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Nous, les filles des annees 50 et 60

Couverture du livre « Nous, les filles des annees 50 et 60 » de Fonlupt-K. J. aux éditions Wartberg
  • Date de parution :
  • Editeur : Wartberg
  • EAN : 9783831328123
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Nous sommes nées sous la IVe République, exactement au mitan du XXe siècle. Nos grands-parents avaient vécu la première guerre mondiale, nos parents ont connu la seconde. Nous, enfants du baby-boom, arrivons dans une France en plein essor économique. Notre enfance se tisse à l'aune du passé.... Voir plus

Nous sommes nées sous la IVe République, exactement au mitan du XXe siècle. Nos grands-parents avaient vécu la première guerre mondiale, nos parents ont connu la seconde. Nous, enfants du baby-boom, arrivons dans une France en plein essor économique. Notre enfance se tisse à l'aune du passé. Morale en classe et à la maison. Les petites filles portent des robes d'organdi, des gants et des chapeaux et apprennent à tricoter quand elles ne jouent pas avec leur dinette ou leurs poupées. Mais les temps changent, le transistor, la télévision, le téléphone, le tourne-disque entrent dans les foyers. Mademoiselle Âge tendre remplace Sylvain et Sylvette. Aux chanteurs de rock américains prisés de nos aînés succède le folk song, non sans un passage par les Yéyés. Partout les choses bougent, la Nouvelle Vague a mis à mal la grammaire cinématographique. Qui l'emporte dans nos coeurs de l'allure garçonne de Jean Seberg ou de la choucroute de BB ? On fait nôtre la phrase de Beauvoir : « On ne naît pas femme : on le devient. » Car Mai 68 s'annonce et certaines d'entre nous au lycée ou déjà en activité aspirent à plus de liberté. La fin des années De Gaulle pèse sur la jeunesse comme un couvercle de plomb. Après ce qui ne fut peut-être pas une « révolution », nombre d'entre nous adopteront ce slogan qui marquera la période suivante : « Mon corps est à moi ! » Car naître en 1950 c'était rester sous l'autorité paternelle jusqu'à 21 ans, voir ses copains partir au service militaire mais ne pas pouvoir voter et, pour nous les filles, ne pas côtoyer de trop près les garçons car si l'usage des contraceptifs était devenu possible avec la loi Neuwirth en 1967, l'accès à la pilule avant l'âge de 18 ans demeurait soumis à l'autorisation parentale... Nous étions nées dans l'ancien monde, nous aspirions à en construire un nouveau. Y sommes-nous parvenues ?

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