Un drôle de chat s'est entiché de Philémon... il le suit partout et le considère comme son nouveau maître. Manque de chance : Philémon est asthmatique et ne supporte pas les petites bêtes à poils ! La bataille est lancée et tous les moyens sont bons pour se débarrasser de cette glu ambulante...
L'originalité du texte réside principalement dans son système de narration. On passe successivement du point de vue du héros à celui du chat. Cette alternance de points de vue, sans aucun jugement surplombant, crée la situation comique. Alors qu'on suit avec compassion les tentatives du héros pour faire fuir le chat, on bute sur la réaction désarmante de l'animal. Comme quand les enfants essaient de le faire fuir à l'aide d'un jet d'eau :
Merci ! Ah, merci ! Grâce à vous, je suis un chat guéri. Cette douche m'a fait le plus grand bien. Je me sens mieux maintenant que j'ai vomi. La chaleur et les cerises m'avaient complètement rendu malade et ce bain glacé m'a revigoré...
Toutes les tentatives du garçon échouent.
Et pire encore, plus Philémon est méchant et pervers, plus le chat s'accroche à lui et interprète ces signes comme de la bonté et de l'amour.
Ce roman est un énorme quiproquo, et la montée en puissance est parfaitement maîtrisée jusqu'au coup de théâtre final. Un régal !
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