Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

Les écrivains qui ont fait la République t.2 ; les hérétiques rebelles de Chateaubriand à Malraux

Couverture du livre « Les écrivains qui ont fait la République t.2 ; les hérétiques rebelles de Chateaubriand à Malraux » de Alain-Gerard Slama aux éditions Plon
  • Date de parution :
  • Editeur : Plon
  • EAN : 9782259220583
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Dans ce livre, Alain-Gérard Slama démontre comment les écrivains du XIXe siècle et de la première moitié du XXe, en quête d'une unité impossible, ont incarné et pérennisé par leur dialogue les deux formes antagonistes de représentation du monde qui sont devenues inséparables de la démocratie. Le... Voir plus

Dans ce livre, Alain-Gérard Slama démontre comment les écrivains du XIXe siècle et de la première moitié du XXe, en quête d'une unité impossible, ont incarné et pérennisé par leur dialogue les deux formes antagonistes de représentation du monde qui sont devenues inséparables de la démocratie. Le couple fondateur du XIXe siècle, Balzac-Hugo, et les affrontements littéraires tels que l'affaire Dreyfus, opposant des hérétiques et des rebelles, avec Barrès et Zola, ou encore Péguy et le débat Barrès-Gide.
Il décrit ensuite le processus de décomposition des Lumières qui a suivi la révélation du mal absolu d'Auschwitz. Comment penser le présent quand on ne voit plus l'avenir ? Il est révélateur que, après 1945, à peu près tous les grands écrivains de l'avant-guerre, Malraux inclus, aient cessé d'écrire des romans. Certes, dans cette pénombre, la création littéraire n'a renoncé à chercher une issue ; mais l'imagination romanesque s'est dispersée en une multiplicité de lignes de fuite - vers l'immédiat (nouveau roman), le quotidien (Perec), l'intime (Duras), le fait divers (Carrère), le passé (Modiano), l'exotisme (Le Clézio), l'autofiction (Doubrovski), etc. - sans lien entre elles, sinon le fait que toutes, à l'exemple de Kundera, rejettent la société de leur temps.
Ainsi s'est élevée, entre la République et ses écrivains, la frontière d'une « séparation de corps », attestée par le peu d'attention que les élites elles-mêmes accordent à la lecture. Le statut de l'écrivain, et par là même son rôle dans la Cité, en ont été profondément amoindris. Aujourd'hui l'écrivain, devenu « l'écrivant », tend à disparaître derrière l'autorité de l'expert. Certes, on ne réinvente pas l'avenir. Pour que la société française retrouve confiance en elle-même, il est nécessaire que la culture littéraire autour de laquelle sa vie politique s'est construite trouve toute sa place, dès le plus jeune âge, dans les institutions de la République, et qu'elle reprenne le pas sur l'arrogance des sciences sociales.
 

Donner votre avis