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La narratrice suite à une rupture décide de partir en voyage autour de l'Islande, c'est sans compter sur son amie qui enceinte de jumelles lui demande de prendre soin de son fils pendant son hospitalisation. Elle ne va pas pour autant changer ses projets et s'en va malgré tout alors que l'hiver arrive jusqu'au bout de l'Islande sur les traces de son enfance.
C'est un joli roman, léger agréable durant lequel la narratrice et l'enfant (au physuqye ingras, presque sourd et portant d'épais verres de lunette) s'apprivoisent l'un l'autre dans ce périple pas toujours de tout repos. J'ai retrouvé l'écriture précise et parfois drole de Audau Ava Olafsdottir mais sans la poésie annoncé de Rosa Candida. Un roman divertissant idéal pour l'été.
Ör, ce sont les cicatrices en islandais. Certaines cicatrices se referment, d’autres tardent à se résorber.
Il en va de même pour nos blessures, nos tristesses ordinaires, notre solitude. Celles de Jonas, cinquantenaire fraichement divorcé, sont trop profondes et sa mélancolie le pousse à en finir avec la vie.
C’est dans un pays dévasté par la guerre qu’il décide de mettre son projet à execution. Mais n’est-ce pas justement quand tout s’est effondré que l’on trouve l’énergie de se reconstruire ?
Je retrouve avec bonheur Audur Ava Ölafsdöttir que j’avais découverte avec Rosa Candida. Sa façon de décrire la vie est toujours aussi émouvante, avec une pointe d’humour si tendre avec ses personnages. Sa plume intimiste est pleine de pudeur et de sensibilité. Elle égrène son univers poétique tout au long du roman, avec des titres qui subliment le récit.
Le sujet peut sembler difficile, mais c’est bien un hymne à la vie que nous propose Audur Ava Ölafsdöttir, pour un très beau moment de lecture.
Je ne peux pas écrire un avis long. Tous les romans de Audur Ava Olafsdottir me plaisent énormément.
Ils sont tous profonds, originaux, poétiques avec un brin d'humour.
Ils ne cèdent jamais en rien aux modes qui traversent notre époque,ce qui est pour moi une qualité puissante.
Et pourtant tous parlent du Monde, de notre monde actuel, avec finesse, lucidité et toujours finalement, sans aller vers la facilité, toujours vers un optimisme intelligent.
Celui-ci ne fait pas exception.
Il est question d'une linguiste, prétexte à évoquer l'islandais dans le texte et son petit nombre de locuteurs, ce qui donne lieu à de belles réflexions sur la langue, les langues et m'a permis de prononcer à voix haute au cours de ma lecture les mots islandais parsemés dans le roman.
C'était le moins, ce n'était rien comparé à Danyel, jeune réfugié méditerranéen qui lui, apprend l'islandais complètement : son climat, sa nourriture et sa langue.
Et puis, il y a sur fond de réflexion d'Alba concernant le changement climatique et sa part de responsabilité, sa décision de changement de vie.
Il va donc être question de doutes, de choix, de déménagement.
De démission, d'achat de terrain à la campagne, de travaux , de jardinage.
D'un projet de plantation d'arbres, puis, de par les connaissances faites au village, d'un autre projet de relation humaine, lui, avec le jeune réfugié orphelin.
Dans tout cela, il y a une relation entre soeurs, une autre père - fille qui a son importance je trouve, et ce personnage principal qui de par l'écriture a la faculté d'observer, écouter, vivre sans émettre d'opinions, ou très rarement, ce qui ne m'a pas laissé sans questionnement.
C'était à la fois agréable par moment et agaçant par d'autres : parle donc Alba, avais-je envie de lui dire. Que ressens-tu, qu'en penses-tu ? J'aimerais bien savoir pourquoi ce parti pris de l'autrice...
Ceci dit, j'ai beaucoup apprécié ce roman.
Il est à la fois, poétique, érudit, il est d'une certaine manière un peu hors du temps et pourtant très ancré dans notre époque, mais je gage qu'il traversera l'époque.
Il y a tant de beaux passages, que j'aurais pu citer presque tout le roman.
Et, la fin m'a émue aux larmes de beauté et d'humanisme.
De toute façon,il faut lire les livres de cette autrice. Elle et Bérangère Cournut.
Des romancières singulières et poétiques reliées à la nature et l'amour, ainsi qu'à ce qui peut relier encore les humains.
Nous sommes en 1963 en Islande ; ils sont amis.
Elle a le prénom d'un volcan, veut écrire, être publiée mais c'est une femme.
Il est sensible, veut quitter son île, devenir costumier mais il aime les hommes.
Elle a 20 ans, a déjà un bébé et s'évade par les mots.
D'une plume élégante, l'auteur nous raconte ces trois solitudes, nés trop tôt dans un monde qui n'est pas prêt.
Le rythme est lent parfois un peu trop.
Il faut froid, c'est sombre et nostalgique.
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