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Ce livre ouvre une autre fenêtre sur la conquête et la colonisation de l'Algérie. La violence de la conquête, qui avait ravagé l'Algérie, souleva maints questionnements de la part d'intellectuels français et algériens sur les massacres et les pratiques génocidaires de cette guerre de conquête et de colonisation. La description des crimes et des atrocités commis sur les populations algériennes créa un tel traumatisme que les anciens Kabyles qualifièrent les actes barbares de l'armée coloniale de « crimes que la langue ne peut pas supporter » (Ayen ur w'ur izmir yiles). En 1834, à son retour d'Algérie, une mission parlementaire dressait un bilan ne laissant aucun doute sur « la logique génocidaire » de l'armée coloniale. Ce fut également le constat d'Alexis de Tocqueville qui, en 1835, reprit les mêmes mots pour qualifier cette conquête. À partir de 1837, avec l'arrivée de « la Légion étrangère », commandée par le colonel Achille de Saint-Arnaud que Victor Hugo surnomma « le chacal », les massacres perpétrés en Algérie prirent alors une dimension inhumaine. Même certains officiers ont fini par être révulsés par les carnages de leurs soldats. La majorité des Berbères est arabisée : il suffit de négliger la langue d'un peuple, pour que celui-ci cesse d'exister. D'éminents historiens Charles André Julien, Robert et Marianne Cornevin qualifièrent « L'insurrection algérienne de 1871 », de « première guerre d'indépendance ».
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