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Délicat mélange de roman d'apprentissage, de suspense psychologique et de conte gothique, Les Enfants du lac vous promet de belles heures d'angoisse...
Bienvenue sur l'île des cauchemars.
Voilà douze ans que Juno vit sur une petite île du Nordland avec Père, Mère et Boy, son petit frère. À l'exception du vieux facteur, nulle âme étrangère ne s'aventure dans leur chalet fortifié.
Juno l'a bien compris : leur solitude est le prix de leur protection judiciaire. Impossible de quitter les lieux sans mettre sa famille en danger. Mais la jeune fille grandit, rêve d'interdits, questionne ce monde qui l'entoure et dont elle n'a que de vagues souvenirs. Quels trésors dissimule l'horizon ? Qui sont ces intrus qui les menacent ? Qu'ont-ils fait à Ruth, sa grande soeur enterrée près du lac ?
Une nuit, un inconnu débarque sur la plage. Juno s'approche, craintive et pourtant attirée par ce sourire, ces boucles brunes, ce regard d'ange. Le garçon prétend qu'il est venu la sauver, qu'il la cherche depuis des années. Que le vrai danger est là, sur l'île.
Prince charmant ou croque-mitaine ? En même temps que le doute, la mort et son cortège d'horreurs se rapprochent.
Huis clos dont le schéma est classique mais prenant, on s'attache à Juno et son frère Boy, la plume d'Ivan Leon Menger mêle gothisme, récit d'apprentissage, roman noir et thriller psychologique, le rythme est rapide tout s'enchaine comme les révélations, on se régale à chaque chapitre, une lecture haletante, du suspense, des questionnement, de la tension, des secrets et des dangers. L'auteur nous manipule bien.
"Bientôt, petit frère, bientôt nous partirons à l'aventure tous les deux, à la découverte du monde interdit là dehors. Je te le promets."
Les enfants du Lac de Ivan Leon Menger est un thriller psychologique haletant porté par une plume fluide et addictive. Dès les premières pages, j’ai été happée par le récit de Juno et par l’ambiance très anxiogène de ce court roman d’apprentissage, alors qu’elle découvre peu à peu la terrible vérité qui se cache derrière les histoires de ses parents. Les personnages, notamment ceux de Juno et de Boy, son frère, sont complexes et bien construits. Les chapitres courts s’enchaînent alors que le suspense monte crescendo rendant la lecture haletante. Après un début qui plante le décor et installe une atmosphère de doute et d’angoisse, la seconde moitié s’accélère avec des rebondissements et des révélations qui s’enchaînent à toute vitesse. Une belle découverte.
Premier roman de cet auteur allemand. L’idée de départ est bonne et aurait pu faire un bon thriller psychologique, mais elle n’a été que survolée et je suis frustrée de n’avoir que la vision de la fille. J’aurais aimé savoir comment les parents en étaient arrivés là, savoir ce que pense le frère… Et je ne parle pas des invraisemblances comme ce policier sorti de nulle part et j’en passe. Bref, vous avez compris, passez aussi, il y a tant de bons thrillers.
Belfond noir nous propose en ce mois d'octobre un thriller au décor îlien : beaucoup d'autres auteurs auparavant ont été inspirés par l'insularité, les noms qui me viennent en tête sont ceux de Denis Lehane ou Agatha Christie, les huis clos insulaires sont propices à fabriquer des thrillers efficaces et glaçants. À la différence, qu'ici, les protagonistes, une famille de parents et de leurs deux enfants, vivent sur l'île en question. L'auteur allemand, Ivar Leon Menger, a pris les choses à rebours, et si les premiers chapitres se déroulent entre les frontières que symbolisent les rives du lac qui entoure l'île, c'est bien ce fascinant extérieur qui exerce une sorte d'obsession pour les deux adolescents. C'est un premier roman de la part d'un auteur qui est habitué à écrire des pièces radiophoniques et livres audio pour Audible.
