Avec Marguerite de Navarre (1492-1549), la littérature de la Renaissance s'engage dans un questionnement incessant sur les relations entre Dieu et l'homme. La prise de parole de la reine correspond également à un regard profond porté sur l'existence. Une lecture précise de ses oeuvres révèle l'importance de la foi en Dieu et de la nécessité de croire, pour appréhender celle-ci. Ce livre vise ainsi à analyser, dans l'ensemble de sa production littéraire (poésie, théâtre, nouvelles) et sa correspondance, l'apport du divin et sa contribution à la compréhension de la destinée humaine, à travers l'épanouissement de la foi et du désir de Dieu, ainsi que la valeur qui leur est conférée. Une logique de croyance, fondée sur un réseau de certitudes centrées sur le divin, s'impose comme le moyen d'obtention du sens de l'existence, d'évaluation de celle-ci et d'élucidation de notions qui lui sont inhérentes. La foi permet encore le dépassement, par sa transfiguration, de la nature humaine, qui entrave tant l'homme, selon la reine. La foi constitue ainsi l'accès fondateur à un idéal de compréhension et de liberté, rôle définitivement entériné par l'expérience déstabilisante de la douleur.
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