"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Livre très nécessaire, même si pas très agréable à digérer. à nous d'agir !
Ce n'est pas le livre le plus fluide que j'ai lu de Fred VARGAS on s'en doute bien vu le sujet…mais c'est un livre nécessaire. Un vrai coup de gueule (le mot est faible) pour dénoncer l'état actuel de la planète (pollution des océans, réchauffement climatique, disparition des espèces…) et les effets néfastes (le mot est toujours faible), "crime monstrueux" dit Fred Vargas que représentent notre mode de vie actuel et surtout l'industrie, l'agriculture et l'élevage de masse.
Pêle-mêle, elle dénonce l'inertie des politiques, l'influence et la puissance des lobbies et l'ignorance dans laquelle est tenue la population "les gens" comme elle dit de l'urgence et de la dangerosité imminente de la situation.
L'auteure décrit son livre comme atypique mais scientifiquement exacte (des milliers de sources citées sur plusieurs pages en fin d'ouvrage).
Je l'ai trouvé parfois un peu difficile voir ardu à déchiffrer malgré une vraie volonté de vulgariser (au sens noble du terme) le sujet, mais indispensable et souvent passionnant avec une touche d'humour bienvenue pour se détendre.
Dans les dernières pages, des solutions sont proposées à notre petit niveau pour lutter car nous et elle "les gens", on représente tout de même la quasi-totalité de la population mondiale alors qu' "eux" les gouvernants, les lobbies ne sont finalement qu'une poignée d'individus et qu'on est donc en position de force pour agir.
Ainsi se termine ce plaidoyer pour une prise de conscience collective grâce à l'information de l'urgence de la situation.
Lors de l’inauguration de la COP24 en décembre 2018, Charlotte Gainsbourg a lu un texte de Fred Vargas. Et voilà comment notre autrice de polars préférée conçoit « le projet de fourbir un texte de la même eau, mais un peu plus long, …sur l’avenir de la Terre, du monde vivant, de l’Humanité. Rien que ça »
Le résultat ? Une grosse baffe qu’on se prend en pleine figure, nous « les Gens » comme elle nous nomme tandis que « Eux », ce sont nos dirigeants qui ne nous disent pas tout et les industriels, attentistes et irresponsables.
Que faire ? La troisième révolution, celle qui peut sauver Dame Nature.
Que nous apprend-elle, Fred Vargas ? Elle nous noie sous des données scientifiques, des chiffres, des expériences novatrices et prometteuses, des exemples de désastres écologiques. On frissonne de peur comme dans un roman noir, mais le meurtrier, on le connait, c’est l’homme, responsable de sa propre perte puisque sa disparition pourrait commencer à la fin de ce siècle.
Difficile à lire tant ça abonde en infos de tout genre, de quoi donner le vertige.
Pour ménager des pauses au lecteur et apporter un peu de légèreté (et d’humour ?) à un texte compact, voire indigeste, Fred Vargas a inventé le CEI, Censeur d’écriture intégré, lequel doit la stopper dans ses digressions, ses hors-sujets et ses familiarités avec le lecteur. Le CEI, qui émet un BIP et oblige à des demi-tours, original certes, est assez drôle au début pour vite devenir insupportable.
Cet essai n’est pas vraiment un ouvrage scientifique, il veut faire simple mais n’y arrive pas toujours.
J’ai trouvé certains passages franchement fastidieux et apprécié quelques pages comme celle sur un tour du monde du réchauffement climatique.
Certains exemples sont parlants comme la mesure de la production de viande en équivalent gaz à effet de serre. Ainsi on apprend « qu’un kilo de veau rejette la même quantité de gaz à effet de serre qu’un trajet de 220 km en voiture » Le poulet est le plus vertueux avec seulement 7 km ! Il faudrait donc diminuer sa consommation de viande de 90 %
Intéressant aussi le passage sur les poissons, ceux qui ne devraient pas être mangés, ceux qu’on peut consommer avec modération ou sans restriction. L’autrice nous alerte aussi sur le manque d’eau potable à venir et c’est glaçant.
J’avoue que j’attendais plus de cet essai, et je reste sur ma faim (en me demandant ce que je vais bien pouvoir manger sans prendre de risque pour ma santé et sans nuire à la planète !)
Déçue aussi de ne pas retrouver l’écriture subtile et vive de Fred Vargas
Surprise également qu’après avoir énoncé des solutions aux catastrophes écologiques présentes et à venir, ce livre ne soit pas imprimé sur du papier recyclé et qu’il ne mentionne pas son empreinte carbone et sa compensation. Cela aurait été un chouia plus convaincant, non ?
