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Cuba, 1963. Le terrible ouragan Flora s'apprête à frapper l'île. Les habitants sont évacués en urgence. Dans l'ancienne demeure du gouverneur, sept femmes sont cloîtrées sous la surveillance d'une jeune soldate de Castro, Ofelia. Pour passer le temps, la vieille Maria Sirena, Shéhérazade des temps modernes, leur raconte des histoires.
Car Maria Sirena est une conteuse hors pair. Elle en avait d'ailleurs fait son gagne-pain à la grande époque des fabriques de cigares où elle était lettora, employée à égayer les journées des rouleurs de tabac par ses récits fantastiques. Dehors, la tempête fait rage. Maria Sirena débute son histoire : son enfance pendant la troisième guerre d'indépendance cubaine, son père, rebelle féroce, sa mère, passionnée et passionnante qui a aimé, rêvé et s'est battue comme personne.
À travers les récits de Maria Sirena se dessinent l'histoire de Cuba, île au passé troublé par les luttes pour l'indépendance, mais aussi une époustouflante saga familiale.
Alors que l'île s'apprête à affronter l'ouragan Flora, Maria-Sirena attend la vague qui l'emportera avec ses souvenirs. C'est sans compter sur Ofelia, jeune soldate, chargée de mettre la population à l'abri. Maria-Sirena est alors amenée à la Casa Velázquez où elle partage la chambre de sept autres femmes.
Pour passer le temps, Maria-Sirena, ancienne conteuse d'une fabrique à cigares, leur raconte une histoire : son histoire et celle des nombreux fantômes qui peuplent ses pensées.
Elle a vécu la troisième guerre d’Indépendance en 1895, au côté de sa mère, la belle Iluminada, et de son père Agustin, Cubain en lutte contre l’Espagne.
Dans un camp, à Dos Rios, où les rebelles se regroupaient autour du poète et âme du soulèvement José Marti, Maria Sirena, quatorze ans, fit la connaissance de Mario Betancourt.
Il était noir, ancien esclave. Leur amour fut comme un diamant découvert au milieu de la boue, qui engendra un petit Mayito.
Lointaines merveilles se lit d'une traite comme si nous étions enfermés dans la villa du gouverneur avec ces femmes.
La construction narrative, quand Maria Sirena raconte, alterne avec des retours sur le présent qui sont autant de respirations. La conteuse reprend son souffle, et le lecteur également tant la vie de ces héroïnes est épique.
Une lecture délicieuse et bouleversante. Un grand coup de cœur.
Une belle saga familiale entre violence et passion pour partir en voyage à Cuba cet été ! Dans l'ancienne demeure du gouverneur, sept femmes sont cloîtrées sous la surveillance d'une jeune soldate de Castro, Ofelia. Pour passer le temps, la vieille Maria Sirena, Shéhérazade des temps modernes, leur raconte des histoires.
Car Maria Sirena est une conteuse hors pair : son enfance pendant la troisième guerre d'indépendance cubaine, son père, rebelle féroce, sa mère, passionnée et passionnante qui a aimé, rêvé et s'est battue comme personne.
Cuba, 1963. Alors que l'île s'apprête à affronter l'ouragan Flora, la vieille Maria-Sirena est bien décidée à rester dans sa maison du bord de l'océan. Rongée par la maladie et les remords, elle attend la vague qui la submergera et ses souvenirs avec elle. Mais c'est sans compter sur Ofelia, une jeune soldate de l'armée de Castro qui a pour mission de rassembler les récalcitrants pour les mettre à l'abri. Malgré elle, Maria-Sirena se retrouve dans une des nombreuses pièces de la casa Velazquez, l'ancienne résidence du gouverneur. Là, avec sept autres femmes, la vieille dame guette la tempête et l'eau qui monte. Pour passer le temps et se débarrasser d'un fardeau trop lourd à porter, Maria-Sirena va dévider le fil de ses souvenirs. Comme du temps où elle était lectrice dans une manufactures de cigares, la cubaine raconte sa vie, depuis sa naissance sur un bateau espagnol en provenance de New-York, jusqu'à ses derniers jours solitaires dans sa petite maison. A travers ses mots, renaissent Agustin, son père rebelle impliqué dans les guerres d'indépendance contre la domination espagnole, Lulu, sa mère, belle et farouche, Mario, son premier amour et Mayito, le fils dont elle conserve précieusement une photo dans sa poche.
De Cuba, l'on connaît surtout la révolution castriste et le passé récent d'une île toujours sous le joug du communisme. Chantel Acevedo nous emmène plus loin dans le temps, à la fin du XIXè siècle lors de la troisième guerre d'indépendance. Cuba est alors sous domination espagnole mais les rebelles se soulèvent contre des occupants tout puissants. Dans le sillage de ses parents, indépendantistes convaincus, Maria-Sirena est au plus près des combats. Très attachée à sa mère qui l'a élevée seule pendant que son père croupissait en prison, la fillette grandit avec la liberté et la haine de l'Espagne chevillées au corps. Pour ses compagnes d'un jour, elle fait revivre ses années dans un atelier clandestin, à affûter les armes et à soigner les rebelles, l'émancipation des esclaves noirs qui eux aussi prirent les armes pour chasser les espagnols, la cruauté des dominateurs et le reconcentrado, ancêtre des camps de concentration où les cubains, enfermés dans des villages sertis de barricades, vivaient dans des conditions d'insalubrité effroyables, mourant de faim, de soif et de maladies. Conteuse-née, Maria-Sirena raconte une vie de larmes, de sang mais aussi de bravoure, de conviction, d'amour, auprès de parents flamboyants, dans une île qui a eu son lot de combats, de morts et de héros.
Ce roman, histoire d'amour de Cuba, se lit d'une traite, comme si l'on était enfermé dans la villa du gouverneur avec ces femmes. Dehors, la tempête gronde, dedans l'histoire se déroule comme un conte, à la fois cruel et sensuel. Une lecture lointaine et merveilleuse.
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