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Qu'est-ce qu'aimer ? Comment mener une vie qui vise à l'essentiel ? Comment oeuvrer à rendre l'homme meilleur ?
Ces questions d'hier et d'aujourd'hui sont au coeur de la quête de Giovanni, un peintre florentin du début de la Renaissance. Pauline de Préval nous raconte son parcours singulier : les épreuves qu'il traverse, son combat contre ses doutes, mais aussi contre l'emprise de l'argent qui façonne la société de son temps, comme sa volonté de doter sa vie de sens. Léonora, sa bien-aimée, Brunelleschi, son ami, Starnina, son maître, le guident tour à tour vers le plus intime de lui-même.
Dans l'Italie enfiévrée du XVe siècle, un roman initiatique porté par une émotion intense, qui propose à chacun de retrouver la clef du paradis.
Parvenu au bout du chemin, Giovanni se tourne vers son passé. Cet artiste florentin (né de l’imagination de l’auteur) rêvait d’absolu, jeune apprenti dans l’atelier de ses maitres successifs (bien réels quant à eux !). Il écrit une lettre, mais à qui ? La réponse, comme sans doute une partie des réponses à sa quête d’absolu, n’arrivera qu’à la fin du roman.
Au début de la Renaissance, cet apprenti d’à peine 16 ans déjà très doué pour la peinture, souhaite plus et mieux. Ce ne sont pas les mathématiques qui doivent lui indiquer le chemin, point de codification ou de règle, seuls ses sentiments, son art, et ses recherches doivent le guider. Il veut produire des œuvres qui iront au plus près de l’émotion, puisant la force de ses réalisations au plus fort de sa passion, cherchant à atteindre le beau à travers son inspiration, en transfigurant la réalité pour accéder au sublime.
Il rencontre la belle Léonora, les deux jeunes gens tombent amoureux, mais ils ne font pas partie de la même classe de la société, toute union est impossible entre eux. Le jour où le père de Léonora lui choisit un mari, tous deux s’enfuient loin de la ville pour vivre leur amour cachés. Mais le sort et la morale les rattrape, et Léonora est enfermée au couvent, inaccessible et invisible. Giovanni part alors en quête de cet absolu qu’il tentait de poser sur la toile, pratiquant maints métiers manuels, cherchant à trouver L’or du chemin, vers sa vérité intérieure, par cet éloignement et les épreuves qu’il s’impose.
Dans l’Italie du XVe siècle et les débuts du Quattrocento, la peinture et les commandes sont essentiellement des sujets religieux. La richesse de l’église lui permet de s’offrir ces merveilles réalisée par les plus grand maitres qui sont parvenues jusqu’à nous. C’est dans ce contexte que Giovanni ressent un besoin d’absolu. Par son art, comme d’autres par la prière ou par l’amour du prochain, il tente de donner un véritable sens à sa vie. En fuyant, c’est sa vérité qu’il tente de trouver.
L’auteur a ancré son intrigue dans la réalité, restituant les techniques de la peinture de l’époque, la complexité de l’usage des pigments, le rôle de chacun dans un atelier, les tensions entre riches familles et gouvernants qui dirigent en partie la vie du pays.
Lire ma chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2019/03/25/pauline-de-perval-lor-du-chemin/
Un peu désorienté au début par cette longue lettre à un destinataire inconnu – la révélation intervient dans les dernières pages – j’ai accroché complètement dès l’apparition de Léonora, cette créature céleste, d’un autre monde, qui illumine L’or du chemin, premier roman de Pauline de Préval.
Arrivé à la fin de son parcours, Giovanni, peintre florentin imaginaire, revient sur son passé, sur une vie foisonnante qui m’a bien permis d’entrer dans ce XVe siècle italien, le fameux Quattrocento, durant lequel la Renaissance a pris son envol.
Pour l’instant, la religion est omniprésente. Il faut peindre des fresques dans les églises, les monastères mais toutes ces scènes destinées à édifier le peuple permettent au peintre de donner des visages connus, aimés ou honnis, aux personnages. C’est ainsi que Giovanni donne le visage de Léonora à une Vierge à l’Enfant.
Élève de Starnina, il devient, à 16 ans, son premier assistant : « Parmi tous les peintres qui se réclamaient de Giotto, il était un des rares à en poursuivre vraiment l’esprit et la manière. Il peignait la vie de l’âme avec une puissance et une finesse où semblait se refléter l’âme même de Florence. »
Si l’art se développe très vite, la violence est sans limites, les rivalités entre les puissantes familles enrichies très rapidement déclenchent des règlements de compte atroces alors que la religion sert de paravent.
Pour Giovanni qui ne veut pas se contenter de reproduire mais donner une vraie vie à ses créations, c’est l’amour qui le transfigure. Hélas, la lune de miel avec Léonora est brutalement interrompue puis la peste se met à faire des ravages.
Comme c’est souvent le cas avec un roman de ce genre, le personnage principal côtoie des gens qui ont réellement existé comme Brunelleschi, architecte, sculpteur, peintre, orfèvre, qui réalisera le dôme de la cathédrale de Florence.
Au fil des tribulations de Giovanni, Pauline de Préval m’a offert une belle plongée dans l’Italie du XVe siècle et dans le monde de la peinture où tout commence avec ces pigments naturels qu’il faut sélectionner et mélanger patiemment. Elle fait dire si justement à son héros qui voudrait que sa peinture donne à voir l’or du chemin aux pèlerins : « Surtout n’oublie jamais que la peinture n’est pas d’abord une question de technique, mais de vision. » Si l’amour est mis à mal par un père préférant sacrifier son enfant, j’ai aimé ces pages découvertes grâce à Babelio et aux éditons Albin Michel.