Juno vit avec Boy, son petit frère de douze ans, entourée de Père et Mère, ses parents, qu'ils vouvoient. Comme leur habitation est la seule et unique sur cette île, ils font l'école à la maison. Ils passent leur vie, reclus sur l'île, même si l'île leur tient de cour de jeu. Ils ne fréquentent personne, se tiennent éloigner de l'autre monde, au-delà du lac, et lorsque le seul individu autorisé à venir sur l'île leur apporter le courrier, leurs parents les tiennent éloigner. Cela fait forcément naître des questions dans l'esprit de Juno, jeune fille de seize ans, à qui les rares heures de lectures et d'enseignement ne suffisent plus, et à Boy, plus jeune, mais tout aussi intrigué que sa soeur. L'attrait de l'étranger, ce lointain inconnu, et de l'interdit, le bureau de Père fermé à clef vont pousser la jeune fille à s'aventurer au-delà des étroites frontières que ses parents leur ont fermement fixées.
On se rend vite compte que quelque chose cloche dans ce foyer à la Robinson Crusoé, en dehors de toute forme de civilisation, qui en plus est doté d'un bunker comme si le danger, totalement imperceptible, rôdait en permanence. La curiosité insatiable de la jeune fille, la pousse à se poser des questions sur la façon dont elle vit, le narratif que ses parents leur ont imposé depuis qu'ils sont petits, et des réactions de l'un et de l'autre. L'auteur allemand prend soin de disséminer régulièrement, ici et là, des indices sur ce que cache cet isolement familial, loin de tout, hermétiques à tout élément de modernité, confiné dans une auto-suffisance presque maladive. Il y a cette grande soeur, absente bien sûr, il y a ce bunker qui pèse lourd, ces albums photos qui rappellent une autre réalité, un passé aux antipodes du présent qui est le leur.
Plein d'indices cachés ici et là, du simple refus de la Mère à jouer au Risk, là où il s'agit de se faire la guerre en s'appropriant les territoires des uns et autres, ou un simple moment de franche rigolade en famille tourne à l'eau de boudin. Que des airs de stage de survie en milieu hostile, les enfants vivent embuées dans une paranoïa tellement épaisse qu'il faut bien la volonté ferme d'une jeune fille pour la dépasser. le lecteur est évidemment coincé dans cette opacité, où seul le malaise ambiant règne, celui-là qui pousse la jeune fille vers l'extérieur, qui fait qu'elle apprend à nager seule. On marche à l'aveugle pendant une bonne partie du roman, les doutes nous assaillent, on rétropédale quelques fois, suspens garanti, celui de savoir ce qui se trouve au-delà de ce lac dont on n'est même pas sur de la localisation exacte.
Un conte d'horreur, je ne sais pas, peut-être que cela bien d'où on pointe le curseur de l'horreur, alors oui il y a de l'horreur dans cette histoire d'une fratrie surprotégée et qui respire difficilement en vase clôt. Tout est question de perspective dans ce roman, à savoir ce qui se passe de chaque côté de l'île. C'est encore plus perturbant lorsqu'un jeune italien débarque et ajoute encore de mystère à la situation. J'aurais aimé un peu plus d'explications sur le fond de l'histoire et les personnages impliqués, l'auteur s'est surtout attaché à créer et entretenir cette ambiance de terreur contaminante et cette tension progressive menée dès la première ligne du récit.
Une famille vit recluse sur une île, entourée d'un lac. Le père, la mère, Juno jeune fille de 16 ans et son frère Boy 12 ans. On comprend que cette famille est sous protection des témoins, le père ayant dénoncé des membres de la mafia italienne, une nouvelle identité et un lieu de vie secret leur a été donné. Les parents ont pris soin d'instaurer des règles de vie strictes à respecter impérativement avec en fond la peur constante des étrangers, qui vient alimenter l'imaginaire fertile des enfants. Ils peuvent trouver refuge dans le bunker que le père à creuser sous la maison. En grandissant, Juno commence à remettre en cause les choses qu'elle tenait pour acquises et la confiance envers ses parents commence à s'effriter. Une nuit son monde bascule lorsqu'elle fait la rencontre de Luca qui lui donne d'autres raisons à sa présence sur l'île.
