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Éden

Couverture du livre « Éden » de Audur Ava Olafsdottir aux éditions A Vue D'oeil
Résumé:

Alba, linguiste passionnée qui voyage aux quatre coins du monde pour des colloques, fait le compte : pour compenser son empreinte carbone, il lui faudrait planter 5 600 arbres. Ni une ni deux, elle repère un terrain de roche, de lave et de sable avec une petite maison. Rien n'est censé y... Voir plus

Alba, linguiste passionnée qui voyage aux quatre coins du monde pour des colloques, fait le compte : pour compenser son empreinte carbone, il lui faudrait planter 5 600 arbres. Ni une ni deux, elle repère un terrain de roche, de lave et de sable avec une petite maison. Rien n'est censé y pousser, mais Alba y voit déjà une colonie de bouleaux.
Peu à peu, Alba tente d'apprivoiser son jardin d'Éden. Elle s'équipe au rayon bricolage de la boulangerie, prête l'oreille à son voisin qui lutte contre un projet d'usine à glaçons, et s'attache à un jeune réfugié prêt à absorber tout le dictionnaire.

Un régal d'humour et d'humanité.

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Avis (7)

  • Je ne peux pas écrire un avis long. Tous les romans de Audur Ava Olafsdottir me plaisent énormément.
    Ils sont tous profonds, originaux, poétiques avec un brin d'humour.
    Ils ne cèdent jamais en rien aux modes qui traversent notre époque,ce qui est pour moi une qualité puissante.

    Et pourtant...
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    Je ne peux pas écrire un avis long. Tous les romans de Audur Ava Olafsdottir me plaisent énormément.
    Ils sont tous profonds, originaux, poétiques avec un brin d'humour.
    Ils ne cèdent jamais en rien aux modes qui traversent notre époque,ce qui est pour moi une qualité puissante.

    Et pourtant tous parlent du Monde, de notre monde actuel, avec finesse, lucidité et toujours finalement, sans aller vers la facilité, toujours vers un optimisme intelligent.


    Celui-ci ne fait pas exception.

    Il est question d'une linguiste, prétexte à évoquer l'islandais dans le texte et son petit nombre de locuteurs, ce qui donne lieu à de belles réflexions sur la langue, les langues et m'a permis de prononcer à voix haute au cours de ma lecture les mots islandais parsemés dans le roman.

    C'était le moins, ce n'était rien comparé à Danyel, jeune réfugié méditerranéen qui lui, apprend l'islandais complètement : son climat, sa nourriture et sa langue.

    Et puis, il y a sur fond de réflexion d'Alba concernant le changement climatique et sa part de responsabilité, sa décision de changement de vie.

    Il va donc être question de doutes, de choix, de déménagement.

    De démission, d'achat de terrain à la campagne, de travaux , de jardinage.
    D'un projet de plantation d'arbres, puis, de par les connaissances faites au village, d'un autre projet de relation humaine, lui, avec le jeune réfugié orphelin.

    Dans tout cela, il y a une relation entre soeurs, une autre père - fille qui a son importance je trouve, et ce personnage principal qui de par l'écriture a la faculté d'observer, écouter, vivre sans émettre d'opinions, ou très rarement, ce qui ne m'a pas laissé sans questionnement.

    C'était à la fois agréable par moment et agaçant par d'autres : parle donc Alba, avais-je envie de lui dire. Que ressens-tu, qu'en penses-tu ? J'aimerais bien savoir pourquoi ce parti pris de l'autrice...

    Ceci dit, j'ai beaucoup apprécié ce roman.

    Il est à la fois, poétique, érudit, il est d'une certaine manière un peu hors du temps et pourtant très ancré dans notre époque, mais je gage qu'il traversera l'époque.

    Il y a tant de beaux passages, que j'aurais pu citer presque tout le roman.

    Et, la fin m'a émue aux larmes de beauté et d'humanisme.

    De toute façon,il faut lire les livres de cette autrice. Elle et Bérangère Cournut.
    Des romancières singulières et poétiques reliées à la nature et l'amour, ainsi qu'à ce qui peut relier encore les humains.

