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Margot, 17 ans, souffre depuis plusieurs mois de malaises fréquents et peine à se rendre en classe. Divers médecins ont échoué à laguérir. Jusqu'au jour où elle atterrit chez un psychiatre, le docteur Donnelheur.
Face à lui, chaque semaine, pendant quarante-cinq minutes, Margot se heurte au silence des mots qu'elle ne trouve pas. Heureusement,le docteur Donnelheur se révèle être un très bon psy. Libéréede son secret, Margot reprend pied. Donnelheur devient un sauveur, un père, un maître à penser... Cependant, au fil des séances, le sorcier bienveillant et malicieux se mue en recteur insatisfait et colérique.Le sauveur serait-il devenu dangereux ? Jusqu'où les règles du cadre analytique seront-elles enfreintes ? Margot parviendra-t-elle à se libérer du piège qui se referme ? À moins que le sujet d'étude ne soit pas celui que l'on croit...
Après avoir consulté plusieurs médecins, sans succès, Margot, 17 printemps, se retrouve chez le docteur Donnelheure, psychiatre de son métier. Parviendra-t-il à la sauver de son mal être, de toutes ses souffrances et troubles qui l’empêchent d’avancer et de vivre pleinement ?. Il semble que oui, là où la médecine générale échoue, le docteur Donnelheure deviendra le sauveur de Margot.
Ce roman est comme un huis clos, construit en trois parties, il est pour la première un face à face, patient/médecin, où, lors de rendez-vous hebdomadaires, les souvenirs, les sentiments, les questionnements vont surgir petit à petit. Lors de ces moments de tête à tête, Margot va s’exprimer et confier son histoire, va mettre des mots sur des maux. Elle va extirper toute son histoire, son vécu, mais aussi le silence de son entourage, comme un silence complice. Ils savaient alors pourquoi se sont-ils tus ?. Margot est-elle coupable ? Il y a ce vieil adage qui dit « qui ne dit mot consent », non seulement c’est faux mais c’est plutôt simple que de le croire. Non, un silence ne signifie pas une acceptation. La pelote de laine va de dérouler au fil des séances et le psychiatre devient libérateur, bienfaiteur. Margot va beaucoup mieux et retrouve l’envie de vivre.
Plusieurs années passent et un accident va venir chambouler un équilibre qui est plus fragile qu’il n’y parait. Retour chez le psychiatre. Cette fois ce sera une analyse, les séances vont passer de la position assise à la position allongée, sur le divan, vont passer de une à trois par semaine. Autre dimension. Est-ce signe de régression, de soumission, d’emprise, de dépendance ?
Avec ce premier roman de Chloé Lambert, écrit à la première personne, nous suivons le combat d’une jeune fille pour se libérer du traumatisme, comprendre, et trouver sa place. Au-delà du combat, c’est aussi l’expression de la solitude face à des réactions qui lui échappent, c’est aussi le tissage du lien mystérieux entre un patient et son psy, c’est aussi la confusion entre « dire » et « comprendre » souvent source de malentendu. Autant de questionnement dans ce roman original qui, même si on s’y perd un peu parfois, reprend l’analyse des processus, des règles et interdits d’une analyse.
L’emprise
Définition de l’emprise : Ascendant intellectuel ou moral exercé par quelqu'un ou quelque chose sur un individu. C’est l’expérience malheureuse que Margot fera en suivant, d’abord une psychothérapie, puis une analyse.
Margot, 17 ans, souffre de divers troubles qui mettent à mal sa réussite scolaire et qu’aucun médecin n’a pu soigner. En désespoir de cause, ses parents l’envoie consulter un psychiatre, le docteur Achille Donnelheur. En passant sa porte pour la première fois, elle ignorait que sa thérapie durerait 17 ans… A 14 ans, Margot a eu des relations sexuelles avec son oncle Eric, âgé de 21 ans. Consentement, pas consentement, inceste… toujours est-il que Margot s’enferme dans une spirale dépressive et destructrice dont le docteur Donnelheur parviendra à la sortir… Jusqu’au moment où, de médecin, de thérapeute, Achille Donnelheur deviendra à son tour un prédateur.