L'humanité en péril - Virons de bord, toute ! -, est un véritable cri d'alarme et un appel déchirant à nous tous pour sauver notre planète. C'est le dernier livre de Fred Vargas internationalement connue pour ses nombreux romans policiers. Ce que nous savons moins, c'est que cette auteure renommée est également docteur en archéozoologie et a exercé longtemps comme chercheur au CNRS.
Il y a dix ans, elle avait rédigé un très court texte sur l'écologie, texte dont des extraits avaient été imprimés sur des tee-shirts en Chine ou au Brésil et avaient même donné lieu à des pièces de théâtre, texte qui également se baladait sur Facebook. Mais, c'est lorsqu'elle apprend que ce texte, vieux de dix ans, va être lu par Charlotte Gainsbourg, à l'inauguration de la COP 24, en décembre 2018, qu'elle décide "de fourbir un texte de la même eau, mais un peu plus long".
Après avoir vu et entendu Fred Vargas dans l'émission La grande librairie de François Busnel, je n'ai eu qu'un souhait lire son essai L'humanité en péril.
Dans cet essai pointu, l'auteure s'attaque aux crimes commis contre la planète, aux émissions des gaz à effet de serre responsables du réchauffement climatique, à l'épuisement des ressources naturelles, à la pénurie d'eau, à la déforestation et passe en revue les causes de l'état déplorable de notre planète et ce qui attend l'humanité dans les vingt-cinq prochaines années si nous ne prenons pas les choses en main. Dès les premières pages, elle fait une séparation entre "Eux" : les gouvernants et les industriels milliardaires à la tête des lobbies qui les tiennent sous leur coupe et "Nous" : les Gens, une addition de milliards d'individus différents et pensants. Elle les accuse Eux de Nous avoir dissimulé ce que nous aurions dû savoir.
Le constat très documenté est noir et des plus alarmants. Mais, loin de baisser les bras, elle nous invite, au contraire à lutter et à mener un combat, de façon urgente pour adopter de nouvelles pratiques, sans pour autant passer sous silence les possibles effets secondaires qui peuvent en découler.
Elle propose de nombreuses actions positives et principalement la fin de l'agroalimentaire intensif car mortifère (cause de pénurie d'eau, de déforestation, émission de gaz à effet de serre...).
Elle n'hésite pas à donner des conseils simples qui ne sont peut-être pas évidents pour tous comme de manger des fruits et légumes dits "de saison", d'utiliser la clim uniquement lors de très fortes températures en la réglant sur 25°C plutôt qu'à 19°C, d'utiliser lave-linge ou lave-vaisselle à des températures basses (40° plutôt que 90° = 70% d'économie d'énergie), de réduire sa consommation de viande, de boire l'eau du robinet, de réduire nos achats de vêtements, de diminuer le numérique à la maison (télévision, téléphones, ordinateurs, tablettes), celui-ci (depuis sa fabrication jusqu'à son utilisation intense) émettant autant de gaz à effet de serre que l'aviation !, ne plus utiliser de sacs, emballages ou ustensiles en plastique, ne plus jeter ses mégots et encore bien d'autres recommandations sur un plan plus large... C'est là une fois encore, notre belle puissance : être un consommateur qui dit "non".
Elle cite par ailleurs à la fois Nicolas Hulot : "Nous assistons à la plus grande tragédie de l'humanité" et Martin Luther King à propose de la cause des Noirs : "On est condamnés à agir ensemble ou à tous mourir comme des idiots."
Même si cet essai est riche en chiffres et en termes scientifiques donc parfois un peu ardu, Fred Vargas sait parfaitement nous garder en s'adressant directement au lecteur, n'hésitant pas à faire intervenir assez souvent son bipeur, sorte de censeur qui la coupe, soit lorsqu'elle s'énerve, soit lorsqu'elle se met à parler de ses propres affaires personnelles. Cette touche humoristique ajoutée aux solutions proposées nous aide bien à supporter ce bilan franchement noir et démoralisant mais très convaincant.
Mais comme elle le souligne : " Ce qui est certain, c'est que nous sommes face, à court terme, à une modification profonde et nécessaire de nos modes de vie et de nos sociétés ".
Réaliste, Fred Vargas se doute bien que ce n'est pas avec ce petit bouquin qu'elle peut convaincre des centaines et des centaines de millions de personnes à changer leur mode de vie mais elle compte beaucoup sur la circulation des informations sur les réseaux du Net pour y parvenir. C'est une véritable mise en demeure que livre Fred Vargas et je finirai en disant : vite, agissons !
Chronique à retrouver sur : http://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !