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Nouveau roman inédit du raconteur d'histoires Pierre Pelot. Secrets et fêlures d'un homme blessé qui vient en terre vosgienne comme pour régler ses comptes avec son passé.
Pourquoi Donovan est-il venu jusqu'ici ? À l'hôtel de Rouge Pierre perdu au coeur du paysage grandiose des Vosges ? Les raisons qu'il donne, quand il en donne, sont-elles les vraies ? Dessinateur pour des journaux, Donovan est un vieux monsieur qui a beaucoup vécu. Solitaire, taiseux, il se montre très curieux à l'égard d'Alison, la jeune propriétaire de l'hôtel. Comme s'il la connaissait. N'ont-ils pas en commun une vie en chute libre ?
Alors qu'en ce début 2020 le monde s'est presque arrêté, Donovan se souvient : ses amis, Elvira, leur enfant... Et un drame éclate : un cheval du manège attenant à l'hôtel est retrouvé mort et mutilé.
Revient la question que tous se posent : pourquoi Donovan est-il venu jusque-là ?
Du chaos du monde à la paix retrouvée d'un père, les mots puissants de Pierre Pelot racontent l'une des plus douloureuses tragédies de la vie.
Sur l’écran noir de mes nuits blanches ...
Les Vosges, la veille du confinement pour cause de virus, un homme voyage.
Un homme seul sur un quai de gare, tout dans son attitude donne l’impression d’un non-retour, un homme qui a perdu le lien essentiel de son ancrage.
Arrivé à destination, il a tout du chien qui s’ébroue avant de prendre une direction.
Lui sait où il va, à l’hôtel Pierre Rouge, Donovan Donolly est un journaliste caricaturiste en rupture de ban avec les modes du monde contemporain.
Le lecteur, dès les premières pages, sent que Donovan n’est pas là par hasard.
Alison Fater, la patronne de l’hôtel, l’accueille chaleureusement et lui fait une place dans son monde qui prend un drôle de visage. Non seulement son activité va être en berne et des tarés mutilent et tuent des chevaux.
Dans ce monde comtois, Donovan se coule sans difficultés, il est attentif sans en faire trop, très vite le passant pourrait croire qu’il fait partie du pays.
Son arrivée interroge, certains sont curieux d’autres plus taiseux et dans l’observation.
Mais Donovan est au pays de la mémoire.
Je n’en dirai pas plus.
Je suis toujours fasciné par l’art du conteur que maîtrise Pierre Pelot, il vous embarque des les premiers mots, je dirai plus, dès les premières images.
Ici, pour ceux qui suivent cet écrivain depuis cinquante ans, on ressent l’histoire intime dite par la fiction. Les mots il les connait, la langue française il maitrise à la perfection.
Dans cette narration le présent et le passé sont imbriqués comme deux corps dans une étreinte.
Il dit l’amour de deux êtres qui donne un fruit unique. Le lien avec l’enfant qui se construit et qui est exceptionnel, il dit l’ancrage dans un lieu et ses paysages. Il dit la vie qui passe avec son lot de bonheur et de malheur.
Il dit la vie.
Mais Donovan a en lui, gravé, le balancier de l’horloge qu’une main arrête à l’heure exacte du décès jusqu’à l’enterrement. Mais, parfois, l’envie de refaire partir le temps n’arrive jamais.
Chez Pelot, l’écriture dit toutes les émotions de la plus infime à la plus explosive, tout est dans la mise en scène des phrases qui retracent le contexte celui d’une France comme je l’aime.
Un Pelot est toujours un évènement pour notre belle littérature française.
Je partage cet amour de la terre, des saisons, cet émerveillement sur de petits riens qui font une vie.
« Il convient de se souvenir encore des orages pour savoir avancer. »
©Chantal Lafon
https://jai2motsavousdire.wordpress.com/2022/10/13/se-souvenir-encore-des-orages/
Après une traversée hivernale d'une partie des Vosges, un voyageur solitaire sort de la gare de Remiremont et monte dans un taxi qui l'attend ...
Il repousse la conversation du chauffeur qui l'a reconnu, et connait les différents pseudos qu'il a utilisés, pour ses articles, ses DB, ses caricatures parues depuis des années dans la presse régionale ...
Le voyageur ne répond que par monosyllabes, il repousse les éloges, tout autant que les commentaires sur l'actualité, la maladie chinoise qui rôde, le confinement pressenti ...
Il veut aller à l'hôtel du château rouge, là-haut dans la montagne ...
Dans un roman oppressant où les souvenirs remontent par vagues, qui, chaque fois, les complètent un peu, le passé de Donovan prend forme, l'enfance, l'adolescence, la bande de copains, les Beaux Arts, sa compagne, l'enfant ....
Alors que les propriétaires de l'hôtel voient leurs chevaux mutilés par des inconnus, l'atmosphère est rendue encore plus oppressante avec la mise en place du confinement ...
Un roman sombre, où la tristesse du héros est tout autant palpable que la crainte de l'avenir pour les propriétaires de l'hôtel.
L'écriture de ce roman est très riche avec l'utilisation de termes précis, pointus, régionaux ... Quelques longueurs dans la narration, notamment liées aux itérations mémorielles, ne gênent pas la lecture ...
Un roman fluide mais qui prend son temps, et qui se lit lentement comme pour savourer chaque page ...
Un auteur dont je découvre une autre facette
Je remercie NetGalley et les Editions Presses de la Cité qui m'ont offert cet ouvrage
#Sesouvenirencoredesorages #NetGalleyFrance
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