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Les noces de Gênes

Couverture du livre « Les noces de Gênes » de Bernard Bonnelle aux éditions Table Ronde
Résumé:

À l'époque où Bernard Bonnelle était souspréfet d'un pays perdu, quelque part entre Auvergne et Limousin, il reçut un appel de la gendarmerie : on venait de trouver une Citroën fracassée dans un fossé. Les victimes de l'accident ? Une femme et son mari, âgés de 85 et 87 ans. Sa gorge se serre... Voir plus

À l'époque où Bernard Bonnelle était souspréfet d'un pays perdu, quelque part entre Auvergne et Limousin, il reçut un appel de la gendarmerie : on venait de trouver une Citroën fracassée dans un fossé. Les victimes de l'accident ? Une femme et son mari, âgés de 85 et 87 ans. Sa gorge se serre encore quand il se souvient du moment où l'on enfourna les corps dans l'ambulance : « Rien ne me paraissait plus désirable que cette entrée dans la mort main dans la main, au terme d'un long compagnonnage. J'ignorais que ce destin nous serait sèchement refusé. » Bernard Bonnelle a perdu son épouse l'an dernier.
Enfilant avec peine son costume de veuf, il rend hommage à l'amour de sa vie. C'est à l'Académie de la bière, en haut du boulevard de Port-Royal, qu'il la rencontre pour la première fois, le 6 décembre 1985, lors d'une soirée entre amis. Il est frappé par la gaieté de cette jeune fille en veste de tweed, et restera charmé trente ans durant par son mélange de mysticisme et de verve. Alors marin, il parcourt le monde à bord de la Jeanne d'Arc et elle ne quitte plus ses pensées. Les souvenirs défilent : leurs premières vacances en Italie et ce cruel rendez-vous manqué à Gênes, leurs séjours à Rome, mais aussi Toulon, Djibouti, Brest, Lorient et Papeete. Ce sont les jours heureux, l'arrivée des enfants, une complicité que rien ne flétrira jusqu'à la maladie. La pudeur de ce récit dépouillé n'empêche pas l'émotion d'affleurer à chaque page. L'auteur se souvient de ces vers de « Booz endormi » : « Et nous sommes encore tout mêlés l'un à l'autre / Elle demi-vivante et moi mort à demi. » Dans Les Noces de Gênes, livre de deuil et de résurrection, la femme de Bernard Bonnelle ne se contente pas de revenir comme un spectre : elle y apparaît plus vivante que jamais.

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