Le livre est court, ne parle pas que de peinture. Il est plein de poésie, fait voyager de Florence à Empoli puis passe par Padoue, l’Émilie, la Romagne et la Vénétie, un petit régal dont il ne faut pas se priver car la quête effrénée menée par Giovanni, à la recherche de sa vraie personnalité, va jusqu’au paroxysme. ..
Chronique illustrée à retrouver sur : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
Qu’est-ce qu’aimer ? Comment mener une vie qui vise à l’essentiel ? Comment œuvrer à rendre l’homme meilleur ? Ces questions d’hier et d’aujourd’hui sont au coeur de la quête de Giovanni, un peintre florentin imaginaire du début de la Renaissance. Pauline de Préval nous raconte son parcours singulier : les épreuves qu’il traverse, son combat contre ses doutes, mais aussi contre l’emprise de l’argent qui façonne la société de son temps, comme sa volonté de doter sa vie de sens. Léonora, sa bien-aimée, Brunelleschi, son ami, Starnina, son maître, le guident tour à tour vers le plus intime de lui-même.
Ce roman se passe dans la belle cité florentine et il est construit sur la base d'une lettre écrite par Giovanni à un destinataire dévoilé à la toute fin du roman....
Malgré un énorme travail de recherche, une écriture intelligente et précise, je n'ai pas été emballée par cette quête mystique et artistique .
Trop poétique et complexe par moment, ce roman n est pas parvenu à m e traîner dans cette recherche de spiritualité..
Ce livre avait tout pour me plaire quand on m'a proposé de lire les épreuves non corrigées : l'Italie, Florence, le XVème siècle, avec un mélange d'histoire et d'histoire de l'art : tout les thèmes que j'apprécie était présent.
L'accroche veut que ça soit une roman initiatique dans la Florence enfiévrée du XVème siècle, gorgée de vie, d 'amour et de foi.
Mais ce fut une énorme déception !
Je n'ai pas réussi a m'attacher a ce personnage de Giovanni, ni à son histoire. Le style de l'écriture est incompréhensible, avec des phrases longues teintés de poésie inutiles.
Je trouve que ce roman nous plonge très peu dans ce début de Renaissance florentine et c'est bien dommage, car il y a tellement a en dire sur le sujet.
De plus, dans le descriptif du livre, on nous dit "écris sous la forme d'une lettre à un destinataire inconnu" : mais où est cette lettre ? je ne l'ai pas trouvé.
Bref, un roman surement trop gentil, avec une intrigue trop peu développer (144 pages : largement suffisant). Je suis très déçu de ne pas avoir apprécié ce roman qui avait tout à la base pour m'enflammer dans cette Italie de la Renaissance.
Curieux, étrange ou extraordinaire ?…Me voici bien embarrassé à l’heure de donner une opinion. J’ai lu ce roman très vite, trop vite peut-être (il est très court, cela dit), sans réel appétit et sans partager grand-chose des émotions du narrateur.
Pourquoi ? Parce que je suis ignare en peinture, tout particulièrement en ce qui concerne la peinture de la Renaissance. Certes, je suis déjà allé au Louvre pour m’extasier devant la Joconde. J’y ai toujours rencontré quelques nouveaux amis très enthousiastes, tellement heureux de me faire partager ce sublime moment qu’ils n’omettent jamais de me gratifier de joviales poussées ou de virils coups de coude. Mais soyons francs, dans la grande galerie qu’on emprunte pour accéder à Mona Lisa et qui contient de très nombreux chefs d’œuvre italiens de la même époque, mon regard glisse, mes pas ralentissent peu et mon imagination est en pause. Je passe des heures dans les salles d’antiquité égyptienne ou grecque, de peintures anglaises ou flamandes. Au Rijksmuseum, je suis ébahi par la Ronde de Nuit en acceptant plus facilement la promiscuité et la familiarité de mes frères touristes, les mêmes qu’à Paris. Mais avec le Quattrocento, rien à faire, je ne suis qu’un goujat !
Mais si vous êtes un amateur éclairé, un peintre du dimanche ou de la semaine entière, un abonné à Connaissance des Arts, je pense que vous trouverez dans ce court roman matière à passer un bon moment dans la peau d’un artiste peintre florentin courant de l’atelier de Brunelleschi à ceux de Masolino ou Masaccio, à l’époque de la construction du célébrissime dôme de la cathédrale de Florence. Ses interrogations techniques sur la perspective et la lumière ou philosophiques sur la capacité de l’art à rendre les hommes meilleurs sauront vous concerner à l’opposé du rustre qui ose afficher ici son scepticisme.
« Je voyais le mur apprêté. Je sentais l’odeur de l’enduit humide. Du bout des doigts, je le caressais. Je m’assurais de la finesse de son grain. Je me réjouissais de l’éclat de ses cristaux : disposés dans le calcaire, ils capteraient la lumière et éclaireraient les couleurs de l’intérieur. Incantations légères à la présence, les contours vides des figures tracées à la sinope dansaient à la lueur des cierges. Les pigments suspendus dans l’eau de chaux n’attendaient que mon pinceau pour donner naissance à des corps glorieux. »
Je laisse les béotiens dont je suis découvrir par eux-mêmes la ville et par extension le terme pictural de Sinope.
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