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Audur Ava Olafsdottir

Audur Ava Olafsdottir
Audur Ava Ólafsdóttir est née en 1958 à Reykjavík et est professeur d'histoire de l'art et directrice du Musée de l'Université d'Islande. Après l'immense succès de Rosa candida, elle nous offre l'Embellie, traduit pour la première fois en français.

Avis sur cet auteur (123)

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    Couverture du livre « Éden » de Audur Ava Olafsdottir aux éditions A Vue D'oeil

    Lautre-Magda sur Éden de Audur Ava Olafsdottir

    Je ne peux pas écrire un avis long. Tous les romans de Audur Ava Olafsdottir me plaisent énormément.
    Ils sont tous profonds, originaux, poétiques avec un brin d'humour.
    Ils ne cèdent jamais en rien aux modes qui traversent notre époque,ce qui est pour moi une qualité puissante.

    Et pourtant...
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    Je ne peux pas écrire un avis long. Tous les romans de Audur Ava Olafsdottir me plaisent énormément.
    Ils sont tous profonds, originaux, poétiques avec un brin d'humour.
    Ils ne cèdent jamais en rien aux modes qui traversent notre époque,ce qui est pour moi une qualité puissante.

    Et pourtant tous parlent du Monde, de notre monde actuel, avec finesse, lucidité et toujours finalement, sans aller vers la facilité, toujours vers un optimisme intelligent.


    Celui-ci ne fait pas exception.

    Il est question d'une linguiste, prétexte à évoquer l'islandais dans le texte et son petit nombre de locuteurs, ce qui donne lieu à de belles réflexions sur la langue, les langues et m'a permis de prononcer à voix haute au cours de ma lecture les mots islandais parsemés dans le roman.

    C'était le moins, ce n'était rien comparé à Danyel, jeune réfugié méditerranéen qui lui, apprend l'islandais complètement : son climat, sa nourriture et sa langue.

    Et puis, il y a sur fond de réflexion d'Alba concernant le changement climatique et sa part de responsabilité, sa décision de changement de vie.

    Il va donc être question de doutes, de choix, de déménagement.

    De démission, d'achat de terrain à la campagne, de travaux , de jardinage.
    D'un projet de plantation d'arbres, puis, de par les connaissances faites au village, d'un autre projet de relation humaine, lui, avec le jeune réfugié orphelin.

    Dans tout cela, il y a une relation entre soeurs, une autre père - fille qui a son importance je trouve, et ce personnage principal qui de par l'écriture a la faculté d'observer, écouter, vivre sans émettre d'opinions, ou très rarement, ce qui ne m'a pas laissé sans questionnement.

    C'était à la fois agréable par moment et agaçant par d'autres : parle donc Alba, avais-je envie de lui dire. Que ressens-tu, qu'en penses-tu ? J'aimerais bien savoir pourquoi ce parti pris de l'autrice...

    Ceci dit, j'ai beaucoup apprécié ce roman.

    Il est à la fois, poétique, érudit, il est d'une certaine manière un peu hors du temps et pourtant très ancré dans notre époque, mais je gage qu'il traversera l'époque.

    Il y a tant de beaux passages, que j'aurais pu citer presque tout le roman.

    Et, la fin m'a émue aux larmes de beauté et d'humanisme.

    De toute façon,il faut lire les livres de cette autrice. Elle et Bérangère Cournut.
    Des romancières singulières et poétiques reliées à la nature et l'amour, ainsi qu'à ce qui peut relier encore les humains.

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    Couverture du livre « Miss Islande » de Audur Ava Olafsdottir aux éditions Zulma

    Sevlipp sur Miss Islande de Audur Ava Olafsdottir

    Nous sommes en 1963 en Islande ; ils sont amis.
    Elle a le prénom d'un volcan, veut écrire, être publiée mais c'est une femme.
    Il est sensible, veut quitter son île, devenir costumier mais il aime les hommes.
    Elle a 20 ans, a déjà un bébé et s'évade par les mots.
    D'une plume élégante,...
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    Nous sommes en 1963 en Islande ; ils sont amis.
    Elle a le prénom d'un volcan, veut écrire, être publiée mais c'est une femme.
    Il est sensible, veut quitter son île, devenir costumier mais il aime les hommes.
    Elle a 20 ans, a déjà un bébé et s'évade par les mots.
    D'une plume élégante, l'auteur nous raconte ces trois solitudes, nés trop tôt dans un monde qui n'est pas prêt.
    Le rythme est lent parfois un peu trop.
    Il faut froid, c'est sombre et nostalgique.

