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Un soir, dans un bar, Marianne fait la rencontre de Virgile, un paysagiste talentueux, fantasque et homosexuel. Très vite, c'est l'évidence : ils s'aiment comme on ne s'aime qu'une fois. Des rues de Paris aux plages bretonnes, leur amour a le goût citronné et sec de la margarita, celui des huîtres iodées, des bons vins et des soirées déjantées ; leurs coeurs s'accordent au rythme de Patti Smith, Janis Joplin et de la variété italienne des années 80. Ensemble, Marianne et Virgile mènent une vie de fête et de gaieté, ils ont des projets d'avenir, et bientôt aussi le désir d'avoir un enfant. Jusqu'au jour où leur ciel va brusquement s'assombrir, et leur quotidien se muer en une lutte effrénée pour sauver l'amour et les rêves.
Roman d'une passion fulgurante et incandescente, Les amants météores explore la grande histoire d'amour d'une vie, la fragilité du temps qui passe et la soif de liberté qui nous étreint.
Marianne vient de décrocher une interview avec Paul Wiazowski. C’est inespéré. Elle en a fait la demande à son éditeur il y a des mois de ça, s’est ensuivi un long silence, puis ce rendez-vous miraculeusement accordé.
Dans un petit bar qui n’apparaît pas sur les cartes parisiennes, elle frémit devant cet homme qu’elle adule (vous savez, un de ces écrivains qui nous donnent l’impression d’avoir écrit spécialement pour nous), et au beau milieu d’une tirade en réponse à la première question de la jeune femme, Wiazowski se lève, et la plante là. Sa merveilleuse opportunité de faire un papier sur le célèbre auteur prend l’eau. Comme ses yeux, qui menacent de déborder. C’est alors qu’il entre. Donne des bises, commande une margarita, chante en italien et trinque avec elle. Marianne vient de rencontrer Virgile.
Le lien est comme déjà tissé. Se connaître, se reconnaître, l’alchimie. Des rires, de la musique, un livre, une pensée… Pourrait-il y en avoir un autre que lui ? Pour Marianne, c’est impossible. Mais Virgile a une vision différente des relations amoureuses. Il n’accorde pas l’exclusivité. Il a beaucoup d’amis, d’ex-petits amis, qui voient Marianne comme une passade. Virgile, avec une femme ? Tôt ou tard, il « rentrera au bercail ». Pas très au clair avec sa sexualité, il semble vivre avec Marianne une complicité que nul ne lui a offerte jusqu’alors. Et s’il était prêt à s’engager, à fonder une famille ? Mais le destin, parfois, en décide autrement… et trop vite, trop fort, le mal s’abat.
Un très joli début d’histoire, une idylle pleine de fantaisie portée par un style empreint d’une certaine poésie, des mots qui transmettent instantanément des images, mais quid des émotions ? De la folie qu’on entrevoit derrière le caractère haut en couleur de Virgile ? Quid de cet amour qu’on énonce, mais qu’on ne parvient jamais à capturer, ni dans les dialogues ni dans le récit ? J’ai imaginé, j’ai fait le boulot toute seule, j’ai attendu, espéré, encore un peu, j’avais vraiment envie d’apprécier ce roman, mais il manque fatalement de verbalisation des sentiments, comme si tout était déjà acté et qu’on n’ait pas la chance de « vivre » cette histoire. Ajoutez à cela un perso secondaire qui occupe une bien trop grande partie du texte… J’ai décroché. Au point de rester de marbre lorsque le drame survient. Le titre, la couverture, tout en néons et en étoiles, vendaient du rêve, littéralement, mais j’ai gardé les pieds bien ancrés au sol. La matière était là (« Roman d’une passion fulgurante et incandescente, Les Amants météores explore la grande histoire d’amour d’une vie, la fragilité du temps qui passe et la soif de liberté qui nous étreint », avec un tel résumé, on est en droit de placer la barre haut), pourtant, mais elle s’est diluée dans une galerie de personnages pas attachants, dans des digressions lassantes. Un amour sans essence, sans flammes, sans étincelle, nulle part où vous brûler les doigts… Des promesses non tenues, un sentiment indésirable qui s’installe et demeure : la frustration
Je viens de termniner le livre. C'est bien écrit, c'est une évidence. Les émotions, les sentiments, tout est là.
