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Rouge. Rivière. Du sang bien sûr. Malaises. Récit dans un espace farouche, lyrisme déjanté, sous le signe des corps, relation périphérique avec une faucheuse instantanée, la mort. La lecture avance à tâtons, déplie sa forme, sa partition, aux variations ouatées d'angoisse. Le poète porte en lui l'ivresse, non pas des paysages, mais des mots. Leur silence. Leur amnésie. Leur syntaxe mouvante. Le livre saisit. Geste familier. Neuf. Amoureusement intime. Laurent Poliquin fragmente ses visions, les guette jusqu'au surgissement d'une parole, d'un silence. Sa maîtrise poétique se lie aux ramures de ses maîtres en poésie (Meschonnic, Miron, Stéfan). Il dialogue avec eux, « lis Ponge, lis Scève », et écume des forces qui « fracassent des passés ».
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