Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

L'un part, l'autre reste ; jeunes équatoriens sur la scène migratoire

Couverture du livre « L'un part, l'autre reste ; jeunes équatoriens sur la scène migratoire » de Sylvie Koller aux éditions Pu De Rennes
Résumé:

Ils ont entre vingt et trente-cinq ans.
En Equateur, la plupart faisaient des études supérieures, tandis que d'autres exerçaient des professions modestes qui les situaient cependant dans la classe moyenne instituteur, secrétaire, infirmière. Dès le début de la crise économique et politique qui... Voir plus

Ils ont entre vingt et trente-cinq ans.
En Equateur, la plupart faisaient des études supérieures, tandis que d'autres exerçaient des professions modestes qui les situaient cependant dans la classe moyenne instituteur, secrétaire, infirmière. Dès le début de la crise économique et politique qui a secoué l'Equateur en 1999-2000, ils ont choisi l'option " passeport " contre l'option " diplôme ", quittant le pays par dizaines de milliers. Comme près de quatre cent mille de Leurs compatriotes qui ont immigré en Espagne entre 1999 et 2004, ils occupent des emplois faiblement qualifiés : ouvrier du bâtiment, soudeur, employée de maison, garde-malade, serveuse.
Ceux qui font l'objet de cette enquête se distinguent pour avoir repris des études supérieures en Espagne, tout en demeurant captifs du travail " pour immigrés ". Comment vivent-ils Leur double condition de travailleurs migrants/étudiants ? Quel sens donnent-ils à ce surcroît d'efforts et de fatigue, à ce sacrifice financier ? Pendant ce temps, leurs pairs restés en Equateur fréquentent l'université et briguent un diplôme dont la rentabilité est très incertaine.
Pour eux aussi, l'émigration reste une porte de sortie entrouverte. Leur investissement dans les études, leurs aspirations matérielles, leurs valeurs mêmes ne trouvent tout leur sens que dans la comparaison avec le sort de leurs frères et soeurs émigrés. Ils ont à se situer dans un triangle études-travail-émigration en s'appuyant parfois sur les membres de leur famille qui sont partis. Ils projettent leurs appréhensions et leurs ambitions sur les représentations qu'ils se font du destin des émigrés.
Comment les uns et les autres expriment-ils les liens avec leurs familles séparées ? Comment envisagent-ils leur avenir ? Quel sens, surtout, donnent-ils à leurs études ? Axés sur les trajectoires individuelles, les entretiens - conduits à Madrid et à Loja, ville moyenne du Sud de l'Equateur - donnent aussi à entendre les échos d'un récit collectif ambivalent, celui de l'histoire de l'émigration de masse.
Un espace riche en interactions, la scène migratoire, relie les individus, les familles, les groupes sociaux, et donne un cadre à tous ces récits. C'est en s'efforçant de comprendre comment ils se situent sur la scène migratoire que l'auteure est allée à la rencontre de ces jeunes Equatoriens, acteurs et témoins des nouvelles migrations internationales.

Donner votre avis