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Nous ne sommes pas loin de l’ambiance du « Marin de Gibraltar » : une chaleur écrasante en Italie où deux couples français ont l’habitude de passer leurs vacances, des nuits étouffantes, des journées apathiques où tout est réglé comme du papier à musique (le bain de mer, le diner, la pétanque…).
L’un des couples, Sarah et Jacques, ont un enfant clairement maltraité par la gouvernante et ce, sous le regard des parents qui contestent le comportement de cette dernière tout en continuant à le cautionner. Personne n’a vraiment quelque chose à redire. Leur couple s’étiole dans l’ennui et si Jacques désire encore Sarah, ils ont envie chacun d’aventures sexuelles pour voir « si… » C’est dans ce contexte qu’apparait Jean, l’outsider au hors-bord qui fait vraiment penser au Marin de Gibraltar, dans un cache-cache de désir avec Sarah. Jacques est dans l’ambiguïté avec Diana, l’éternelle célibataire selon les normes sociales de l’époque (des aventures mais pas de mari) et amie des deux couples. Quant à Gina et Ludi, c’est le couple explosif, toujours à s’enguirlander mais sans pouvoir se passer l’un de l’autre.
Et puis une galerie de seconds personnages : ce couple de vieux (nommé ainsi dans le roman) qui sont là, dans la montagne en feu depuis des jours sans que cela n’inquiète les touristes, près de leur fils en mille morceaux rassemblés par la mère dans une caisse à savon (pour la conservation et la neutralisation des odeurs) ; l’épicier qui s’est pris à rêver d’une belle vie auprès de la femme qui l’a choisi mais elle, elle a choisi son travail (l’épicerie) ; Diana et Jean…
C’est un roman qui rend, par son écriture, tout l’écrasement de la chaleur, l’apathie du temps et des couples, le désir comme moteur de vie, la norme sociale, le jeanfoutisme des touristes que nous sommes à peu près tous, cette envie de tout changer et ce surplace interminable. Il y a des dialogues vides comme le vide de leurs journées et de leur existence, il y a une réflexion sur ce qu'est l'amour (ou les amours), sur le désir aussi, sans qu'aucune réponse ne soit apportée si ce n'est qu'ils iront tous, sauf Jean finalement exclu du groupe, voir la fresque "des petits chevaux de Tarquinia" en Italie pour poursuivre en huis clos leurs vacances et rester dans la morosité de leur existence.
28.03.2022 36eme livre
Après avoir vu la bande annonce du film Azuro de Matthieu Rozé qui sort mercredi prochain, j’ai eu envie de lire « les petits chevaux de Tarquinia » de Marguerite Duras dont c’est l’adaptation.
Résumé :
« Les personnages du roman passent leurs vacances en Italie, au bord de la mer, par une chaleur écrasante, à peine atténuée par le souffle du soir. Deux couples dont l'un a un enfant qui pourrait bien être le centre du livre, et qui ne savent plus très bien où ils en sont, des liens de l'amour. Tout est torpeur sur cette petite plage, même le drame qui vient d'y éclater (un jeune homme a sauté sur une mine de la dernière guerre) – même la tentation d'une aventure amoureuse.
Et puis il semble à la fin que tout va s'éclairer, sous le signe de ces fresques frémissantes : les petits chevaux de Tarquinia. »
Mon avis :
Donc après lecture de ces longs dialogues répétitifs et discussions sans fin… je pense que je n’irai pas voir le film finalement….
L’ambiance est tellement bien décrite que l’on s’y croirait dans ce petit village italien de bord de mer et de fleuve, sous une chaleur estivale des plus torrides, on parle bien de météo et de températures insupportables de nuit comme de jour…
Ces six vacanciers, le couple Jacques et Sara et leur petit garçon, Ludi et Gina, Diana et un mystérieux homme au bateau qui se retrouvent à partager leurs quotidiens comme dans « un jour sans fin » avec pour seules activités se lever (trop tard) le matin, aller à la plage, une petite excursion dans la colline apporter leurs soutiens à des parents meurtris, déjeuner et dîner sous la tonnelle de l’hôtel, sieste car la torpeur est infernale, se baigner à la grande plage de l’autre côté du fleuve, jouer aux boules le soir et essayer de dormir, très difficilement, car l’air est tout aussi irrespirable la nuit… et recommencer le lendemain !
Les disputes dans les couples, les redondances, qu’il fait trop chaud, que ce sont les pires vacances, qu’ils aimeraient voyager etc
L’amour d’une mère pour son enfant mort, l’amour d’un homme pour sa femme décédée, l’amour possible mais interdit, l’amour je t’aime moi non plus….
Pour ma part : je n’ai pas aimé.
https://annlitetdonnesonavis.over-blog.com/2022/03/les-petits-chevaux-de-tarquinia-de-marguerite-duras.html
Ce n'est pas mon préféré de Duras, mais toujours dans son style si particulier, elle nous emmène dans les méandres de l'âme et les hauts et les bas de la vie de couple sous une canicule insupportable.
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