Écrire (encore) sur la psychanalyse, et plus encore sur la psychanalyse hongroise d'il y a plus d'un siècle ? Et pour quels lecteurs, de vieux érudits nostalgiques d'un passé révolu ? La mission de ce livre, si vous l'acceptez, est d'aller au-delà des considérations purement historiques pour montrer en quoi certains auteurs issus de ce courant sont encore actuels aujourd'hui. Certes, il est important de replacer dans leur contexte historique et sociologique ces auteurs. Mais le projet essentiel de ce livre est d'étudier les oeuvres de Sandor Ferenczi, Imre Hermann, Michael Balint, Melanie Klein, Istvan Hollos et bien d'autres, non pas tant comme des fossiles figés dans la glace, mais comme des pistes explorées par des chercheurs qui posent des questions toujours d'actualité, dès lors que l'on s'intéresse à l'humain. Leur éclectisme, leur intérêt pour la phylogenèse et l'ontogenèse, leur modestie et leur respect des patients les a conduits à poser les prémisses des théories de l'attachement, de la communication primitive mère/bébé, du traumatisme, d'une certaine forme de psychothérapie institutionnelle, et cette liste n'est pas exhaustive.
Une lecture qui apporte la jubilation à (re) découvrir ces auteurs.
Nicolas GEISSMANN est pédopsychiatre au Centre Hospitalier de Saint Malo. Lauréat de la faculté de médecine de Montpellier, il a publié deux livres chez Erès, Découvrir W.R. Bion, explorateur de la pensée en 2001 et Penser l'adolescence avec Melanie Klein en 2011.
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