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Fils d'immigrants juifs venus d'Europe de l'Est, Joe Jacobs est né en 1913 dans le quartier juif de White Chapel, au coeur de l'East End de Londres.
Il connaît une enfance difficile et miséreuse : son père meurt un an après sa naissance et la famille est constamment à court d'argent. À l'âge de 12 ans, Joe perd un oeil et sa soeur aînée décède de la tuberculose dans des conditions sordides.
Joe plonge dans l'action politique en 1925 : il a 12 ans. Il décrit ce qu'il ressent comme la première dose d'un toxicomane : « J'étais exalté... très certainement quelque chose était entré dans mon système sanguin. » En 1926, il est « profondément affecté » par la grève générale où il voit la police montée attaquer la foule à coups de bâton.
C'est au sein du Parti communiste que Joe va gagner ses galons. Il décrit de manière vivante l'immense variété d'activités et d'organisations dans lesquelles le Parti communiste était impliqué. La façon dont il parle de son parti est révélatrice de l'époque. Ainsi, si Joe fait plusieurs fois références à Trotsky et aux oppositionnels, il avoue avoir refusé de les lire à l'époque et avoir accepté l'idée qu'ils étaient des traîtres.
Joe nous propose également une chronique de la résistance de la classe ouvrière de Grande-Bretagne au fascisme autochtone, un phénomène fort peu connu en France.
Il nous fait ainsi revivre la « bataille de Cable Street », au cours de laquelle plusieurs dizaines milliers de Londonien·nes se sont mobilisé·es pour empêcher les fascistes de Sir Oswald Mosley de manifester dans les rues du quartier juif. (Un événement évoqué par Ken Follet dans son roman Le Siècle.) Le lien de Joe avec le Parti communiste de Grande-Bretagne allait bientôt être rompu. Un peu plus d'un an après cette mobilisation, Joe allait être exclu. Il réintègrera le parti après la guerre avant d'en être rapidement à nouveau expulsé.
Le récit s'arrête avec la mort prématurée de Joe.
Janet Simon, la fille de Joe Jacobs, qui a permis la publication de l'édition anglaise, ajoutera deux chapitres à partir des notes, documents et correspondances laissés par son père.
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