Les meilleurs albums, romans, documentaires, BD à offrir aux petits et aux plus grands
Se décrivant lui-même comme un « homme de quarante-neuf ans, divorcé, hétérosexuel, sans envergure, qui n'a pas tenu dans ses bras de corps féminin nu - en tout cas pas délibérément - depuis huit ans et cinq mois », Jónas Ebeneser n'a qu'une passion : restaurer, retaper, réparer. Mais le bricoleur est en crise et la crise est profonde. Et guère de réconfort à attendre des trois Guðrún de sa vie - son ex-femme, un joli accident de jeunesse, sa fille, spécialiste volage de l'écosystème des océans, et sa propre mère, ancienne prof de maths à l'esprit égaré, collectionneuse des données chiffrées de toutes les guerres du monde... Doit-il se faire tatouer une aile de rapace sur l'omoplate ou carrément emprunter le fusil de chasse de son voisin pour en finir à la date de son choix ?
Autant se mettre en route pour un voyage sans retour à destination d'un pays abîmé par la guerre, avec sa caisse à outils pour tout bagage et sa perceuse en bandoulière.
Ör (« Cicatrices ») est le roman poétique et profond, drôle, délicat, d'un homme qui s'en va - en quête de réparation.
Ör, ce sont les cicatrices en islandais. Certaines cicatrices se referment, d’autres tardent à se résorber.
Il en va de même pour nos blessures, nos tristesses ordinaires, notre solitude. Celles de Jonas, cinquantenaire fraichement divorcé, sont trop profondes et sa mélancolie le pousse à en finir avec la vie.
C’est dans un pays dévasté par la guerre qu’il décide de mettre son projet à execution. Mais n’est-ce pas justement quand tout s’est effondré que l’on trouve l’énergie de se reconstruire ?
Je retrouve avec bonheur Audur Ava Ölafsdöttir que j’avais découverte avec Rosa Candida. Sa façon de décrire la vie est toujours aussi émouvante, avec une pointe d’humour si tendre avec ses personnages. Sa plume intimiste est pleine de pudeur et de sensibilité. Elle égrène son univers poétique tout au long du roman, avec des titres qui subliment le récit.
Le sujet peut sembler difficile, mais c’est bien un hymne à la vie que nous propose Audur Ava Ölafsdöttir, pour un très beau moment de lecture.
Déjà, j'ai aimé le titre. Et puis j'aime la littérature islandaise ( Arnaldur Indridason en tête!)
Audur Ava Olafsdottir, dont j'avais bien aimé Rosa candida et qui publie toujours chez les éditions Zulma (sublimes couvertures!) a donc écrit ce petit bijou qu'est Ör (en islandais la cicatrice).
Jonas Ebeneser en a beaucoup. Aussi, à 49 ans, il décide de mettre fin à ses jours. Mais comment ? Surtout qu'il ne veut faire de la peine personne, ni à sa mère, ni à sa fille. Il décide alors de se retirer dans une des zones les plus dangereuses du monde et se donne une semaine pour choisir sa mort. Il quitte sa ville, son pays et met le cap sur la Syrie en emportant seulement avec lui sa caisse à outils. Au début, le lecteur pense que l'histoire va être triste et glauque Et bien pas du tout!!! Ce roman plein d’humour est une ode à la vie. A découvrir d'urgence!
Après « Rosa candida », et en attendant de me plonger dans « Miss Islande », me voici de nouveau charmée par cette autrice islandaise.
Jónas Ebenesser veut mettre fin à ses jours. Les trois femmes, toutes nommées Guorún, qui l’entouraient se sont éloignées de lui et il ne trouve plus de charme à cette vie qui fut la sienne. La première, sa mère, perd la tête dans une maison de retraite, son ex-femme l’a abandonné en lui avouant que sa fille n’est pas de lui, et cette dernière justement, âgée de vingt-six ans prend son envol. Début hyper joyeux me direz-vous ! Et bien oui, car figurez-vous que trouver un moyen de mourir sans faire subir à sa fille l’épreuve de voir le corps de son père abîmé est une question existentielle et totalement loufoque !
Oui ce livre a un côté absurde et décalé. Alors on suit Jónas dans ses pérégrinations pour trouver le moyen de disparaître proprement. Et quoi de mieux que de décider d’aller dans un des pays le plus dangereux au monde ? Et qu’emporter dans sa valise : une corde, une arme ? Non une caisse à outils avec dedans un sésame, sa perceuse !