La grande force de ce roman réside dans le parti pris du départ : avec Margot nous suivons toutes les étapes de sa psychothérapie / analyse de son point de vue à elle. Nous la voyons évoluer, d’une jeune fille perdue à une femme qui finit par s’affirmer et s’affranchir de son adolescence. Nous la voyons idéaliser son thérapeute, lier avec lui une relation de totale dépendance, passer finalement sous son emprise car, de bienveillant et de « soignant », le médecin va se muer en une personne toxique. Jusqu’au dénouement.
Je ne sais pas si ce roman est autobiographique, la construction et certains passages pourraient le laisser penser, ainsi que l’écriture où la sincérité est indéniable. Quoiqu’il en soit, suivre le cheminement de Margot est une épreuve douloureuse (pas au sur le plan littéraire, le roman étant plutôt réussi). L’histoire est convaincante, les chapitres courts permettent d’entrer au sens propre comme au figuré dans le cabinet du psychiatre. Toutefois, mon impression est mitigée car je n’ai pas ressenti de réelle empathie pour Margot.
Un grand merci à Gleeph et aux Editions du Rocher pour l’envoi de ce livre.
D’une écriture fluide et délicate, Chloé Lambert aborde ici la relation thérapeutique, le lien mystérieux qui relie le psychiatre et son patient et les questions fondamentales qui en découlent : comment se lier sans dépendre ? Comment soigner quelqu’un sans le rendre dépendant de ses soins ?
Les personnages ,habilement construits, du Docteur Achille Donnelheur et de Margot sa jeune patiente rendent ce roman véritablement addictif.
Margot a treize ans quand elle commence à subir, chez ses grands-parents paternels, les caresses de son oncle Éric, un étudiant de vingt-quatre ans puis deux ans plus tard vient l’inceste, pratiquement sous les yeux de ces mêmes grands-parents qui ne veulent pas voir. Elle échappe ensuite de peu à la lubricité d’un dermatologue lors d’une consultation et s’en ouvre à ses parents qui minimisent ce qui est arrivé. Il faut dire que Margot est issue d’une famille où il y a de nombreux médecins. On ne met donc pas en cause la fonction médicale.
Toujours est-il qu’à dix-sept ans , Margot est malade, elle soufre de migraines et de l’estomac, elle ne nourrit à peine, s’évanouie fréquemment et voit ses résultats scolaires chuter irrémédiablement. Elle se renferme sur elle-même et dissimule son corps sous des vêtements informes.
Rendez-vous est pris avec le psychiatre Achille Donnelheur qui va progressivement parvenir à gagner sa confiance, l’écouter et mettre des mots sur ses maux : sidération, abus sexuels, inceste et meurtre d’âme. Il va l’aider à y voir clair sans jamais juger. Trois années de psychanalyse plus tard, il lui annonce qu’elle n’a plus besoin de lui. Mais deux années de fréquentations toxiques l’ont à nouveau fragilisée et la ramènent auprès de son psychiatre. Suivrons ensuite, sur l’insistance de ce dernier, quatorze années d’analyse quand enfin le bon Docteur Donnelheur lui dit : « Nous en resterons là » . Ce ne fût pas le cas…
Ce roman développe le rôle du psychiatre et comment il peut aider son patient, lui qui est formé pour cela. Nous voyons cette relation du point de vue de Margot. C’est la relation asymétrique du langage et de la vie psychique d’une adolescente quand elle a affaire à quelqu’un qui en sait plus qu’elle. On la voit en attente, étonnée, confiante ou non envers cet homme qui est un soignant de la vie psychique justement. Nous assistons aussi dans ce roman à ce que la psychiatrie nomme « la confusion des langages », l’adulte tient un langage et l’adolescent entend autre chose , ce qui est source de malentendus.
Margot va mal. Son corps exprime une souffrance que rien ne parvient à apaiser. A dix-sept ans, elle a la chance de rencontrer un médecin de l’âme qui peu à peu parvient à faire parler la jeune fille et mettre au jour les indicibles souvenirs douloureux de son enfance. Avec les mots, s’envolent les maux. La thérapie se prolongera longtemps, jusqu’à une autonomie relative de la patiente.
