Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

Seins noirs

Couverture du livre « Seins noirs » de Charles Watson aux éditions Aethalides
  • Date de parution :
  • Editeur : Aethalides
  • EAN : 9782491517175
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Composé en quatre parties, ce recueil, d'une voix singulière et sensible, tisse les liens entre une quête absolue de rêverie et l'angoisse du monde. Ces poèmes évoquent parfois le vide, l'absence et l'époque tourmentée dans laquelle nous vivons -Âtout en la questionnantÂ-, mais aussi la... Voir plus

Composé en quatre parties, ce recueil, d'une voix singulière et sensible, tisse les liens entre une quête absolue de rêverie et l'angoisse du monde. Ces poèmes évoquent parfois le vide, l'absence et l'époque tourmentée dans laquelle nous vivons -Âtout en la questionnantÂ-, mais aussi la nécessité de dire le sensible, remonter le temps avec les mots. Avec ce recueil, Watson Charles poursuit sa quête poétique et intimiste, traversée de doute et de solitude essentielle.

Donner votre avis

Avis (1)

  • « Je suis noire, mais belle, fille de Jérusalem, comme les tentes de Kédar, comme le pavillon de Salomon. Ne prenez pas garde à mon teint noir ; c’est le soleil qui m’a brulée. »
    Le Cantique des cantiques.
    L’Alcazar poétique !
    Ce kaléidoscope d’une beauté inouïe, scindé en cinq fragments est...
    Voir plus

    « Je suis noire, mais belle, fille de Jérusalem, comme les tentes de Kédar, comme le pavillon de Salomon. Ne prenez pas garde à mon teint noir ; c’est le soleil qui m’a brulée. »
    Le Cantique des cantiques.
    L’Alcazar poétique !
    Ce kaléidoscope d’une beauté inouïe, scindé en cinq fragments est un recueil perpétuel qui restera gravé dans le marbre.
    Vibrant, transcendant, maîtrisé à l’extrême, « Seins noirs » résistera à jamais aux tempêtes de sable en plein désert, l’oubli ne sera pas.
    Écrire ainsi relève du génie. Watson Charles est doué, très.
    Seins noirs, Étreinte, Corps, Abîmes, Étincelle, macrocosme devenu.
    « J’aimerais être cette pluie qu’apporte l’oiseau
    Avec son grand sourire de géranium...
    Les enfants sont repris le chemin de halage
    Et le ciel comme un grand puits est attelé à leurs cheveux. »
    Lucide, sensible, souveraine , l’écriture est un miroir d’opale. Watson Charles délivre ses traversées en pleine mer parabolique, les exils ressacs. Le langage d’un corps féminin qui se retourne à contre-sens. Les dérives, le radeau de la Méduse de Géricault. L’infini miracle de l’espoir, perle d’écume sur le sein noir enivré d’attente et de fièvre.
    Litanies, chants, rais de lumière, livre d’heures. Ode certifiée, mélancolique car trop belle. L’émerveillement retient son souffle. La pudeur du sage assigne à écouter encore et encore cette voix chapelet qui égrène les poèmes au rythme de ses pas. Tant ils sont cercles et béatitudes.
    « Je dirai aux enfants
    Que l’aube est une feuille
    Que l’on jette au plus près des rivières…
    Les murs des églises battaient en moi
    Comme ce pain dur dans la bouche du paysan…
    Et tu m’as toujours dit : la nuit est une ville en triangle
    Mais aussi l’ombre qui se défait. »
    L’endurance loyale, l’absence ébène, poésie salvatrice, théologale, terre broyée, promesses tressées et vertueuses. Ne jamais oublier le passage de l’écluse symbolique.
    « Dis aux pélerins
    Que mon souffle
    Est fait de chant
    Et de sang d’Afrique. »
    Les souffrances, les épreuves annoncées au tableau noir des jours. Craie blanche, le regard puise à la source.
    « Seins noirs » l’apothéose, marée-basse, le tragique-empreinte, la solitude-mère. Poète céleste, ces hommes qui manient bellement les légendes avec leurs poches trouées d’étoiles. J’entends encore leurs voix sur les rives du fleuve s’adressant aux vivants. »
    Watson Charles est le poète de la quête. Il rassemble l’épars égaré au sommet des interrogations, des considérations, des turbulences. L’exil aux abois, ce recueil est un flambeau qui vaut mille vies.
    « Je contemple les rives jusqu’au ciel dominé. »
    Une merveille de complétude. Incontournable, un edelweiss à flanc de rocher, une marelle entre ciel et terre. Un homme debout et la certitude de lire en grand. Ce recueil est beau à pleurer et c’est bien. Rédempteur et majestueux. Publié par les majeures éditions Æthalidès. À noter : Watson Charles a reçu la mention spéciale du jury du prix Senghor du premier roman francophone et francophile en 2021 pour Le ciel sans boussole.

    thumb_up J'aime comment Réagir (0)

Donnez votre avis sur ce livre

Pour donner votre avis vous devez vous identifier, ou vous inscrire si vous n'avez pas encore de compte.