On aime, on vous fait gagner le lauréat 2018 "Quand sort la recluse" de Fred Vargas lu par Thierry Janssen
On aime, on vous fait gagner le lauréat 2018 "Quand sort la recluse" de Fred Vargas lu par Thierry Janssen
Les psychopathes sont au meilleur de leur forme et les maîtres du polar au meilleur de leur talent pour raconter leur folie. Une imagination à faire froid dans le dos, à réveiller les plus profondes angoisses et surtout à graver avec addiction ces histoires dans vos mémoires puisque chers lecteurs, vous vous jetez dessus avec frénésie ! Alors faites votre choix, le must du thriller vous attend !
Il est rare de trouver à redire d'un polar de Vargas tant elle imprime habituellement à l'intrigue, aux personnages, à l'ambiance générale, une saveur et un style inimitables et reconnaissables entre tous. Pourtant dans ce polar "made in Vatican" rien ne marche, aucun des ingrédients ne dégage autre chose qu'un manque de saveur absolu.
L'ennui transpire à chaque page, le scénario insipide et la fadeur des personnages finissent par lasser.
Passez votre tour.
Il s’agit du huitième roman mettant en scène le personnage du commissaire Jean-Baptiste-Adamsberg.
Un savoureux mélange historique,drame psychologique et conte fantastique, Fred Vargas auteur audacieux sait conserver le juste équilibre. Des décors sélectionnés avec soin, les personnages bien campés et crédibles, humains et attachants. Une enquête et plusieurs énigmes à résoudre.
"Il vaquait, marchait sans bruit, il ondulait entre les bureaux, il commentait, arpentait le terrain à pas lent, mais jamais personne ne l’avait vu réfléchir. Il semblait aller tel un poisson à la dérive. Non un poisson ne dérive pas, un poisson suit son objectif. Adamsberg évoquait plutôt une éponge, poussée par les courants. Mais quels courants ? D’ailleurs d’aucuns disaient que, quand son regard brun et vague se perdait plus encore, c’était comme s’il avait des algues dans les yeux. Il appartenait plus à la mer qu’à la terre."
Le passé ressurgit pour Adamsberg après la lecture d' un article dans le journal : une femme poignardée avec un trident en Alsace. Alors qu'il était tout jeune flic, son frère Raphaël avait été accusé d'un meurtre semblable. Ce soir-là, Raphaël avait bu et ne se souvenait de rien. Grâce à Adamsberg, il a été acquitté mais dans le doute permanent, il a préféré fuir. Quant à Adamsberg, il est resté persuadé de la culpabilité du juge Fulgence, un homme froid et solitaire, qui vivait dans les environs. D'autres meurtres se sont succédés et les soupçons se sont toujours portés sur Fulgence. Celui-ci était cependant intouchable. Il a souvent déménagé, a changé d'identité. Apprenant sa mort, Adamsberg avait arrêté ses poursuites. Ce meurtre étrange le fait douter de la mort du juge. Les faits sont toujours les mêmes : une victime poignardée au moyen d'un trident, une personne retrouvée à ses côtés, complètement ivreet ayant perdu complètement la mémoire. Cette histoire le poursuit jusuqu'au Canada, où il part en formation avec son équipe. Et pas que dans sa tête ! De nouveau, un meurtre dans les mêmes circonstances. Cette fois, ce n'est autre qu'Adamsberg qui est inculpé, il se voit donc dans l'obligation de fuir. Il en vient à soupçonner (et nous aussi...) ses propres collègues et doute d elui-même. Serait-il devenu assassin ?
Passionnant, bien écrit et le langage canadien très plaisant à lire. Des personnages adorables, notamment les deux grasn-mères chez qui Adamsberg se réfugie. La psychologie des personnages est très poussée. Une imagination débordante. Et je ne voudrais pas dévoiler la fin de l'histoire mais l'idée de relier 3 doigts d'une main à un trident et au jeu du Mahjong, j'ai trouvé ça très fort.
Comme je lis Fred Vargas dans le désordre, je ne juge pas de sa progression. Mais je dois dire que ce « Debout les morts » m’a beaucoup plus marqué que ses deux dernières productions que je trouvais trop tarabiscotées. Ici, le style et l’intrigue sont bien plus fluides, les personnages plus réalistes. Les principaux comme les secondaires. J’ai adoré.
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