Si certaines sont impressionnantes et effrayantes, d'autres sont drôles et rassurantes !
L'écriture philosophique de Sarah Kofman a eu pour enjeu « la vie comme texte ». De L'enfance de l'art (1970) à L'imposture de la beauté (1995, posthume), la philosophe a exploré cette question dans un geste de lecture audacieux par lequel elle confronte philosophes anciens (Empédocle, Héraclite, Platon), modernes (Descartes, Kant, Rousseau, Kierkegaard, Comte, Marx) et contemporains (Sartre, Blanchot, Derrida). Sarah Kofman convoquait aussi dans toutes ses analyses deux interlocuteurs privilégiés, Freud et Nietzsche. La littérature, l'idéologie, le féminin, le rire, les rapports à l'art et à la psychanalyse, l'autobiogriffure furent les « voies de traverse » par lesquelles celle qui, enfant, avait survécu à la Shoah, reconduisit la philosophie « au coeur de la vie ». Plus de vingt-cinq ans après la parution de Rue Ordener, rue Labat et du Mépris des Juifs en 1994, n'est-il pas temps de prendre la mesure de cette oeuvre philosophique ?
Cet ouvrage réunit, dans une perspective transdisciplinaire et internationale, philosophes, littéraires, historiens, historiens de l'art et psychanalystes autour du travail de la philosophe. Multipliant les approches et les interprétations, faisant droit aux questions historiographiques et archivistiques liées à son oeuvre, ces lectures entendent donner toute son actualité critique à la voix unique de Sarah Kofman.
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Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."
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