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L'art ancien jouirait des faveurs du " public " : les foules au musée en témoignent ; l'art contemporain, avec ses provocations, mériterait l'indifférence, quand ce n'est la haine où on le tient.
Il n'est pourtant pas certain que la déférence ou l'idolâtrie soient une relation à l'art plus heureuse que le mépris. Ce clivage de l'art, qui en exile une partie au sommet de notre culture, une autre à ses marges, est le signe d'un malaise : nous ne savons que faire de notre art, comment nous comporter avec lui, quelle place lui ménager dans notre société, qu'éprouver dans la présence de ses oeuvres.
Ce livre trouve l'origine de ce malaise - dont le musée et son succès équivoque n'est qu'un aspect, fondamental - dans ce qui a été ces deux derniers siècles la grande affaire de l'esthétique : l'autonomie de l'art. Formés à ses principes, nous avons délesté l'art de toute nécessité comme de tout pouvoir, nous condamnant à errer d'oeuvres saugrenues en chefs-d'oeuvres inaccessibles. Mais l'art va très bleu : jamais il n'y a eu tant d'oeuvres disponibles ni en meilleur état, jamais tant d'artistes n'ont oeuvré.
Aussi cet ouvrage n'en appelle-t-il pas à une réforme de l'art, mais réfléchit aux conditions philosophiques, sociales et morales d'une nouvelle relation à ses oeuvres qui en restituerait la proximité, la quotidienneté et - surtout - la nécessité. Car nous avons besoin de l'art...
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