Bon, manque de bol, je n'avais pas vraiment envie de lire une histoire triste ces temps ci.
Oui, il y a l'histoire d'amour, mais peut être que je suis peu sensible à ces histoires, je n'ai retenu que la tristesse.
Chronique issue de : https://hanaebookreviews.wordpress.com/2020/03/30/les-amants-meteores-eloise-cohen-de-timary/
Qu’il est magique et papillonnant l’instant où on rencontre l’Amour.
Certains parlent de mains moites, d’autres de cœur qui s’emballe. Une chose est sure, le coup de foudre absolu agit comme une évidence
Quand j’entends parler d’un roman d’amour, je crains toujours le roman guimauve mais l’histoire est loin d’être une romance classique bonbonesque et sucrée.
La rencontre est atypique. Elle a lieu dans un bar isolé, presque secret, fréquenté par des habitués, transgenres, fantasques ou homosexuels. C’est le cas de Virgile, homme flamboyant et plein de fantaisie. Un homme de plein air, un paysagiste brillant dont la bouffée d’oxygène saisie Marianne de manière fulgurante.
Dès lors, le bonbon sucré a quelque chose de différent. La réunion de ces deux êtres est atypique et l’on se laisse porter par cette alchimie. On entre dans la relation comme on suçote le bonbon. Nos yeux pétillent, l’atmosphère est à la fête, on assiste à ces instants hors du monde que sont les prémices de l’amour à deux. Des instants hors sol, célestes comme un météore.
On continue à sucer la friandise avec délectation.
Virgile nous séduit, la Bretagne nous gagne. L’amour est incandescent, fulgurant, électrisant. Le grand air nous étourdit, on respire l’iode, goutte aux huîtres charnues et citronnées.
Mais si le météore scintille en traversant l’atmosphère, il flambe et se consume jusqu’à extinction totale.
Un drame fait irruption dans la vie de nos amants, la lumière décline petit à petit et le bonbon curieux qui nous envoûtait révèle des notes acides.
Virgile est subitement malade, leur désir d’enfant est remis en question et le lecteur prend conscience de la fulgurance du bonheur qui file tel une étoile filante.
Pourtant le cœur du livre est là.
Le roman est donc comme une tête brûlée ; ce petit bonbon rond saupoudré de poudre piquante. Incisif au départ, son enrobage sucré prend le relais. Puis, alors qu’on savoure sa douceur, l’enveloppe sucrée se consume pour révéler un cœur acide et pourtant addictif. C’est à cet instant, au cœur du drame que l’histoire d’amour prend tout son souffle.
Comme tout corps céleste libère une énergie lors de son entrée dans la stratosphère, Marianne et Virgile déploient une énergie folle pour sauver leur rêve.
Eloise Cohen de Timary signe un roman d’amour moderne qui aborde des enjeux de société très actuels. Outre les identités sexuelles plurielles, il interroge sur les nouveaux modes de filiation et les lois sur la parentalité.
Au-delà des deux amants, un personnage m’a particulièrement touchée. Florence Marchand, anesthésiste est une femme investie dans son travail qui se prépare au départ de ses deux enfants déjà jeunes adultes. Elle assiste au drame entre Virgile et Marianne. Transcendera-t-elle certaines règles de la médecine pour satisfaire leur volonté ?
L’épaisseur des personnages permet à l’auteur d’aborder des sujets politiques, éthiques et sociétaux par un biais concret qu’est l’histoire d’amour. Ainsi, le lecteur est plongé au cœur de ces sujets comme s’il y était confronté dans la vie réelle, sans les analyser comme des grandes questions dont il débattrait de manière théorique.
