Si certaines sont impressionnantes et effrayantes, d'autres sont drôles et rassurantes !
Terreur de l'Ange : celle qu'il inspire, celle qu'il peut éprouver...
Méditant l'Histoire, Walter Benjamin la compare à l'Angelus Novus de Paul Klee, le " visage tourné vers le passé ", là où ne cessent de s'amonceler " ruines sur ruines ". Heiner Müller reprend l'allégorie et place son Ange malchanceux en face d'un futur " qui s'amasse devant lui ", non moins désastreux que le passé benjaminien. Catherine Naugrette leur emboîte le pas, qui nous propose en quelque sorte de suivre le regard de l'Ange - aveugle à la beauté du monde - et d'envisager le théâtre contemporain à travers l'image - on pourrait presque dire le concept esthétique - d'un paysage dévasté.
Du " rire impossible " à la mélancolie de l'après-Auschwitz, en passant par la " terreur belle ", le présent essai s'interroge sur les théâtres d'écrivains comme Beckett, Müller, Bond, Gabily ainsi que d'un metteur en scène comme Claude Régy, sur le travail de peintres comme Klee ou Kiefer, en tant qu'ils se donnent la tâche paradoxale d'aller à la rencontre de l'Autre et de retrouver l'humain - ce que, déjà, la Poétique d'Aristote appelait " le sens de l'humain " -, au coeur même des territoires dévastés de l'art et de l'Histoire.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
Si certaines sont impressionnantes et effrayantes, d'autres sont drôles et rassurantes !
A gagner : la BD jeunesse adaptée du classique de Mary Shelley !
Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."
Un véritable puzzle et un incroyable tour de force !