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Ruelle bleue (la)

Couverture du livre « Ruelle bleue (la) » de Giuseppe Bonaviri aux éditions Seuil
  • Date de parution :
  • Editeur : Seuil
  • EAN : 9782020612999
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Ce livre appartient à la veine strictement autobiographique de Bonaviri, dont l'oeuvre est parfois fantastique. Il s'agit de l'ouvrage, à mes yeux, le plus important depuis son premier (Le Tailleur de la grand-rue, qui est disponible en «Imaginaire» chez Gallimard). Il se rappelle ses toutes... Voir plus

Ce livre appartient à la veine strictement autobiographique de Bonaviri, dont l'oeuvre est parfois fantastique. Il s'agit de l'ouvrage, à mes yeux, le plus important depuis son premier (Le Tailleur de la grand-rue, qui est disponible en «Imaginaire» chez Gallimard). Il se rappelle ses toutes premières années, avec ses quatre frères et soeurs. Ils vivaient dans une petite ville, Minéo, au sud de Catane, entre Catane et Syracuse. Et ils allaient passer l'été à Camuti, dans une propriété que leurs parents avaient. Famille très pauvre : le père était tailleur. La «ruelle bleue» est le nom du petit quartier où ils habitaient. Les souvenirs d'enfance sont un prétexte d'une part à une analyse sociologique (mais légère) de la pauvreté sicilienne dans les petites villes (la famille n'est pas paysanne) et à une rêverie fantastique sur le monde de la petite enfance. Les saynètes, qui font réapparaître la culture médiévale des chansons de geste (les marionnettes siciliennes et l'histoire de Charlemagne et de Roland) et qui montrent la liberté sexuelle, fantaisiste, scatologique même parfois de l'enfance, recréent un monde disparu. L'auteur a un univers imaginaire d'une extrême précision (le vocabulaire de la flore est particulièrement riche), une grande générosité de regard (sur les petits métiers) et une dynamique poétique admirable (rêveries sur la mort, les états prénataux, la nuit, la lune, la création). Il ne s'agit pas du tout d'un texte naturaliste : on est dans le monde d'un poète, même s'il parle de l'école, du ramassage des escargots ou de la mort d'un enfant. Le chapitre final qui explique le titre est admirable.
On pense aux plus grands livres sur l'enfance. Henri Bosco, Jean Giono, Kenzaburo ?, Rabah Belamri.

C'est le meilleur livre d'un écrivain qui a débuté avec un chef-d'oeuvre et n'avait jamais réussi à se surpasser lui-même. Ici, le miracle s'est produit. C'est la raison pour laquelle j'ai voulu publier et traduire ce livre, en dépit de l'âge de l'auteur et bien qu'il ait la majorité de son oeuvre ailleurs.

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