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Pedró Sánchez

Couverture du livre « Pedró Sánchez » de Jose Maria De Pereda aux éditions Le Drapeau Blanc
Résumé:

« - Que pensez-vous du señor don Augusto Valenzuela ? - Je le tiens, me répondit-il à l'instant, pour un grand fripon. - À la lettre ? répliquai-je. - À la lettre, insista-t-il. - Bien entendu, ajoutai-je sans la moindre intention de justifier le Manchois, vous voulez parler de l'homme d'État,... Voir plus

« - Que pensez-vous du señor don Augusto Valenzuela ? - Je le tiens, me répondit-il à l'instant, pour un grand fripon. - À la lettre ? répliquai-je. - À la lettre, insista-t-il. - Bien entendu, ajoutai-je sans la moindre intention de justifier le Manchois, vous voulez parler de l'homme d'État, du politique, mais non pas du... - Quel homme d'État ? quel politique ? interrompit Matica, avec sa franchise habituelle. Je parle de l'homme, et je n'admets pas ces distinctions inventées par nos rhéteurs à la mode pour légitimer ce trop heureux métier qui consiste à vivre aux dépens du pays. Celui qui commet une friponnerie politique est un fripon comme tous les autres ; quand on n'est pas honnête dans sa vie publique, on ne peut pas l'être davantage dans sa vie privée. Est-ce que l'honneur est une statue à deux faces, ou un meuble à plusieurs usages ? Mais même en admettant cette bizarre distinction comme une excuse valable pour tous les crimes officiels, je maintiens le qualificatif en ce qui concerne l'important Manchois dont nous parlons. Le señor de Valenzuela est un monsieur qui, si le code civil était appliqué en Espagne à tous les Espagnols également, traînerait depuis plusieurs années trente livres de chaîne dans un bagne, avec beaucoup d'autres personnages qui comme lui roulent carrosse aux dépens de l'État. »

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