Un court roman, condensé, qui vous garde captif du début à la fin. Avec une ambiance de conte pour enfants, effrayant, gothique à la manière d'Hansel et Grethel. On entre dans le monde isolé, insulaire sans échappatoire qui pourrait faire se sentir mal très rapidement. C'est sans compter sur le talent de l'auteur pour nous parler de la nature. J'ai apprécié aussi la relation fraternelle avec Boy, le couple qu'ils forment lorsqu'ils font face à l'adversité. Une intrigue bien écrite qui cible plus particulièrement les jeunes adultes et ne remplit pas suffisamment les cases du thriller à mon goût, même pas peur. Alors même si rapidement on comprend de quoi il retourne, j'étais sous le charme du personnage de Juno avec tous les questionnements auxquels elle est soumise. L'intrigue est intéressante en ce sens qu'elle entre en résonance avec certains faits divers ayant défrayé la chronique, mais je ne vous en dirais pas plus. Bonne lecture.
http://latelierdelitote.canalblog.com/archives/2023/09/26/40054208.html
Juno est une adolescente qui vit depuis 12 ans sur une petite île, avec ses parents et son frère Boy. Ils ne recoivent jamais personne, hormis un vieil oncle qui leur livre le courrier et les dépanne à l’occasion. Leur isolement leur est imposé par une soit-disant protection judiciaire, contre ceux que Père nomme les intrus… Juno ne sait pas qui ils sont, pour quelle raison sa famille doit craindre leur intrusion. L’ultime règle est de ne pas quitter l’île. Juno l’a bien compris mais elle grandit et a soif de connaissance, de découverte et souhaite plus que tout des réponses aux questions qu’elle se pose depuis son plus jeune âge. Le souvenir d’une grande soeur dont il ne reste plus qu’une tombe rudimentaire, les cachets que Mère leur demande d’avaler en guise d’exercice pour une éventuelle intrusion… Des questions qu’elle ne peut plus éluder, des comportements étranges de la part de ses parents qu’elle ne parvient pas à expliquer, de même que ses ardeurs sentimentales qu’elle ne parvient pas à réfréner: un livre découvert dans la bibliothèque de Mère relate une histoire passionnée, comme elle aimerait elle aussi en vivre un jour. Mais pour cela, il faudrait découvrir l’autre monde… Lorsqu’un inconnu débarque sur la plage, prétendant être venu pour les sauver elle et Boy, Juno comprend peu à peu que ses ennemis ne sont pas ceux qu’elle croyait être…
Avec ce genre de thriller psychologique, ça passe ou ça casse. Personnellement, ça n’a pas fonctionné cette fois-ci. Le roman est très rapide à lire, je me suis demandée s’il était destiné à un public adulte ou jeunes adultes. Il n’y a pas grande différence à dire vrai. Ce que l’on sait est que ce roman est, bien avant de connaitre un quelconque succès, destiné à être adapté pour Netflix. Premier roman d’un scénariste allemand qui l’a écrit à la demande, dans le but de réaliser un film. Aucun intérêt littéraire donc. Des personnages sans aucune profondeur, quelques scènes choc, un bon suspense tout de même, mais un dénouement auquel on s’attend rapidement, même si j’ai espéré en vain un rebondissement.
« Délicat mélange de roman d’apprentissage, de suspense psychologique et de conte gothique« , un peu tout cela à la fois, certes, mais sans aucune profondeur, les sujets sont juste survolés, histoire de donner matière à une adaptation cinématographique. J’imagine toutefois que sur écran cela pourrait donner un résultat satisfaisant. Je vous conseillerai donc d’attendre de le voir sur Netflix ou ailleurs avant d’acheter le livre. Ce n’est que mon humble avis.
Je remercie les Editions Belfond et Net Galley pour cette lecture.
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