3,5/5
Septembre et Juillet sont soeurs. Avec seulement dix mois d’écart, elles sont aussi proches l’une de l’autre qu’elles sont différentes.
Au lycée, un incident fait basculer leur fragile équilibre.
A lire dans une maison aux quatre vents.
Une maison fatiguée. Un refuge chancelant. Une ambiance d’Halloween qui se moque du calendrier, avec des toiles d’araignée qui ne sont pas factices. Et à l’étage une mère dépressive, recluse dans sa chambre. La famille a tout quitté après un drame au lycée. La famille, ou plutôt ce qu’il en reste.
Alors Juillet raconte. La vie d’avant, les problèmes à l’école, la solidarité fusionnelle de ces quasi-jumelles, l’ambiguïté de Septembre, et dans la maison nouvelle, les émois d’adolescente et la découverte de l’amour. Les mots qui le disent semblent pourtant en masquer d’autres, ceux que l’on veut ignorer, ceux qui briseraient le cocon ou révèleraient la folie.
C’est Sheela, la mère qui viendra éclairer d’un jour nouveau les propos tenus par la jeune fille.
Dans une ambiance très particulière, à la fois romantique et lugubre, (le roman a pu être qualifié de gothique), et une écriture suffisamment énigmatique pour manipuler le lecteur subjugué, Daisy Johnson explore l’univers adolescent, les relations entre soeurs, la difficulté de s’intégrer.
Univers envoutant, original, sur le fil entre rêve et réalité et dans lequel on se laisse emporter avec délice.
Merci à Netgalley et aux éditions Stock
A LIRE : Sœurs - Daisy Johnson . janvier 21
Ma chronique :
Ce livre m'a bouleversée. Une écriture sublime allie souffrance et délivrance.
L'auteure a dû ressentir dans sa chair les blessures de l'absence pour les aborder avec une telle intensité.
Deux sœurs, deux prénoms aux couleurs des saisons. Une qui n'est que désordre, l'autre qui n'est que crainte et fragilité.
Septembre l'aînée, autoritaire et arrogante est capable d'élans de cruauté, surtout envers sa sœur cadette, Juillet. Cette dernière, soumise, aimerait lui tenir tête mais n'ose pas de peur des réprimandes. Mais sans elle , "elle est personne". Pourtant, Septembre protège sa cadette quand une bande de lycéennes la harcèle. Septembre va toujours trop loin.
Leur mère, Sheela, illustratrice est dépressive. Les élevant seule, elle semble débordée face à Septembre cette"semeuse de désastre" .
Au fil des pages, le lecteur s'interroge sur ce drame survenu au lycée, et sans cesse évoqué par Juillet.
Ce drame qui angoisse Juillet au point qu'elle veut l'oublier, les oblige à quitter la maison d'Oxford. Elles partent à Settle House, cette vieille baraque ouverte aux vents qui appartenait à leur père Danois. Les événements se superposent.
Vous serez séduits par les mots à la fois doux et crus décrivant la relation toxique et fusionnelle des deux sœurs et leur beauté quand ils évoquent la bicoque biscornue au bord de la mer, les arbres arrachés par des vents violents, le manque viscéral de la mère après avoir mis au monde ses enfants.
A aucun moment je n'ai imaginé la douleur du dénouement . Peut-être qu'une relecture me permettrait de comprendre que cela était discrètement annoncé ?
citation " après avoir donné naissance ,elle s'était sentie vide comme une maison bien aimée qu'on ferme pour l'hiver"
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Vu les avis différents sur ce livre j'ai bien envie comme d'habitude de me faire mon propre avis. Prends soin de toi aussi ma chère Dominique.