Quelles sont les pépites littéraires du moment ?
BRETAGNE, JUIN 1944.
Malgré le Débarquement en Normandie, l'occupant et les miliciens locaux traquent encore et toujours juifs et résistants. Marie-Noëlle parviendra-t-elle à protéger ses élèves... tous ses élèves ?
Un récit au grand coeur, véritable hommage au corps enseignant, qui démontre que les forces et les faiblesses de chacun ne résident pas toujours là où on les attend. « Cette BD est l'une des meilleures parues sur le second conflit mondial et la Résistance. Elles sont pourtant légion, mais L'Institutrice réussit la prouesse de conjuguer fiction guerrière et réalité de la Résistance. » Ouest-France Si vous cherchez une idée de cadeau pour votre ado, c'est parfait. Charlie Hebdo
Quelles sont les pépites littéraires du moment ?
Inattendues, engagées ou envoûtantes : trois pépites du 9e art vous attendent !
L'avis de Louisa (14 ans) :
Une bande dessinée captivante mettant en avant le courage exceptionnel d'une institutrice, nous offre une véritable leçon de vie.
Le lecteur est plongé en pleine Seconde Guerre mondiale, lorsqu'une équipe de la milice fait irruption dans sa salle de classe pour enlever un élève juif.
L'institutrice fait le choix de tout entreprendre pour sauver le jeune garçon.
Le récit rend un hommage émouvant à ceux qui défendent les plus vulnérables.
J'ai beaucoup aimé car cela nous apprend le courage des résistants et leur action à leur échelle pendant la guerre.
J'ai très envie de lire le deuxième tome, car le premier se clôt dans un suspense que j'ai hâte de découvrir.
https://www.instagram.com/claudia.passionlivres/?hl=fr
Un ouvrage à mettre entre toutes les mains
et devant tous les yeux
Pour tous les publics par sa facilité d'accès
(graphisme, fluidité narration, ...)
et pour une histoire qui, au-delà du sous-titre
"Ne fais pas à autrui ..." ,
montre l'engagement et la résistance de cette (belle) institutrice
et l'importance de "la morale" dans nos humanités.
Une drôle de classe nature….
Juin 1944. Marie-Noëlle est l’institutrice d’une classe unique, dans un petit village breton.
Elle est impliquée dans son enseignement, ses engagements et tente d’inculquer à ses élèves des éléments de morale, « ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu’on te fit », d’histoire et de géographie en utilisant les événements qui se déroulent en Normandie. Elle cherche à les faire s’interroger et réfléchir.
Vendredi 23 juin. Sa classe est interrompue par l’irruption de la milice locale qui recherche un enfant juif, Jacques Rosenthal. Les hommes, des bretons, doivent revenir pour emmener Jacques.
Elle décide alors de fuir avec l’enfant et une partie de sa classe, dans la forêt qu’elle connait bien.
Le lecteur se demande pourquoi, alors que le débarquement se poursuit en Normandie, une milice bretonne pourchasse encore des enfants juifs. Certains mouvements nationalistes bretons étaient proches du nazisme et faisait le sale travail. Comme le montre à la page 31, ce dessin authentique, paru dans un hebdo nationaliste breton : Il représente une femme, environnée de lumière, coiffée d’une bigoudène qui chasse avec son balai, deux hommes sombres au nez crochu.
Intéressant et édifiant… Comme le dit Marie-Noëlle aux enfants : « les juifs, c’est comme les bretons. Il y a de tout, des méchants, des gentils et entre les deux. »
Cette « road-movie » dans la nature est magnifique car les enfants demeurent des enfants même s’ils ont compris que c’était grave et sérieux.
Ils jouent, ils se disputent, ils s’aident, ils ont peur, ils se posent des énigmes :
« Pour moi, l’après-midi est avant le matin, l’adolescence, avant la naissance et le dimanche, avant le samedi. Qui suis-je ? »
Si vous souhaitez la réponse, il faut lire cette histoire. :-)
Car le suspens est au rendez-vous : vont-ils échapper à la milice bretonne qui les poursuit avec des chiens ?
Car aussi, il y a beaucoup de scènes savoureuses et émouvantes :
Marie Noëlle fait jouer les enfants pour qu’ils oublient la peur : inverser les rôles. Une élève est la maitresse et l’instit redevient une élève comme les autres. Et puis, Guénolé prend la place de Jacques…. Or Guénolé, le plus grand pense que les juifs sont des méchants, des fourbes, des menteurs, des rats, comme le dit son papa.
