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« "Pas d'adieu, guapa, parce que nous ne sommes pas séparés. J'espère que tout ira bien dans les Gredos. Va maintenant. Va pour de bon. Non", il continuait à parler tranquillement, sagement, tandis que Pilar entraînait la jeune fille. "Ne te retourne pas. Mets ton pied dans l'étrier. Oui. Ton pied. Aide-la", dit-il à Pilar. "Soulève-la. Mets-la en selle." Il tourna la tête, en sueur, et regarda vers le bas de la pente puis ramena son regard à l'endroit où la jeune fille était en selle avec Pilar auprès d'elle et Pablo juste derrière. "Maintenant, va", dit-il. "Va." Elle allait tourner la tête. "Ne regarde pas en arrière", dit Robert Jordan. "Va." Et Pablo frappa le cheval sur la croupe avec une entrave... »
Un ouvrage très difficile à lire et je dois avouer qu'il faut s'accrocher pour le finir cependant la réflexion est très bonne. La réflexion sur le suicide est assez particulière quand on sait que l'auteur s'est lui-même suicidé. La position du surhomme désigné par la nature, et par l'environnement qui l'entour est très lyrique, le personnage de Robert Jordan montre une sensibilité derrière le personnage qu'il souhaite se donner. L'amour vu comme une tare, l'amour qui fait mal, l'amour qui doit se vivre en 72h et pourtant ! La relation est belle, la terre tremble, et le personnage principal avoue lui-même qu'il doit vivre sa vie en 72H. La fin que l'on appréhende et cette attaque qui se passe trop bien au début annonce une mort imminente, cette mort qui apparait presque comme un suicide inavoué. Pour qui sonne le glas est le roman qui expose une guerre d'Espagne désastreuse, et ce fascisme sans coeur. La scène finale et cette blessure désastreuse m'a presque donné des nausées. Un roman que je conseil mais qui à pour défaut d'avoir des moments de flottements.
Professeur d'espagnol dans une université du Montana, Robert Jordans'engage, par amour pour l'Espagne, dans la guerre civile.
Dynamiteur, il lutte aux côtés des Républicains et aura pour mission la destruction d'un pont stratégique pour lutter contre l'armée nationaliste.
Dans ce roman à dominante journalistique, Hemingway nous plonge au cœur de la guerre d'Espagne, et ses descriptions tant matérielles, stratégiques, qu'émotionnelles sont précises et fournies.
Les passages qui, de mon point de vue, sont les plus représentatifs de l'état d'esprit de cette guerre, et de l'absurdité qui en découle, sont les passages dans lesquels Robert Jordan se parle à lui-même, telle une introspection.
" Ce n'était pas une façon de penser ; mais qui censurait ses pensées ? Lui seul. Il ne se permettait aucune pensée défaitiste. La première chose était de gagner la guerre. Si on ne gagnait pas la guerre, tout était perdu. Mais il observait, écoutait et se rappelait tout. Il servait dans une guerre, il mettait à son service une loyauté absolue et une activité aussi complète que possible. Mais sa pensée n'appartenait à personne, non plus que ses facultés de voir et d'entendre, et, s'il devait porter des jugements, il les porterait plus tard. Il disposerait pour cela d'un matériel bien plus étendu ; et il en savait déjà beaucoup ; un peu trop, parfois."
Quelle souffrance! Une longue lecture avec la boule au ventre. Et pourtant, n’y a t-il pas là tout ce que j’aime : la guerre, la haine, les luttes fratricides, le fanatisme qui rend aveugle, les exactions des pauvres types dont le cerveau baigne dans l’alcool, les tortures, les viols les espoirs vains…Cette chronique étant susceptible d’être lue à une autre date que le 1er avril, il est peut-être utile de préciser que bien sûr, je plaisante. Et que c’est justement ce concentré de violence et de négation de ce que devrait être le vivre ensemble sur cette planète tournoyant dans le vide qui m’a tant éprouvée..
Je sais peu de chose de l’Espagne, certes le flamenco, mais aussi l’Inquisition, le chorizo dans la paella (ou pas) mais aussi Franco, l’art andalou mais aussi la corrida, et si l’on jauge les deux plateaux de la balance, il y a fort à, parier qu’il penche du côté de la mort et de la souffrance.
Et pourtant, c’est une oeuvre majeure. Ecrite avec une conviction et une maitrise qui force le respect (tout en rendant la lecture d’autant plus pénible ), criante de vérité et de réalisme.
Èt au delà du récit de guerre, c’est un réflexion profonde sur la mort, celle qu’on subit, celle qu’on inflige, au nom de principes fallacieux, s’arrogeant des droits sur ceux qui peut-être la veille étaient dans le camp des alliés.
Un classique à lire et relire.
POUR QUI SONNE LE GLAS
Ernest Hemingway
Publié en 1940 et inspiré de son vécu journalistique pendant la guerre civile espagnole.
Un pont dans la montagne espagnole doit sauter, il faut couper la route à l’armée franquiste. Pour cette mission, Robert Jordan, jeune Américain enrôlé volontaire dans le camp républicain, rejoint un groupe de maquisards espagnols parmi lesquels se trouvent deux femmes : une redoutable et militante, Pilar, 48 ans, et l’autre jeune et recueillie par la troupe lors de l’attentat d’un train, Marie, pour laquelle il va vivre une passion avant l’étape fatidique et irréversible du « pont », qui le tuera.
Cinq cents pages pour décrire trois jours de guerre. Le style, la profondeur des personnages, l’histoire d’amour désespérée entre Robert et Marie sont magnifiques. Mais j’ai fini par survoler la moitié du roman, parce que le thème de la guerre et de la préparation d’un combat m’est pénible. J’ai du mal à « accrocher ». Je resterai tout de même marquée par cette lecture. On y découvre l’engagement du peuple espagnol, sa sanguinité, son sacrifice à la « cause de la liberté ».
Très bon, évidemment. J' en ai même rêvé la nuit ou je l' ai terminé.
Une de mes premières "grandes" lectures.
Et un souvenir poignant qui ne s'est jamais terni au fil des années.
Un chef d'oeuvre.
Prenant
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