Cependant, des années plus tard, une rechute, des choix contestables amèneront Margot à revoir celui qui l’avait sauvée. Curieusement, l’homme semble différent, et l’empathie évolue en agressivité, tandis que les conventions strictes de la thérapie se perdent dans d’étranges comportements.
Analyse minutieuse du processus de la prise en charge psychologique, dans ses différentes modalités, tout y est : les résistances, le rejet, le transfert, la dépendance, la distance à respecter…Toutes les règles qui gouvernent la pratique sont présentes, du moins au départ.
Mais ce qui pourrait être un simple témoignage dérape. Après la bonne conduite, les écarts, inacceptables et délétères.
Traumatismes enfouis, pathologies de la personnalité, on retrouve dans ce roman un ensemble de données relatives au champ de la psychiatrie, présenté avec une excellence dans l’art de la narration. Tout y est et fort bien dit. L’évolution parallèle des deux personnages principaux est intéressante et originale.
Premier roman malin et maitrisé, autrice à suivre
232 pages Rocher 24 Août 2022
#Nousenresteronslà #NetGalleyFrance
Je suis totalement passée à côté de ce livre ! Je l’ai fini pour une unique raison, pour ce que j’estime être un engagement envers l’éditeur via NetGalley ! Et ce n’est pas une motivation suffisante pour apprécier une lecture !
Bien que j’aie été touchée par ce qu’a vécue Margot dans son enfance je n’ai pas réussi à ressentir d’empathie pour elle et seul le mépris a été mon sentiment envers le psychiatre !
Les faits sont rapportés par Margot à la fin de son analyse et après la prise de conscience de tout ce qui s’est passé pendant 17 ans. Malgré cela j’ai trouvé que sa manière de s’exprimer était totalement déconnectée de la réalité ou du temps présent, très mécanique dans ses descriptions et d’une froideur qui m’a rebutée, le tout assez pompeusement exprimé !
Un rendez-vous raté !
#Nousenresteronslà #NetGalleyFrance #rentreelitteraire2022
Genre : Littérature générale
Avis : CONFONDANT
Chloé Lambert semble avoir de multiples talents dont celui de l’écriture que je découvre avec ce deuxième roman qui sortira en août. Vous savez comme j’apprécie de lire en avant-première ! Quand en plus, c’est un roman pertinent, libre, inclassable, c’est le bonheur.
Margot a 17 ans et a subi l’inceste à 13 ans ; elle va mal et sa dernière chance est de trouver un psychiatre qui l’accompagne pour la sortir de l’enfer que sa vie est devenue. Elle aura cette chance et pendant de très nombreuses années, il sera le pilier d’une existence qu’elle s’essaiera à vivre normalement. Mais sera-t-elle capable de dire NON ? Pourra-t-elle se permettre de perdre celui qui tient sa vie psychique à bout de bras ?
Le prologue annonce la couleur, me suis-je dit, encore un roman sur l’inceste...Eh bien non, si ce drame en est la trame, l’histoire, elle, est bien plus complexe et nous tient au creux d’un suspense psychologique finement relancé régulièrement. Du grand art. Je ne m’interroge pas pour savoir si c’est autobiographique ou non puisque l’intérêt réside essentiellement dans le travail entre un psychiatre et sa patiente.
J’ai vraiment aimé la descente dans les profondeurs des séances avec l’œil extérieur de Margot pour décrypter, dire, se révolter, osciller entre la sensation d’être coupable ou celle d’être victime. Peu à peu se dessine une histoire que l’on ne voulait pas voir, une emprise que l’on croyait impossible.
L’écriture est sans fautes pour parler d’un « meurtre de l’âme », le ton est juste sans pathos mais piquant, sans réserves, riche des mille soubresauts que la vérité réclame. La couverture du livre est parfaitement adaptée à la modernité du texte.
Je suis sortie de ma lecture, époustouflée par la maîtrise de l’auteure pour me faire ressentir ce qui ne peut être dit et me décoder ce que peut être l’emprise d’un thérapeute.
Télévision, cinéma, théâtre et maintenant littérature, Chloé Lambert n’a pas fini de nous étonner. Ne ratez pas cette sortie !
Je remercie #NetGalleyFrance et les Editions du Rocher pour le SP de #Nousenresteronslà
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