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Echoués à la suite d'un naufrage sur une île gouvernée par des esclaves fugitifs, une coquette et un petit-maître perdent la liberté tandis que leurs esclaves désormais affranchis deviennent maîtres - et leur font subir diverses épreuves : « Nous vous jetons dans l'esclavage pour vous rendre sensibles aux maux qu'on y éprouve ; nous vous humilions, afin que, nous trouvant superbes, vous vous reprochiez de l'avoir été. » En 1725, c'est un monde social renversé que Marivaux donne à voir sur la scène du Théâtre-Italien : la fragilité du pouvoir peut ainsi se dévoiler, les rancoeurs enfouies se libérer, et le malheur d'une condition servile s'éprouver. Mais si l'inversion est bien politique, elle est également ludique, et cette pièce sérieuse aux faux airs d'utopie est bien une comédie : le spectateur s'y amuse aux dépens des maîtres que leurs valets caricaturent, et il rit autant des maladresses que commettent ces valets lorsqu'ils tiennent le rôle des maîtres.
Edition de Jean Goulemot
Marivaux veut encourager les maîtres à bien traiter leurs serviteurs, les serviteurs à respecter leurs maîtres.
L'idée de départ est aussi simple que brillante : inverser les rôles maîtres / esclaves pour édifier les esprits. Marivaux maîtrise sa mise en scène et l'évolution de ses personnages.
Ne reprochons pas à Marivaux d'épargner le système de l'esclavage. Autres temps, autres mœurs. Le principal défaut de l’œuvre vient plutôt de l'immense naïveté se dégageant de la morale : Oui-Oui au pays des gentils maîtres et des esclaves dévoués.
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