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  • Alba Jakobsdóttir, est linguiste. Vivant en Islande, cette île à deux pas du cercle polaire, sa participation aux colloques sur les langues minoritaires menacées de disparition dont elle est spécialiste se traduit la plupart du temps par deux vols suivis de deux correspondances ferroviaires et...
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    Alba Jakobsdóttir, est linguiste. Vivant en Islande, cette île à deux pas du cercle polaire, sa participation aux colloques sur les langues minoritaires menacées de disparition dont elle est spécialiste se traduit la plupart du temps par deux vols suivis de deux correspondances ferroviaires et souvent d’une dernière portion en autocar.
    Elle a un appartement à Reykjavík et donne aussi des cours de linguistique historique à l’université de cette même ville tout en étant par ailleurs relectrice pour deux maisons d’édition d’une quinzaine de romans policiers par an.
    De retour de son dernier séminaire, elle se pose la question de savoir combien d’arbres elle devrait planter si elle voulait compenser l’empreinte carbone de tous les trajets en avion qu’elle a effectués l’an dernier et son calcul aboutit à cinq mille six cents !
    Une annonce d’un terrain à vendre d’une superficie de vingt-deux hectares avec du potentiel pour la personne adéquate et d’un lieu de séjour attire sa curiosité par les deux fautes d’orthographe qu’elle comporte et sa formulation inhabituelle.
    Elle visite. Séduite par ce terrain de roche, de lave et de sable avec une petite maison, près d’un petit village, elle l’achète et sans tarder quitte Reykjavík et part s’y installer. Peu à peu, Alba tente d’apprivoiser son jardin d’Éden, plante des bouleaux et envisage même une serre pour ses légumes et pourquoi pas des arbres fruitiers, au vu du réchauffement climatique en cours.
    Au fil de ses relectures, elle n’avait pu s’empêcher d’ailleurs, de remarquer que le thème des arbres était de plus en plus présent dans les manuscrits et trouvait cela plutôt surprenant de la part d’écrivains nés sur une île pour ainsi dire dénuée d’arbres.
    Ainsi, elle laisse tomber sa carrière universitaire, conservant seulement son poste de relectrice.
    Le village ayant accueilli au début de l’hiver un groupe de réfugiés, elle est bientôt sollicitée pour leur donner des cours d’islandais, cette langue nationale qui est la plus faiblement diffusée. Alba s’est d’ailleurs parfois demandé s’il était vraiment judicieux d’enseigner « une langue minoritaire dotée d’un système complexe de déclinaisons et de conjugaisons, une langue où comprendre quelqu’un et divorcer s’expriment en recourant au même verbe – skilja – une langue qui n’est parlée que dans le troisième pays le plus venteux de la planète »...
    Dans Éden, Auður Ava Ólafsdóttir aborde de nombreux sujets, de manière légère. S’ils peuvent sembler au premier abord de faible importance, il n’en est rien et ouvrent en fait la porte à une profonde réflexion.
    Déjà Éden m’a permis de faire connaissance avec l’islandais, grâce aux nombreuses digressions linguistiques toujours enrichissantes que Auður Ava Ólafsdóttir glisse dans son roman et ce malgré la complexité de cette langue. Elle a avec les mots une relation fusionnelle, une relation très forte, s’interrogeant sans cesse sur leur sens précis, leur place, leur étymologie. Elle les triture, les décortique, les manipule, les analyse… se penchant sur le rôle de la virgule qui lui permet de respirer, sur la valeur et le sens du silence. Elle va au cœur des mots comme au cœur de l’existence.
    J’ai découvert également ce travail de relecture qui n’est pas aussi simple qu’il n’apparaît à première vue. Le principal écueil étant de modifier le sens du texte sans le vouloir. Il a permis en tout cas à Alba de s’apercevoir que de nouvelles expressions apparaissaient dans les textes.
    Si Éden est une ode toute en sensibilité au pouvoir infini des mots, il est aussi une ouverture à l’imaginaire, au rêve, au possible de ce qui peut être tenté face au réchauffement climatique, à la pollution, au tourisme. Il explore notre faculté à déjouer les paradoxes de l’existence, à nous réinventer.
    Je ne peux terminer sans souligner le travail magistral assuré par le traducteur Éric Boury.

    Chronique illustrée à retrouver ici : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/2024/01/audur-ava-olafsdottir-eden.html

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  • Audur Ava Olafsdottir nous entraîne une nouvelle fois dans son pays à la beauté si particulière : l’Islande.

    Alba est une universitaire, linguiste réputée. Elle participe très régulièrement à des colloques sur des langues en voie d’extinction dans le monde entier. Elle est aussi...
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    Audur Ava Olafsdottir nous entraîne une nouvelle fois dans son pays à la beauté si particulière : l’Islande.

    Alba est une universitaire, linguiste réputée. Elle participe très régulièrement à des colloques sur des langues en voie d’extinction dans le monde entier. Elle est aussi lectrice-rédactrice pour une maison d’édition.

