Je t'écris au bord d'un petit ruisseau, à l'ombre de grands arbres, entourée de libellules. Avec toi, connu ou inconnu, je partage ce petit mot. Dans la course à la vie, on retient souvent course et on oublie bien souvent vie. Tu sais, pour me rappeler, pour garder ce cap, parfois je vais marcher au milieu de la forêt. Pour laisser dérouler les idées, laisser mon esprit se déployer et faire le tri avec mes pensées. Je me dis que si l'on écoutait plus souvent les élans de notre coeur, on palpiterait de vivant encore plus. Décrocher du faire pour se laisser porter par la sensation d'être. Sentir le vent chaud nous envelopper, fouler les pieds à la Terre avec concentration, lever les yeux au ciel vers un parasol de verdure, sentir l'odeur de la pinède et danser avec les papillons. Je crois de façon absolue à la magie de la poésie, force précieuse pour y croire.
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