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Précurseur du fameux voyageur et traducteur Xuanzang, qui se rendit en Inde dans le deuxième quart du VIIe siècle, le moine Faxian partit à la recherche de textes de discipline en 399, âgé d'environ soixante ans, avec quelques compagnons. Il gagna l'Inde du Nord, par les hautes montagnes de ce que l'on appelait alors les monts des Oignons, puis la vallée du Gange et enfin l'île de Ceylan, avant de repartir par bateau vers la Chine qu'il atteint en 412. Le récit qu'il a laissé s'est confondu avec son autobiographie qui se limite presque entièrement à cette période de sa vie. L'ouvrage, beaucoup mois volumineux que le Mémoire de Xuanzang, connu en français dans la traduction de Stanislas Julien sous le titre de Mémoire sur les contrées occidentales, est rapidement devenu un « classique » de la littérature de voyage et pas seulement un modèle édifiant les fidèles bouddhistes. Visitant les hauts lieux de la vie du Buddha, Faxian suggère souvent plus qu'il ne relate les circonstances qui ont donné lieu à l'édification de monuments, de monastères, de stu-pa et autres traces du bouddhisme des premiers siècles. C'est pourquoi la présente traduction est complétée par les explications de Xuanzang qui séjourna dans les mêmes lieux deux siècles plus tard et en laissa des descriptions fleuries.
L'ouvrage a été traduit jadis par Jean-Pierre Abel Rémusat (1788-1832), à une époque où les connaissances du bouddhisme en Europe étaient à peu près nulles. C'est donc une nouvelle traduction qui est proposée aujourd'hui, qui tient compte des travaux effectués depuis cette période.
On ne connaît avec précision ni la date de naissance ni celle de la mort de Faxian et on ne sait presque rien de sa vie, à l'exception de la période de son long voyage en Inde. Supposé né vers 340, entré au monastère dès son plus jeune âge, il semble s'être concentré sur les questions de discipline ; c'est précisément l'absence de textes sur lesquels s'appuyer pour étayer les formes de l'organisation communautaire des bouddhistes chinois qui détermine Faxian à entreprendre sa quête de textes originaux. Il en rapporte une dizaine d'ouvrages dont certains sont traduits par lui-même. Pourtant, quoiqu'ayant appris les langues indiennes en Inde et à Ceylan, il ne semble pas être devenu un expert et reste plutôt un collaborateur qu'un traducteur à part entière. Il décède dans les années 420.
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