    Célibataire, sans enfant, elle a eu une éphémère liaison avec l’un de ses jeunes étudiants. D’ailleurs, la maison d’édition vient de confier à Alba la relecture du recueil de poèmes que ce dernier a écrit et veut publier. Recueil dans lequel il dévoile leur liaison.

    Sensible au réchauffement climatique et à son empreinte carbone, Alba s’interroge. Que peut-elle faire pour la compenser si ce n’est planter des arbres. Après avoir acheté une petite maison sur un terrain de roche, de lave et de sable, elle s’attelle à la plantation de 5.600 bouleaux.

    Alba ignore que cette décision va lui faire complètement changer de vie, rencontrer des personnes inattendues, lui apporter la sérénité.

    Ce que j’ai aimé dans ce roman : l’Islande qui est un personnage à part entière avec son climat, ses paysages et la personnalité de ses habitants ; l’évocation de la langue islandaise, de sa construction et de la façon dont un jeune réfugié peut l’investir ; la poésie et la douceur qui se dégage de l’écriture d’Audur Ava Olafsdottir.

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  • Ce roman a cette particularité qu'il peut parler à tous car les sujets évoqués sont universels. Pour ma part, j'ai été touchée par cette histoire car il évoque des faits simples mais qui sont marquants.

    Alba est une prof d'université (linguiste) qui se retrouve à changer de vie pour lui (ou...
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    Ce roman a cette particularité qu'il peut parler à tous car les sujets évoqués sont universels. Pour ma part, j'ai été touchée par cette histoire car il évoque des faits simples mais qui sont marquants.

    Alba est une prof d'université (linguiste) qui se retrouve à changer de vie pour lui (ou se) donner du sens. Mais ce changement n'est pas mis en avant en mode feel good, il est amené avec une certaine banalité. Elle achète donc une maison en plein milieu de nulle part pour y planter des arbres. Son objectif premier est de compenser ses émissions de gaz à effets de serre mais ce nouvel endroit va la révéler et la faire entrer dans une nouvelle étape de sa vie qu'elle sera capable d'assumer.

    Par ailleurs, la référence au poids de la langue et des mots confère à cette lecture un côté assez poétique.

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  • « Éden» m’a enchantée. Dire que j’ai adoré ce texte est bien en deçà du plaisir que j’ai ressenti à le lire. Et je remercie celles et ceux qui m’ont mise sur la piste de cette splendeur.
    Alba est linguiste, spécialiste des langues minoritaires en voie d’extinction et elle voyage aux quatre...
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    « Éden» m’a enchantée. Dire que j’ai adoré ce texte est bien en deçà du plaisir que j’ai ressenti à le lire. Et je remercie celles et ceux qui m’ont mise sur la piste de cette splendeur.
    Alba est linguiste, spécialiste des langues minoritaires en voie d’extinction et elle voyage aux quatre coins du monde pour des colloques. Un jour, elle décide d’acheter une maison délabrée à la campagne dans un lieu sauvage, fait de roche, de lave et de sable… Vingt-deux hectares de terrain ! Elle décide d’y planter des bouleaux (sur une île boisée à 0,3% !), pour compenser son empreinte carbone mais pas seulement. Les arbres permettront de se protéger du vent, assez fort dans cette région. Petit à petit, elle va transformer son jardin, plantant des arbres fruitiers et installant une serre pour y faire pousser des légumes. Elle construit aussi un mur de pierre et, petit à petit, la masure se transforme en un refuge agréable. Les gens du village l’observent de loin et tentent de percer le mystère de cette femme.
    Alba est un personnage fascinant : elle ne cherche jamais à se justifier. Elle agit et fait ce qui lui semble bon. Souvent, elle pense à l’origine des mots, décline leur étymologie et elle peut très vite perdre le fil d’une conversation si un mot a soudain retenu son attention. « Tu es la seule personne que je connaisse à rêver de mots isolés » lui fait remarquer sa demi-sœur. Et l’on apprend plein de choses sur la langue islandaise, une langue dans laquelle « il existe plus de cent termes pour désigner le vent en fonction de sa direction, de son degré d’humidité, des frimas ou de la douceur qu’il apporte. » Son père semble comprendre son projet contrairement à sa demi-sœur, Betty, plus terre à terre, qui la met constamment en garde contre tous les risques qu’elle prend en voulant, comme elle le fait, changer radicalement de vie.
    « Éden » est un texte très poétique, sensible et plein de fantaisie. Son inventivité m’a surprise, déroutée parfois et amusée assez souvent. Alba est un personnage extrêmement attachant : elle est pure, droite, honnête et va jusqu’au bout de ses convictions. L’intrigue, vraiment très simple, aborde cependant des sujets graves, au coeur de l’actualité : réchauffement climatique, pollution, immigration. Pas de grands discours ici. Non, seulement une femme libre qui agit, à sa mesure, et qui prend le temps d’admirer la beauté des lieux où elle vit. « Nous sommes à chaque instant au centre de notre existence » À nous d’y être pleinement.
    J’aurais voulu rester plus longtemps dans ce coin d’Islande battu par les vents et y retrouver tous les soirs Alba et les personnages du village. Là où, semble-t-il, tout espoir n’est pas perdu.
    Heureusement, il me reste beaucoup de textes de cette autrice à découvrir…
    Bravo à Eric Boury pour sa magnifique traduction.