Une chose est sure. Je n’ai pas été insensible à cette histoire d’amour. En refermant le livre, mon cœur battait encore à la fréquence du néon rose et bleu qui clignote à la fenêtre de chez Virgile.
http://leslivresdejoelle.blogspot.com/2020/01/les-amants-meteores-deloise-cohen-de.html
Marianne rencontre Virgile dans un bar à Paris, elle est immédiatement attirée par cet homme brillant, paysagiste talentueux. Virgile est homosexuel mais très vite nait une passion amoureuse entre ces deux êtres parfaitement accordés " mêmes goûts, mêmes désirs, mes délires ", ils vivent " libres de tout et seuls au monde, des météores incandescents ". Bientôt apparait le désir d'un enfant qui devient une sorte d'obsession pour Virgile.
On suit également Florence Marchand, une femme médecin anesthésiste d'une cinquantaine d'années qui est à un tournant difficile de sa vie, déstabilisée par le départ prochain de ses deux grands enfants. Ce départ la renvoie à son passé douloureux que l'auteure nous fait découvrir par petites touches au long du récit. Un drame survient à la moitié du roman et Florence va nouer une amitié forte avec Marianne et Virgile... Impossible d'en dévoiler plus...
J'ai tout de suite été happée par cette très belle histoire d'amour contemporaine. L'auteure traite avec beaucoup de justesse de questions de société très actuelles, les identités sexuelles plurielles, les nouveaux modes de filiation, les nouvelles parentalités. Elle décrit très bien les détails du quotidien et les émotions les plus intimes des personnages sans aucun pathos, avec une infinie pudeur. Les personnages sont peu nombreux et tous très fouillés, les réactions du père de Marianne sont très bien observées. Florence avec son regard bienveillant, son extrême empathie est un personnage inoubliable. Le tout baigne dans une très belle évocation de la nature à travers le métier de paysagiste de Virgile. Un livre qu'il m'a été difficile de fermer tellement il m'a touchée.
Alors qu'elle s'apprête à interviewer un écrivain dans un bar complètement atypique de Paris, Marianne, journaliste et narratrice du roman, rencontre le très lumineux Virgile.
Un seul regard, quelques paroles échangées et c'est le coup de foutre. Virgile est paysagiste, très cultivé, ils s'aiment toute suite ! Un détail : Virgile est homosexuel.
Pour le déroulement de l'histoire, je n'en dirai pas plus. Car, très vite, Marianne et Virgile sont séparés par la force des choses. Après une vie de fête, de bonheur, de désir, la lumière décline. Et ce qu'on a pu prendre comme un roman d'amour, bascule dans l'horreur, s'éteint peu à peu, le temps devient fragilité.
"Les amants météores" est l'un de ses livres qui te fait vibrer, ressentir ton coeur battre à travers les lignes. La plume d'Eloise Cohen de Timary est d'une grande délicatesse, avec un soupçon d'élégance à la française.
Comment ne pas être bouleversé par cet amour entre deux personnes, car dans "les amants météores" on parle du grand amour, celui qu'on ne rencontre qu'une fois.
Emu et secouer par le destin que réserve la vie a ces deux protagonistes. L'auteure nous fait comprendre qu'il faut profiter de la vie tant qu'elle est entre nos mains.
Avec cette écriture pure sans artifices, le lecteur est subjugué par ce roman sortant des sentiers de la littérature française actuelle. C'est fort, c'est beau c'est un bonbon acidulé malgré un amour qui n'aboutira pas à l'extase à cause de la cruauté de la vie qui s'abat sur certains d'entre nous sans savoir pourquoi.
Mention rare : je souhaite remercier Constance (l'éditrice), qui un jour par message privé de m'avoir proposé de mettre cette histoire entre mes mains. Merci de faire naitre et vivre ce si beau roman !
J'ai abordé ce roman totalement à l'aveugle car j'avais entre les mains une épreuve non corrigée, sans la quatrième de couverture et car je ne connaissais pas l'auteur mais le titre m'a attirée d'emblée.
