S'il y a un personnage historique oublié des historiens contemporains, c'est bien Philippe-Emmanuel de Lorraine, duc de Mercoeur et Prince du Saint-Empire-Romain-Germanique.
Il fut un artisan redoutable lors de la terrible guerre de religions qui opposa catholiques et protestants.
Soutenant l'église catholique et romaine, il finit par prendre le parti des Guise, ses cousins de Lorraine, et créateurs de la Ligue. Il s'allia directement au roi d'Espagne, Philippe II. Il prit la domination d'une bonne partie de la Bretagne, puis entra ouvertement en conflit avec Henri III, et Henri IV le successeur sur le trône, restant seul contre tous les coalisés français.
Ses qualités de stratège l'avaient déjà rendu célèbre en France, mais sa réputation dépassait largement les frontières. Ce fut tout naturellement qu'il acceptât la proposition de l'empereur germanique Rodolphe II qui l'invitait à prendre le commandement des armées hongroises. Guerrier dans l'âme, défenseur de la foi catholique, il n'hésita pas à aller se battre en Hongrie, contre les Infidèles, les Ottomans. Il put ainsi donner une dimension prometteuse à un contexte fortement perturbé, presque perdu. Même le Sultan, inquiété par les résultats militaires du duc de Mercoeur, réclama solennellement son départ de Hongrie au roi de France.
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