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    Couverture du livre « Miss Islande » de Audur Ava Olafsdottir aux éditions Zulma

    Michel Giraud sur Miss Islande de Audur Ava Olafsdottir

    Islande, 1963. Hekla, 21 ans, quitte son village natal pour s'installer à Reykjavik et y accomplir son rêve, écrire. Elle retrouve dans la capitale ses amis d'enfances, Ísey, déjà maman, et Jón John, qui rêve de devenir styliste mais travaille marin pêcheur.
    Hekla s'installe chez ce dernier, à...
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    Islande, 1963. Hekla, 21 ans, quitte son village natal pour s'installer à Reykjavik et y accomplir son rêve, écrire. Elle retrouve dans la capitale ses amis d'enfances, Ísey, déjà maman, et Jón John, qui rêve de devenir styliste mais travaille marin pêcheur.
    Hekla s'installe chez ce dernier, à qui elle sert d'alibi pour cacher son homosexualité. Á son contact, Isey se remet à l'écriture. Comme il faut bien vivre, Hekla devient serveuse dans un hôtel-restaurant, où un client la verrait bien postuler pour devenir Miss Islande.
    La jeune femme rencontre un bibliothécaire, qui veut lui-même veut devenir poète. Ils décident de vivre ensemble...

    L'autrice nous décrit une jeunesse qui rêve de création et d'émancipation, dans un pays où ils se sentent à l'étroit, où le froid peut tout figer, où il vaut mieux être un homme qu'une femme. On sent que soit ils se résignent, soit ils fuient. Une envie que ne cache pas Jón John, qui veut pouvoir assumer son homosexualité dans un monde plus ouvert.
    Ne cherchez pas dans ce roman une intrigue flamboyante. Ce que nous narre la romancière, c'est une tranche de vie d'environ une année où l'on suit les protagonistes. On les voit espérer, avancer, parfois se replier sur eux-mêmes, jamais renoncer.
    Les personnages sont tout en finesse : beaucoup de questions, rarement des certitudes ; des avancées en mode essai-erreur ; et une volonté farouche de sortir du cadre, de dépasser les limites.
    L'écriture est belle (merci à l'autrice et au traducteur), assez simple et directe, sans fioritures inutiles. Auður Ava Ólafsdóttir ne cherche pas l'esbrouffe. Elle nous donne à penser... Avec sans doute un postulat : elle n'est pas de celles qui renoncent et fait passer le message au travers de ses personnages.

    Chronique illustrée : http://michelgiraud.fr/2024/07/03/miss-islande-daudur-ava-olafsdottir-aux-editions-zulma-tranche-de-vie/

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    Couverture du livre « Rosa Candida » de Audur Ava Olafsdottir aux éditions Points

    des.livres.qui.senvolent sur Rosa Candida de Audur Ava Olafsdottir

    J’ai d’abord été attirée par la magnifique couverture des éditions Zulma, et par ce nom aux consonances nordiques. Et j’y ai découvert un petit bijou de la littérature islandaise.

    Arnljotur est un jeune homme de 22 ans que la vie n’a pas épargnée. Un frère autiste, une mère partie trop vite,...
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    J’ai d’abord été attirée par la magnifique couverture des éditions Zulma, et par ce nom aux consonances nordiques. Et j’y ai découvert un petit bijou de la littérature islandaise.

    Arnljotur est un jeune homme de 22 ans que la vie n’a pas épargnée. Un frère autiste, une mère partie trop vite, une histoire d’un soir dont naitra un enfant. Il entreprend un voyage, dans une contrée qui n’est pas nommée, pour être botaniste dans un monastère, avec pour seul bagage une bouture de rose rare à huit pétales, héritée de sa mère.

    Rosa candida définit bien la candeur et la gentillesse d’Arnljotur. Il se pose néanmoins des questions d’une grande maturité sur la vie, sur les femmes et ses émotions, trouvant comme étrange confident un moine cinéphile.
    C’est là, loin de son pays natal, qu’il retrouve les siens, en communiquant d’abord avec son vieux père par recettes interposées, celles de sa mère défunte qui plane sur ce roman avec son amour et sa bienveillance. Avec son sens aigu des responsabilités et son envie de transmission, ce voyage initiatique fait de lui un homme et surtout un père.

    Auður Ava Ólafsdóttir nous offre un roman lumineux, d’une rare douceur légèrement décalée, maniant avec aisance une lenteur poétique envoutante. C’est un roman qui reste en nous bien après la dernière page tournée. Je n’ai qu’une hâte, celle de découvrir les autres livres de cette autrice. Ce roman confirme mon amour pour la littérature islandaise emprunte de douceur et de contemplation.