Un roman dans lequel l'auteur distille le doute, tel un poison...
Un roman dans lequel l'auteur distille le doute, tel un poison...
La Revue de Presse littéraire d'avril
Tout d'abord aux Editions Au diable vauvert pour l'envoi de ce roman lors de la dernière masse critique littérature.
Bizarre d'ailleurs qu'il n'ait pas été présenté plutôt dans la masse critique mauvais genre !
Je ne connaissais pas l'écriture de Pierre Pelot et j'étais contente de la découvrir ainsi que lire un roman noir.
De roman noir il n'en a que le nom, je n'ai pas trouvé qu'il y avait d'intrigue. Certes on est dans une latente avec la moiteur de cet été caniculaire présenté. On sent que quelque chose va arriver, quelque chose de grave et en fin de compte, c'est somme toute banal et attendu. A tout dire, je me suis ennuyée, j'ai l'impression que c'est un roman qui a un peu vieilli. Peut être que l'adaptation BD me plairait plus, je vais essayer de la trouver car cela reste un titre notoire des années 80 avec son adaptation cinématographique et dans cette veine de romans/films un peu sulfureux où la femme était vraiment un objet. Ouf, les choses ont quelque peu avancées.
1865, la Guerre de Sécession vient tout juste de se terminer. Anton Deavers arrive à Greeson Lake City, Arkansas. Il est journaliste au True Republican, il y raconte les histoires du sud en reconstruction après la défaite et vient collaborer avec le journal local.
Des histoires, il va en trouver. C'est celle des sœurs McEwen qui nous est contée ici, trois sœurs dont la famille a été massacrée, trois sœurs en quête de vengeance qui se mettent en chasse. Une drôle d'épopée dont les rangs grossissent au fur et à mesure d'autres femmes, un voyage violent, cruel, sanguinaire.
Pierre Pelot ne nous épargne rien. De sa langue riche, précise, il détaille tout, nous plonge dans les ambiances du deep south, d'une liberté nouvelle pour les esclaves noirs, d'une fin de guerre qui n'en a pas l'air, de bandes de renégats qui tuent sauvagement, brûlent et éventrent, pillent et violent.
D'abord déconcerté par un style lent et chirurgical, je me suis pris au jeu presque malgré moi, emporté par le désir vengeur, par l'issue incertaine de cette quête, par l'ombre de Dylan Stark, personnage fétiche de Pelot, qui plane constamment au-dessus du récit.
Western palpitant, "Loin en amont du ciel" est un court récit brûlant et addictif. De ceux qui laissent groggy, pantelant et impressionné par un talent d'écriture si puissant. Chapeau !
Sur l’écran noir de mes nuits blanches ...
Les Vosges, la veille du confinement pour cause de virus, un homme voyage.
Un homme seul sur un quai de gare, tout dans son attitude donne l’impression d’un non-retour, un homme qui a perdu le lien essentiel de son ancrage.
Arrivé à destination, il a tout du chien qui s’ébroue avant de prendre une direction.
Lui sait où il va, à l’hôtel Pierre Rouge, Donovan Donolly est un journaliste caricaturiste en rupture de ban avec les modes du monde contemporain.
Le lecteur, dès les premières pages, sent que Donovan n’est pas là par hasard.
Alison Fater, la patronne de l’hôtel, l’accueille chaleureusement et lui fait une place dans son monde qui prend un drôle de visage. Non seulement son activité va être en berne et des tarés mutilent et tuent des chevaux.
Dans ce monde comtois, Donovan se coule sans difficultés, il est attentif sans en faire trop, très vite le passant pourrait croire qu’il fait partie du pays.
Son arrivée interroge, certains sont curieux d’autres plus taiseux et dans l’observation.
Mais Donovan est au pays de la mémoire.
Je n’en dirai pas plus.
Je suis toujours fasciné par l’art du conteur que maîtrise Pierre Pelot, il vous embarque des les premiers mots, je dirai plus, dès les premières images.
Ici, pour ceux qui suivent cet écrivain depuis cinquante ans, on ressent l’histoire intime dite par la fiction. Les mots il les connait, la langue française il maitrise à la perfection.
Dans cette narration le présent et le passé sont imbriqués comme deux corps dans une étreinte.
Il dit l’amour de deux êtres qui donne un fruit unique. Le lien avec l’enfant qui se construit et qui est exceptionnel, il dit l’ancrage dans un lieu et ses paysages. Il dit la vie qui passe avec son lot de bonheur et de malheur.
Il dit la vie.
Mais Donovan a en lui, gravé, le balancier de l’horloge qu’une main arrête à l’heure exacte du décès jusqu’à l’enterrement. Mais, parfois, l’envie de refaire partir le temps n’arrive jamais.
Chez Pelot, l’écriture dit toutes les émotions de la plus infime à la plus explosive, tout est dans la mise en scène des phrases qui retracent le contexte celui d’une France comme je l’aime.
Un Pelot est toujours un évènement pour notre belle littérature française.
Je partage cet amour de la terre, des saisons, cet émerveillement sur de petits riens qui font une vie.
« Il convient de se souvenir encore des orages pour savoir avancer. »
©Chantal Lafon
https://jai2motsavousdire.wordpress.com/2022/10/13/se-souvenir-encore-des-orages/
Un incroyable ouvrage mélant Préhistoire et roman.
L'association Pierre Pelot (le romancier) / Yves Coppens (Paléontologue) fait merveille.
L'auteur ne tombe pas dans le piège de "l'histoire d'amour préhstorique transposée à l'ere moderne".
Ce respect des codes permet de lire un roman terriblement dur, violent, dans lequel les Hommes se distinguent à peine des animaux.
De façon sous jacente et très subtile, les premiers émois d'un homme et d'une femme qui découvrent cet incroyable sentiment humain. Celui qui fait battre le coeur plus vite et se soucier de l'autre.
Une lecture parfois compliquée mais ça en vaut la peine.
J'en suis sorti ému et impressionné par la très grande crédibilité du roman.
Châpeau bas Messieurs !
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