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Les poètes bas-normands : Morceaux choisis

Couverture du livre « Les poètes bas-normands : Morceaux choisis » de Jean-Louis Vaneille aux éditions Cheres Provinces
Résumé:

Avec une préface de Lucie Delarue-Mardrus et les biographies des auteurs disparus, par Éléonor Daubrée et Jean-Louis Vaneille

Julia Abbadie, Jules Barbey d'Aurevilly, Louise Bailleul, Jean Barbaroux, Maurice Canu-Tassilly, Eugène Crespel, Eléonor Daubrée, Aristide et Charles Frémine, Auguste... Voir plus

Avec une préface de Lucie Delarue-Mardrus et les biographies des auteurs disparus, par Éléonor Daubrée et Jean-Louis Vaneille

Julia Abbadie, Jules Barbey d'Aurevilly, Louise Bailleul, Jean Barbaroux, Maurice Canu-Tassilly, Eugène Crespel, Eléonor Daubrée, Aristide et Charles Frémine, Auguste Pierre Garnier, Eugène Guilmard, Rémy et Jean de Gourmont, Paul Harel, Louis Lansonneur, Eugène Le Mouël, Wilfrid Lucas, Albert Lucas de Longprey, Joseph Mague, Renée Mauger-Kauffmann, Maurice Nonet, Joseph Polin, Léon Robine, Étienne de Saint-Denis.

La Normandie, pays des pommes, est aussi le pays des cathédrales, et aussi le pays des poètes.

Pommes, cathédrales et poèmes y sont au même titre un produit du sol ; car je tiens les humains pour beaucoup plus végétaux qu'on ne croit, et suis persuadée que c'est le climat de chez nous qui suscita

les maîtres-d'oeuvre du Moyen Âge et les inspirés d'aujourd'hui, tout aussi facilement qu'il met des corbeilles de noces aux branches tortes dont s'ombragent nos prés, dès que le printemps s'en mêle.

Le recueil que voici nous montre une parenté certaine entre les poètes de l'ancien duché. Trois éléments y reviennent sans cesse : la nostalgie du passé, l'orgueil atavique de la descendance viking, la mélancolie native de la race.

Ceux que nous appelons en Normandie les horsains, c'est-à-dire

les étrangers, - c'est-à-dire les touristes, hélas ! - imaginent notre

province comme une contrée simplement réaliste et matoise, sans rien

savoir de nos mystères, lesquels sont justement si nuancés qu'ils échappent à leur regard superficiel.

À ceux-là, laissons la Normandie mondaine et ses plages carnavalesques ; laissons-leur la Normandie des routes nationales où leurs autos

se dépêchent d'aller nulle part. Gardons pour nous les chemins creux

interdits aux pneus détestables, avec leurs petites fermes moisies où la vie, aristocratiquement retardataire, conserve à nos gens leur personnalité si farouchement marquée, les met à l'écart de l'envahissante banalité dont la marée, en même temps que celle du progrès, finira bien par submerger le monde.

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