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Les excursions de l'écureuil

Couverture du livre « Les excursions de l'écureuil » de Gyrdir Eliasson aux éditions La Peuplade
Résumé:

Sigmar est un petit garçon à part qui, par le pouvoir de l'imagination, change les mondes, voit partout autour de lui les objets comme des animaux - l'aspirateur est un poisson de pierre dans une grotte marine, les biches ornant une nappe sont perdues dans un labyrinthe. Au lit un livre à la... Voir plus

Sigmar est un petit garçon à part qui, par le pouvoir de l'imagination, change les mondes, voit partout autour de lui les objets comme des animaux - l'aspirateur est un poisson de pierre dans une grotte marine, les biches ornant une nappe sont perdues dans un labyrinthe. Au lit un livre à la main, dehors au jardin, sur le chemin des courses avec Björg, sur son chantier naval ou plongé dans le corps de l'écureuil de son dessin, les excursions de l'enfant aménagent sa solitude et capturent nos conceptions du monde réel. Devenu écureuil, il marche jusqu'à la ville. Suit-il les traces du garçon mystérieusement disparu ? Ne souhaite-t-il seulement qu'un camarade de jeu ?

Sans avoir l'air d'y toucher, Gyrðir Elíasson efface les repères entre le tangible et le rêvé.
Les questions se posent alors : où sommes-nous ? que sommes-nous ?

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Avis (1)

  • Aérien, sublime, « Les excursions de l’écureuil » est un récit qui vous apprivoise et ne vous lâche pas la main. Méritant, il déploie la trame, en délicatesse. Dans cette douceur de ton qui ouvre la voie à une double lecture. Croisées des chemins, les écureuils sont un symbole. Paraboles qui...
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    Aérien, sublime, « Les excursions de l’écureuil » est un récit qui vous apprivoise et ne vous lâche pas la main. Méritant, il déploie la trame, en délicatesse. Dans cette douceur de ton qui ouvre la voie à une double lecture. Croisées des chemins, les écureuils sont un symbole. Paraboles qui vont subrepticement tracer les signes de ce récit hors pair. L’histoire se situe en Islande. On aime cette île. Cette symbiose qui se donne et qui appelle à la teneur des nuits courtes, des embruns, des cimes montagneuses, des vents dont les chants attisent les solitudes et les replis porteurs. L’histoire est au cœur de cette île qui devient familière. A hauteur d’enfant, la narration est fabuleuse, enrichissante. Elle octroie le miracle d’une rencontre littéraire avec cette respiration islandaise dont on désire découvrir en vérité ses pourtours et l’idiosyncrasie qui s’éveille. L’enfant tourne les aiguilles du temps dans l’autre sens. S’invente un monde ployé sous l’échappée enfantine. Son imaginaire est salvateur. Le rude du spartiate n’est plus. Sigmar est vif, vit à bras le corps avec la nature, grimpe sur les toits en tôle, les bottes trop grandes, pleines d’eau. L’enfance, ici, est souveraine. Sigmar puise en elle le vivifiant, les surprises, les risques. « Lorsque les soirées s’assombrissent comme maintenant et que je dois aller ramasser le linge sec, il faut que je l’accompagne bien que la distance soit minime entre la maison et la corde à linge. On sort la lampe de poche, que je balance en cours de route en m’imaginant armé d’une faux qui taille les ténèbres. » Sigmar remplit ses poches de rêves, de ce réel dont il change la teneur. La solitude pour cet enfant devient son alter-ego. Son monde est métaphorique. « Je suis en train de finir mon plus grand navire jusqu’ici. Un trois-mâts à voilure faite maison. Ce vaisseau s’appellera « Le vieux Noé » » Relire plusieurs fois la page 27 et 28 c’est changer de camp. Devenir ce petit être, haut comme trois pommes, qui fait du courage, de la malice, des paroles inachevées, de cette absence d’amis, un voyage parabolique au fil de l’eau. J’ai été bousculée, émue par cette transmutation. Gyrdir Eliasson est digne d’un génie évident. Ce récit est riche de dualité. Le réel perd la face. L’enfant n’est plus. Il devient ce qu’il rêve. Anthropomorphique, il devient écureuil, part, rencontre d’autres animaux et des semblables à lui-même. L’histoire n’est plus. Le fantastique gonfle les pages. Le mimétisme est le point du centre de ce cercle où les écureuils aux allures d’êtres humains sont des fantasmes réalisés. L’enfant est songe onirique. « Les excursions de l’écureuil » est un récit apaisant, délivrant. On ne peut quitter des yeux les cheminements de Sigmar dans cet entre monde où il se réalise, libre, immensément libre. Traduit de l’islandais par Catherine Eyjolfsson, publié par les majeures Editions La Peuplade. A lire dans une forêt et vous verrez sans doute…..

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