La force de l’éducation familiale dans les représentations des enfants m’a interpellée. Les petits sont des éponges et ce que pensent leurs parents a force de Vérité. Marie-Noëlle va essayer de leur faire comprendre autre chose.
Chacun est bien différent, dans son caractère, son comportement. Il y a Guénolé, conscient d’être le plus grand, le plus fort, quelquefois rebelle, Gaëlle qui a toujours besoin d’être rassurée, Suzanne, un peu plus grande et protectrice envers les petits ( on l’imagine déjà future instit ), Jean-Marie, simple et naïf, Anig, petite fille soignée qui ne veut pas abimer ses jolies habits, ni se mouiller les pieds dans la rivière.
Du suspens, du tragique mais aussi de la joie avec les réactions des enfants.
Une instit courageuse, impliquée dans sa tâche, engagée. Le lecteur sait déjà qu’elle ira jusqu’au bout….
Les personnages sont attachants, les traits bien marqués, sans caricature, ni dans le scenario, ni dans le graphisme.
Comme d’habitude avec Carole Maurel, l’observation est fine et les expressions très suggestives. J’aime beaucoup les pages où ne figure qu’un seul dessin. Tout est riche de détails, tant dans l’environnement que dans l’expression des visages, A chaque fois, la graphiste suggère par la seule force et finesse de sa plume, l’ambiance du moment.
J’ai bien aimé aussi devant et derrière les pages de couverture, le dessin de chacun des personnages.
Une belle réussite !
Un seul bémol : il va falloir attendre la fin septembre pour découvrir le Tome 2. :-)
Merci à lecteurs.com et Albin Michel de m’avoir fait découvrir L'institutrice. :-)
Un hommage à une institutrice courageuse qui, sous l’occupation nazie avec son lot de milices françaises nationalistes, va affronter tous les dangers pour sauver un enfant juif.
L’aventure l’obligera à embarquer la moitié des enfants de la classe dont elle a la responsabilité. Parmi eux des enfants aux raisonnements antisémites hérités par des parents qui soutiennent le parti d’extrême droite comme un très grand nombre en France, à l’époque.
L’institutrice n’aura de cesse de les rappeler à l’ordre et dans le service de sa fonction, ne cessera d’enseigner ce qu’est la liberté, la fraternité et l’égalité entre ce qui est avant tout l’Humain.
Juin 1944. Les alliés ont débarqué en Normandie mais les chiens gestapistes trainent encore et toujours leurs truffes nauséabondes sur la piste des résistants et des juifs, soient-ils des enfants…
Ah la la! Voilà que l’histoire de cette BD nourrie de faits historiques aux bulles pleines de réflexions intelligentes et humanistes sous les traits et couleurs de dessins hyper expressifs, s’arrête en plein suspens…
Il me faudra attendre le tome 2…
Reçu en cadeau, (alors que j’avais joué pour Jazzman) voici un bien mauvais tour que me joue là Lecteurs.com que toutefois, je remercie grandement pour cette excellente surprise qui est la découverte de ces auteur et graphiste de talent qui signent ici un album fort apprécié et dont je ne manquerai pas de lire la suite.
Merci beaucoup.
Juin 1944, malgré le Débarquement, la traque des Juifs continue. Marie-Noëlle est institutrice et depuis toutes ces années, en dépit de l'occupation, elle prône la morale, le respect, l'égalité et la justice. Elle est libre et résistante dans l'âme. Pour sauver Jacques, le seul enfant juif de l'école, elle s'enfuit avec toute sa classe, poursuivie par la milice locale...
Une fois n'est pas coutume, je vais commencer par le graphisme car je suis totalement sous le charme (et ce n'est pas nouveau) du trait de Carole Maurel. Elle a notamment illustré Coming In, Nellie Bly, Écumes, Collaboration horizontale et bien d'autres encore. L'illustratrice sait parfaitement faire passer les émotions et nous montrer le caractère de ses personnages. Bref, c'est MAGNIFIQUE. Mais le graphisme ne suffit pas dans une BD. Pour moi, ce qui importe c'est l'équilibre, la réciprocité, il faut que le trait soit au service de l'histoire et l'histoire au service du trait et c'est le cas ici. Yves Lavandier nous brosse le portrait d'une institutrice, pas commode mais généreuse, qui fera tout ce qu'elle peut pour sauver cet enfant juif. L'histoire est d'une beauté simple et juste.
Ce premier tome, sur deux prévus, est émouvant, sensible et fort. Il rend également hommage aux enseignants et ça fait du bien tant ce métier peut être "chahuté" aujourd'hui .
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