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« Ben Ali, dégage ! » Ce cri, qui a eu raison de l'autocrate tunisien et qui fait tache d'huile dans tout le Proche-Orient, et jusqu'en Chine en passant par la Grèce, l'Espagne et l'Italie, marque une rupture dans l'histoire des insurrections populaires.
Pour la première fois - mais est-ce vraiment la première ? -, il ne s'agit pas de prendre le pouvoir mais de déloger celui qui le détient, de vider la place qu'il occupe.
Dans une révolution, le vide est impensé comme tel : la vacance du pouvoir est nulle puisque la destitution de l'ancien pouvoir et l'institution du nouveau sont un seul et même mouvement. Le leader révolutionnaire est une icône inconcevable dans un mouvement dégagiste.
À l'idéalisme professionnel et souvent naïf du révolutionnaire succède le réalisme créateur du dégagiste désillusionné, mais vacciné. Il n'est, désormais, de chaise qu'éjectable. Même si l'alternative transitoire à l'occupation de la chaise reste vague, le temps de la contemplation vigilante de ce vide - le temps dégagiste par excellence, un temps de haute mais riche incertitude, qui fait trembler les places boursières - aura suffi à enraciner dans les consciences politiques ainsi affûtées une méfiance salutaire à l'endroit de celui qui planera autour de la chaise laissée vide. Un pas décisif vers la protodémocratie.
On l'a compris, le Manifeste du Dégagisme n'a rien à voir avec l'« absence de gouvernement » qui règne en Belgique depuis le 13 juin 2010.
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