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C'est l'histoire d'une adolescente sans doute un peu trop ronde, sans doute un peu trop fragile. C'est l'histoire d'un nouveau lycée, des yeux qui dévisagent, des yeux qui jugent, des yeux qui raillent. C'est l'histoire d'un professeur d'allemand qui accompagne, qui réconforte, qui séduit. Melissa, 17 ans, suit ses parents dans une nouvelle ville, une nouvelle maison, un nouveau lycée. Année de terminale sur la corde raide. Année charnière entre degout de soi, perdition et renaissance. "Carène PONTE nous force à revenir en arrière et à nous remémorer ce que c'était d'avoir dix-sept ans, la vie devant soi et tous ses rêves encore à réaliser. Elle ravive le souvenir de nos années collège et lycée et nous rappelle que nous avons tous, un jour, été à la place de Melissa". Préface Marie VAREILLE
Qu'on se le dise tout net : Face à un nouveau titre de Carène, jamais je n'aurais pu résister, quand bien même ma PAL est pleine à craquer ! Complètement fan de sa plume depuis que je l'ai rencontrée avec “Un merci de trop“, j'entends être au rendez-vous de chacune de ses sorties, peu importe le format, le genre ou le mode d'édition !
Je vous invite d'ailleurs à en faire de même et ne pas vous arrêter à ce genre de considérations : Oui c'est un roman jeunesse paru en autoédition, et pourtant celui-ci peut – doit même – être lu par le plus grand nombre… S'il s'adresse d'abord à un jeune public en effet, il trouvera aussi de quoi résonner chez les lecteurs plus âgés car tout le monde peut être – a été, est ou sera – concerné par la problématique du harcèlement scolaire et les dégâts qu'il peut engendrer, pour la victime comme pour son entourage.
Ainsi qui peut clamer haut et fort n'avoir jamais été mis en difficulté face à ses camarades par tel ou tel complexe, aussi futile soit-il à bien y réfléchir mais qui s'est avéré à l'instant T le plus grand problème de notre courte existence parce qu'il était l'objet de railleries qu'il nous fallait subir puis surmonter avant de voir cette méchante foudre des cours de récré s'abattre sur une autre malheureuse victime ?
Aussi, ce livre peut-il être utile à tous les lecteurs, pour aviser, prévenir, avertir, préparer et aider… Pour que chacun puisse réagir si jamais il se trouve confronté à pareille situation… Bien plus courante qu'il n'y paraît…
Servie par une plume fluide et agréable, portée par un style simple tout en étant soigné, cette lecture s'en trouve d'autant plus accessible.
(Chronique complète : https://deslivresetmoi7.fr/2017/01/chroniques-2017-melissa-sac-gras-de.html)
Avec ce roman, Carène Ponte nous fait faire un bond dans le passé. Pas forcément dans les meilleures années. Celles du lycée. Les années des moqueries, du paraître, de la recherche de soi et parfois/souvent de la perte…Avec « Mélissa, sac à gras » on suit Mélissa, jeune femme complexée d’à peine 18 ans qui doit déménager régulièrement à cause du travail de son père, militaire. Les pertes de repères, sont pour elle, sources d’angoisse. Comment se faire accepter de nouveau tous les 4 ans dans un nouveau lycée, se trouver de nouveaux amis, se sentir bien alors que son corps fait tout pour qu’elle se sente mal et différente? Elle se sent énorme, comment pourrait-elle plaire?
Puis vient la rentrée, et avec elle, le harcèlement quotidien de la part d’un groupe de jeunes de sa classe. Les sobriquets, les cheveux coupés, les affaires volées, les réflexions désobligeantes …et ce prof d’allemand qui la fait se sentir tout de même désirable…Elle se perd, se retrouve seule face à ces maltraitances et se débat comme elle peut pour s’en sortir.
Un roman avec une plume toujours aussi fluide et agréable qui se lit très bien. Je me suis immédiatement retrouvée propulsée dans mes années lycée et dans cette jungle d’adolescents. Carène Ponte retranscrit bien les émotions, le mal-être adolescent et ça sent véritablement le vécu.
On y retrouve la malveillance aussi qu’on peut avoir vis à vis de nous même lorsqu’on se juge physiquement (et ça, ça peut durer des années), nos discours intérieurs souvent pires que ceux des personnes extérieures.
On y retrouve aussi l’absence de réaction des adultes au lycée, les enseignants qui entendent les réflexions mais font le mort ou passent à autre chose. Je suis sûre qu’on ne peut pas ne pas se rendre compte…
On y retrouve enfin la cassure avec les parents, cette communication durant cette période qui peut se briser si facilement. Ce roman peut être lu par des ados car il peut apporter des réponses et surtout provoquer la discussion. Et puis surtout ce roman est vecteur d’espoir. Il y a l’amour et l’amitié en fond qui aident à surpasser ces évènements si perturbants qui cassent l’estime et la confiance en soi.
Je ne pense pas me tromper en disant qu’il a dû y avoir un vrai travail de fond de la part de l’auteure sur ces années de malheur qui ont dû la rendre plus forte et qui lui a permis d’écrire avec ce recul et Ces mots si justes.
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