C'est l'histoire d'un amour passionnel entre Marianne, trentenaire et journaliste et Virgile, un paysagiste talentueux homosexuel et flamboyant, qui dévore la vie à pleines dents, amour qui va se poursuivre, voire se concrétiser par-delà la mort.
C'est aussi l'histoire de l'amitié très forte qui se crée entre Marianne et Florence, l'anesthésiste qui a accueilli Virgile à l'hôpital après un premier malaise. Ces deux femmes se rapprochent à un moment où chacune vit une période douloureuse; Marianne fait face à la maladie de Virgile alors que Florence redoute le départ de ses enfants adolescents vers leur vie d'adulte ce qui la renvoie au drame qui s'est noué lorsque, adolescente, elle a voulu, elle aussi, prendre son envol, loin de sa mère.
Les thèmes abordés sont très actuels et la fiction nous permet d'y penser et d'y réfléchir naturellement : l'identité sexuelle est-elle fixée une fois pour toute, la maternité est-elle possible par-delà la mort, est-il possible de respecter les règles et la loi sans se trahir...?
La plume d'Eloise Cohen de Timary est pleine d'émotion, de sensibilité, de finesse et de pudeur et ce roman m'a particulièrement touchée même si j'ai eu un peu de mal à y rentrer sur les vingt premières pages; je ne suis pas du tout surprise que l'auteur rende hommage à Maylis de Kerangal dont le roman "Réparer les vivants" a déclenché en moi une grande émotion et à Laurence Tardieu dont le roman "Puisque rien ne dure" m'a tant émue et est toujours là en moi.
N.B : comme il n'est pas possible de sélectionner des moitiés d'étoile pour affiner son évaluation, ce qui est d'ailleurs dommage, je donne plus précisément 4,5/5 à ce livre.
Un livre puissant qui brasse un ensemble de sentiments pour cette rencontre fusionnelle et passionnelle entre deux personnes qui s'aiment. Les personnages de Marianne et Virgile sont entiers, attachants, torturés mais finalement tellement normaux.
Le livre restitue très bien la passion amoureuse et ses tourments intérieurs, les manifestations physiques, l'envie, l'ivresse, les points culminants et les moments plus difficiles.
L'écriture est également belle et très fluide avec des dialogues vifs et authentiques. Le lecteur ressent beaucoup d'empathie pour les personnages, y compris secondaires.
Le curseur émotionnel joue le yoyo avec le thème de la maladie, thème récurrent dans la littérature, qui entrave et se dresse face à cet amour.
Certains lecteurs vont être emportés par cette belle et triste histoire, d'autres pourront peut-être se dire que le livre ne revisite pas spécialement le thème de l'amour, même si finalement chaque histoire est différente ou unique. J'ai pris un grand plaisir à suivre cette belle histoire.
Marianne avec l'aide de Florence se donne la chance de réaliser son projet de vie avec Virgile... Avec elles, on remonte le fil de cette histoire d'amour aussi interne que hors norme...
C'est un roman puissant qui puise sa beauté dans la force et la liberté de ses personnages. Ici, il y a une capacité à décrire, à s'enrouler dans un écrin sensoriel, réceptacle de toutes les émotions.
Virgile est de ces êtres qui vous raconte une histoire, nous touche immédiatement, irrémédiablement.
On est subjugué par sa rencontre irradiante avec Marianne. Entre eux, c'est une synergique évidence. Leur fusion dit la poésie, le bohème, le voyage, l'ivresse, la folie aussi. Avec eux, on éprouve les chamboulements du cœur, des circonvolutions sensibles, inoubliables. L'écriture se déroule sur le fil de la mémoire à laquelle on ne doit ni trahir, ni se dérober.
La plume est de velours, nous intime à la lenteur, au murmure, au recueillement. Alors que le drame se dessine, on s'accroche à l'amitié, la solidarité, les rendez-vous. Les blessures sont discrètes, secrètes, étouffées. Le courage de Marianne nous impressionne, nous invite au respect, à la mesure.
Avec ce récit, on va vers l'empreinte, la conviction, que l'amour survit bien à toutes les promesses... Un roman rare, d'une pure exception !
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