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Méchamment dimanche

Couverture du livre « Méchamment dimanche » de Pierre Pelot aux éditions Heloise D'ormesson
Résumé:

13 juillet 1957.
a la tombée de la nuit, zan, le fils du grand marcel, a donné rendez-vous à tipol, belette et ses soeurs au cimetière de saint-maurice-sur-moselle. en cette veille de fête nationale, l'exploration d'un mystérieux souterrain va bouleverser la vie de ces gamins. pourtant,... Voir plus

13 juillet 1957.
a la tombée de la nuit, zan, le fils du grand marcel, a donné rendez-vous à tipol, belette et ses soeurs au cimetière de saint-maurice-sur-moselle. en cette veille de fête nationale, l'exploration d'un mystérieux souterrain va bouleverser la vie de ces gamins. pourtant, l'été 57 semble un été comme les autres. la bande joue aux indiens, attaque un train, pêche à la truite, construit des cabanes. mais la face sombre des vacances éclate : incendie criminel, amours contrariées, disparition de cadavre, méline et ses vilaines idées.
2004. un forcené a tué des ouvriers alors qu'ils démolissaient la vieille maison des baillon. rien ne peut expliquer la folie qui s'est emparée de lui. rien. sauf l'histoire de ces mômes quarante-sept ans plus tôt, oú les jalousies des uns et l'amour des autres se mélangent pour aboutir à cet inexplicable massacre ! la noirceur des tourments sous la pâleur des visages d'enfants, la vie tumultueuse comme ces rivières des vosges, la relation exclusive, soudain troublée, d'un fils pour son père.

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Avis (1)

  • Soleil noir
    C’est un roman sur l’enfance, comme l’auteur sait si bien se glisser dans le cœur de ses « minots » qui apprennent la vie sur le tas, à l’ombre de parents qui ne peuvent les surveiller comme le lait sur le feu.
    St-Maurice-sur-Moselle, ce petit village des Vosges, où l’herbe est...
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    Soleil noir
    C’est un roman sur l’enfance, comme l’auteur sait si bien se glisser dans le cœur de ses « minots » qui apprennent la vie sur le tas, à l’ombre de parents qui ne peuvent les surveiller comme le lait sur le feu.
    St-Maurice-sur-Moselle, ce petit village des Vosges, où l’herbe est verte et la rivière bien fraîche et poissonneuse.
    Deux bandes de gamins se défient en ce 13 juillet 1957, les vacances sont là comme un dimanche répété à l’infini.
    Les esprits bouillonnent, les idées fusent, les bêtises se font en toute innocence ou presque.
    Zan et ses copains Tipol, Belette et ses sœurs sont très occupés à définir ce qui fera leur été. La pêche, bien évidemment, une cabane à construire, un mystérieux souterrain à explorer…
    « Prudemment, ils laissèrent passer une interminable minute avant de ressortit du tunnel par où ils étaient entrés, à l’abri des regards éventuels en provenance de la gare. Sitôt la cachette quittée et l’œil pointé au ras de l’éblouissement chaud des rails, ils ne purent que constater le vide du quai et la partie visible de l’esplanade devant la gare, sous les marronniers. La lumière férocement droite dans le silence de midi semblait capable de creuser à travers tout ce qu’elle touchait jusqu’aux carcasses d’os blanchis. »
    Zan est dans une situation particulière, il vit seul avec son père, souvent alcoolisé, depuis le suicide de sa femme qui n’a pas supporté de perdre un de ses fils, le petit frère de Zan. Alors l’assistante sociale va se mêler de leur vie et tout bouleverser.
    La relation père-fils est d’une force qui vous broie le cœur.
    En 2004, un « étranger » débarque après le drame qui a bouleversé ce village : un forcené a tué des ouvriers qui démolissaient la vieille maison des Baillon, famille qui possédait les filatures.
    Quel lien y a-t-il entre l’été 1957 et se massacre 47 ans plus tard ?
    La construction de ce roman est diabolique et l’écriture oscille entre la joliesse de l’enfance et la noirceur la plus profonde. C’est comme un balancier, une fois vous êtes immergé dans leurs jeux, comme la pêche en rivière, et les prairies vertes et les chants d’oiseaux, et en une fraction de seconde vous basculer dans un monde des plus effrayant. C’est subtil et machiavélique à la fois, ce roman est un oxymore à lui seul : la lumière noire.
    Une performance, mais avec Pierre Pelot, le lecteur sait que mettre le feu aux poudres est imminant.
    La passion de dire l’innocence brisée, le drame qui plombe toute une vie jusqu’à la folie.
    Zan a un ami, un confident son chien, je vous laisse découvrir sa particularité, là aussi c’est une trouvaille.
    Après le drame, le coupable Paul Barcot est arrêté, sa garde à vue dévoile un être qui a basculé.
    L’écriture de Pierre Pelot est charnelle lorsqu’il vous dépeint le décor de ses Vosges, il y a une plénitude à la lecture du décor planté, les mômes sont des mômes, l’auteur n’a pas oublié ce que faisait les gosses de l’époque, la vie qui les portait, l’imagination qui les transcendait, les bêtises mais ce roman va plus loin, la bascule est là, fiévreuse et piégeuse.
    Pour moi, c’est une relecture, j’avais lu ce roman à sa sortie, j’en suis ressortie assommée, le cœur en lambeaux.
    Le style Pelot est dans la richesse du vocabulaire, et dans la construction toujours inégalable dans la montée des tensions et des divers tenants et aboutissants subtilement agencés jusqu’au final.
    Sans oublier la tendresse que l’auteur a pour ses personnages.
    L’enfance est puissante.
    J’aime la façon dont l’auteur embarque ses lecteurs sans qu’ils ne puissent se défaire de l’emprise exercée par cette écriture unique.
    Un auteur français rare.
    ©Chantal Lafon
    https://jai2motsavousdire.wordpress.com/2022/07/24/mechamment-dimanche/

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