Esther Diaz brosse un portrait philosophique de Buenos Aires, cette ville envoûtante, blottie le long de l'estuaire du Rio de la Plata, avec ses petites maisons colorées du quartier de La Boca où plane en permanence le son plaintif d'un bandonéon...
La capitale argentine a beau s'être placée sous l'invocation tutélaire d'une Vierge dispensatrice de vents favorables, son destin n'en a pas moins été marqué de violence et de persécutions. Des démons familiers s'acharneraient-ils sur elle, depuis sa fondation ? Les faits les plus anodins sont parfois les plus révélateurs comme l'art de boire le maté ou le plan en damier choisi pour construire la ville.
Ainsi, il n'est pas indifférent d'apprendre que les habitants de Buenos Aires s'appellent en réalité des Porteños, tant cette ville peut se résumer dans son port : lieu hautement symbolique de toutes les péripéties qui contribuèrent à l'avènement du Nouveau Monde. C'est de la rencontre culturelle entre des déracinés venus d'horizons divers que va naître le tango, resté encore aujourd'hui le symbole le plus incontesté de Buenos Aires et de toute l'Argentine.
L'Esprit de Buenos Aires est un livre passionnant et passionné, truffé de références philosophiques qui laissent s'entrechoquer les idées en ponctuant avec bonheur le cheminement personnel d'une vraie Porteña.
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Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."
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