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Rien n'était gagné. Il fallut franchir l'étape de la sélection, affronter les réactions - de l'éclat de rire à la quasi-hostilité -, puis se préparer à passer les frontières de la dernière dictature communiste à l'oeuvre... pour courir 42 kilomètres. Numéro de dossard : 1071.
Dans son style imparable, alternant humour et cynisme, Jacky Schwartzmann cherche à comprendre ce qui pousse des individus venus du monde entier (les Américains mis à part) à participer à l'événement sportif le plus abracadabrant de la planète : le marathon de Pyongyang. Entre rêve fou, défi sportif et envie irraisonnée, il raconte un voyage durant lequel il fut aussi bien désorienté qu'émerveillé ou exaspéré, mais constamment surveillé, et allie émotion et curiosité pour nous proposer une immersion dans un pays fermé qui lui a ouvert ses portes... l'espace d'une course.
Le marathon ne m’a jamais attiré. Il n’y avait donc aucune raison que je lise ce livre, si ce n’est son auteur.
J’ai été étonnée qu’il réussisse à courir 42 km avec seulement 6 mois d’entraînement.
Mais bien sûr, je l’ai lu surtout pour le récit sur le voyage en Corée du Nord.
J’ai aimé que le culte de la personnalité devienne très vite vomitif, que l’auteur se rende compte que le métro et le tramway qu’on leur fait prendre ne sont que des décors.
J’ai été étonné, comme l’auteur, de découvrir des champs vides et des militaires qui plantent des sacs blancs autour des arbres.
Comme l’auteur, j’ai regretté que son groupe ne puisse parler avec des coréens. Comme il le dit si bien, ce fut une visite au zoo où l’on regarde mais ne touche pas.
J’ai découvert la philosophie de Juche sur laquelle s’appuie la dynastie des Kim.
J’ai aimé l’humour de l’auteur, notamment concernant la salle du dîner à la Michel Serrault façon Cage aux folles : rose pétant.
J’ai aimé son humour sur les sourires des Kim sur les affiches de propagande : beaucoup trop de dents trop blanches.
J’ai aimé que ce séjour le fasse réfléchir sur notre société.
Une citation :
C’est fini les anciens vers qui se tourner pour obtenir les tuyaux si utiles au bon fonctionnement. Des process. L’humain n’a plus rien à voir dans l’histoire, on veut des to do list, on veut des captures d’écran. On ne veut plus des personnes avec des personnalités, mais du personnel qui ne soit personne. p.42
L’image que je retiendrai :
Celle de l’obligation des coureurs, lors de leur séjour post-marathon, de se prosterner 3 fois devant la dépouille du premier Kim.
https://alexmotamots.fr/pyongyang-1071-jacky-schwarzmann/
Marathon. Corée du Nord. Rien à voir, a priori. Et pourtant, le marathon de Pyongyang existe, et il n’est ouvert qu’aux étrangers.
Jacky Schwartzmann a dépassé ses limites en parcourant 42 kilomètres dans l’un des pays les plus fermés au monde. Son dossard : le n°1071.
Rien n’était gagné. Il a fallu passer l’étape de l’inscription, celle de la sélection, puis se
préparer au marathon et à un voyage dans la dernière dictature communiste à l’œuvre.
Savoir que l’on sera guidé, désorienté, mais aussi très entouré.
Dans son style imparable, entre humour et cynisme, Jacky Schwartzmann va au-delà de sa folle expérience, essayant de comprendre ce qui pousse des individus venus du monde entier à participer à l’épreuve sportive certainement la plus abracadabrante de la planète. Il recueille l’expérience et l’avis de spécialistes du pays et d’anciens expatriés.
Entre rêve fou, défi sportif et ambition personnelle, Jacky Schwartzmann allie émotion,
découverte et curiosité, pour nous proposer une immersion inédite dans un pays qui lui a
ouvert ses portes l’espace d’une course.
A l’incrédule incompréhension de son entourage, l’auteur s’est piqué d’aller courir le marathon de Pyongyang qui, ouvert aux étrangers, lui apparaît comme l’idéale opportunité de pénétrer le pays le plus fermé au monde. Il prend un congé sabbatique, confie l’organisation de son voyage à une agence chinoise spécialisée dans les « excursions » en Corée du Nord depuis Pékin, et se lance dans plusieurs mois d’un entraînement sportif d’autant plus intense que ce quinquagénaire n’a pas couru depuis plusieurs décennies.
Quelle fascination pour les dictatures communistes pousse-t-elle l’auteur à y enchaîner les voyages ? Après la Russie et la Roumanie, cette fois c’est la Corée du Nord qu’il a décidé d’explorer : un défi doublé d’un exploit sportif qui va lui faire dépasser ses limites. Avec bonne humeur et auto-dérision, il nous fait partager ses foulées d’entraînement, son périple jusqu’à Pyongyang, sa fierté de porter le dossard 1071 dans une course où il s’est littéralement engagé corps et biens, et enfin sa frustration de ne découvrir du pays que la façade réservée aux tours officiels, ultra-encadrés et organisés à grand renfort de propagande, excluant bien sûr tout contact avec la population.
Rien de bien surprenant dans cette confrontation en direct avec un état totalitaire : Jacky Schwartzmann ne fait que confirmer, au fil d’anecdotes tantôt amères, tantôt cocasses, ce que nous savons tous de la Corée du Nord. Reste un réjouissant moment en compagnie d’un sympathique luron, engagé jusqu’aux tripes dans son aventure, un exploit personnel relaté avec humour et simplicité, pour notre plus grand plaisir.
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