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  • Eden – Audur Ava Olafsdottir

    J’ai eu du mal à entrer dans le livre.

    Il faut dire que le livre de l’auteure ne se veut pas exclusivement pour la France, et sa protagoniste, Alba, voyage aux quatre coins du monde pour des colloques sur les langues en voie d’extinction. On y lit de la...
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    Eden – Audur Ava Olafsdottir

    J’ai eu du mal à entrer dans le livre.

    Il faut dire que le livre de l’auteure ne se veut pas exclusivement pour la France, et sa protagoniste, Alba, voyage aux quatre coins du monde pour des colloques sur les langues en voie d’extinction. On y lit de la grammaire islandaise et ses déclinaisons.

    Lors de son retour à Reykjavik, Alba fait le compte que pour compenser son empreinte carbone, il lui faudrait planter 5 600 arbres.

    Et c’est ce qu’elle va faire dans un terrain de roches. Elle va donc apprivoiser son jardin d’Eden en rachetant des hectares de terre inexploitable et une maison. Elle va aussi faire la connaissance de son voisin et d’un réfugié.

    La lecture s’achoppe dans un Eden aussi dure que la terre est infertile. Je ressens un trait forcé sur la langue, les déclinaisons, et l’histoire est quelque peu freinée. L’univers islandais se bouscule dans un climat que l’on connaît difficile. Par moment, on ne sait pas si, l’auteure veut nous parler de climat changeant, de politique, de grammaire islandaise, d’amour. Oui l’amour arrive sur la fin et puis on prend du recul : les mots prennent leurs places, leurs sens, leur importance et le silence d’une terre rude fait place à une réalité complexe dit de communication : la vie.

    Ce n’est pas l’œuvre préférée, alors que j’avais adoré Miss Islande, mais la douceur reste de mise et son écriture est toujours plaisante à lire.

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  • Alba a la passion des mots. Elle en a fait son métier, qui déborde parfois sur sa sphère privée. Combien de fois n’a t-elle pas perdu le fil d’une conversation parce qu’un mot l’a contrainte à se pencher sur ses déclinaisons et son étymologie ?
    Sa vie d’universitaire semble être arriver à un...
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    Alba a la passion des mots. Elle en a fait son métier, qui déborde parfois sur sa sphère privée. Combien de fois n’a t-elle pas perdu le fil d’une conversation parce qu’un mot l’a contrainte à se pencher sur ses déclinaisons et son étymologie ?
    Sa vie d’universitaire semble être arriver à un point de non retour ? Est-ce l’unique raison qui sur un coup de tête la décide à devenir la propriétaire d’un terrain aride et d’une maison quasi en ruine, près d’un voisin acariâtre ? Est-ce parce que cette maison a appartenu à une autrice dont elle a traduit plusieurs romans policiers ? Ou est-ce uniquement pour compenser son empreinte carbone annuelle en plantant plus de cinq mille arbres ?
    Sans doute un peu tout cela.

    Il en résulte un récit qui suscite l’apaisement au rythme d’une vie simple, que la jeune femme allège de plus en plus.

    Mais le roman ne manque pas d’humour : l’allusion au titre sans cesse renouvelé d’un recueil de poème qu’un étudiant dont elle a été maitresse porte à sourire. La subite ruée sur les anciens livres dont Alba s’est débarrassé dans le dépôt vente du village et qui n’a d’autre but que de découvrir les impudiques annotations ou dédicaces des ouvrages en question est réjouissante.

    Un très joli roman, à qui l’Islande offre un cadre en harmonie avec le dénuement progressif de l’héroïne.

    244 pages Zulma 7 septembre 2023
    Traducteur : Eric Bourry

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