On ne peut que faire un parallèle entre ce pays en ruine et ce personnage perdu mais terriblement attachant, plein de gratitude envers les femmes qui ont jalonné sa vie (même s’il ne se souvient pas de la plupart d’entre elles !). Alors dans ce pays en ruine, défiguré par une guerre qui vient de s’achever, où les rares étrangers sont davantage soupçonnés de pillages d’œuvres d’art que de contributeurs à la relance du pays, il va oublier son projet initial. Qui est-il pour vouloir mettre fin à ses jours quand May, sa logeuse, lui explique ce qu’est vraiment la guerre et comment on fait après « La seule façon de continuer, c’est de faire comme si on menait une vie normale. Comme si tout allait bien. De fermer les yeux sur le désastre » ? Alors discrètement mais efficacement, le Jónas triste et désabusé, conscient qu’il y a plus malheureux que lui, va s’effacer et laisser la place à celui qui répare les murs, les tuyaux, et puis les âmes, y compris la sienne. Ah j’ai oublié de vous dire ör veut dire cicatrices ...
C’est beau, porté par une écriture pleine de tendresse et de poésie (accentué par ses phrases-citations de début de chapitre). Ça aurait pu être cafardeux et c’est un hymne à la vie que nous livre cette écrivaine islandaise.
Avec son sens de l'observation particulier, Audur Ava Olafsdottir nous raconte l'histoire de cet homme, Jonas qui arrive à un tournant de sa vie, seul et qui ne sait plus comment combler le vide de son existence.
Entre son ex femme, sa fille, sa mère et son voisin il ne trouve aucun réconfort, rien à partager. Il décide d'en finir et pour cela prend un billet sans retour pour un pays ravagé par la guerre.
C'est au travers de ses yeux que nous découvrons la misère de cette ville, les petites débrouilles entre voisins pour s'en sortir, les rapaces qui viennent profiter de la misère pour investir au plus bas prix ou piller les quelques richesses. C'est aussi là que Jonas va se sentir utile avec ces quelques outils et sa perceuse.
J'ai retrouvé dans ce roman la fraicheur que j'avais aimé dans "Rosa Candida" un roman hors du temps, dépaysant, à l'écriture douce et poétique
En Islande, un homme en mal de vivre, qui réfléchit activement à se suicider, décide de partir mettre son plan à exécution dans le pays le plus dangereux du monde. L'idée d'imposer la découverte de son corps à sa fille le conduit à préparer son départ, les choses seront plus faciles ainsi. Des vacances, loin très loin, (c'est en effet ce qu'il précise à qui veut l'entendre au milieu des éclats de bombes et des murs troués de balles lorsqu'on l'interroge sur sa venue - plus personne ne vient dans ce pays qu'il a choisi depuis la guerre) semblent être une bonne solution. Il est donc parti, sa boîte à outils qu'il affectionne dans ses bagages et le strict minimum vestimentaire.
Mais qu'implique d'avoir une boîte à outils si ce n'est de pouvoir réparer .... et son nouveau voyage commence très vite.
J'ai découvert l'auteure par ce roman, une vraie merveille ! Son écriture conserve une légèreté et un humour lumineux tout au long du récit, aussi bien en abordant de graves sujets telle cette réflexion autour du suicide et du sens perdu de la vie, en apparence, qu'en nous plongeant dans les épreuves d'un pays à réparer après des conflits armés. Devenu un livre de chevet que je conseille à chacun, ce livre est à relire dès que l'envie revient et elle revient vite. Ah et une dernière précision, le titre signifie "cicatrices" ...
Un très beau roman qui parle de la vie, de la mort, de nos doutes, de nos blessures, de nos cicatrices. Un homme décide d'en finir avec la vie. Il quitte tout et se découvre chaque jour de nouvelles raisons de vivre. C'est éblouissant, parfaitement bien écrit, rythmé et si juste. Un hymne à la vie, un hymne à l'amour.
Or est un bel exemple d'un homme en crise du middle âge qui va chercher des réparations et des réponses dans un pays ravagé par la Guerre. L'exemple des gens qu'ils côtoient qui malgré la mort qui rode continuent d'aimer et de survivre, l'aide à appréhender le monde différemment.
Ce texte est bref, fort et également réparateur ou tout au moins il aide à vivre avec ses cicatrices.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
Les meilleurs albums, romans, documentaires, BD à offrir aux petits et aux plus grands
Il n'est pas trop tard pour les découvrir... ou les offrir !
Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
L’écrivain franco-vénézuélien Miguel Bonnefoy poursuit l’exploration fantasmagorique de sa mémoire familiale...