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A travers la vie d'un seul quartier et de son petit peuple de cour des miracles habité par des personnages venus de tous horizons - les deux tailleurs, Ishvar et Omprakash, des intouchables, Dina Dalal, la jeune veuve qui, pour survivre, se lance dans la confection à domicile, Maneck, descendu de ses lointaines montagnes pour suivre des études, Shankar, le cul-de-jatte exploité par le Maître des mendiants..., Rohinton Mistry réussit une fresque bigarrée et sensible qui est tout à la fois une parabole de la condition humaine et l'odyssée d'une nation.
Révélation de la littérature anglo-indienne en plein essor, consacré par le succès et la critique internationale, Rohinton Mistry démontre un talent romanesque digne d'un Dickens ou d'un Hugo. Scènes de tendresse, épisodes d'une drôlerie pathétique, séquences de violences et d'horreurs, problèmes politiques en arrière-plan : L'Equilibre du monde est bien plus qu'une fiction, il est un monde à lui seul. Un roman-fleuve charriant dans ses remous tout un flot de sentiments, d'émerveillements et de révoltes, une immense saga aux vertus stimulantes et magiques.
Ce roman fleuve nous embarque en inde contemporaine c'est super fluide prenant, intéressant sur la vie dans des quartiers populaires c'est assez dur par moment A lire absolument
Rohinton Mistry, dans ce roman fleuve nous embarque dans l’Inde contemporaine, sur une période s’étalant de 1975 à 1983. Elle comprend donc deux années agitées durant lesquelles la Première ministre Indira Gandhi instaura l’état d’urgence, alors que la légitimité de cette dernière est largement contestée. Le pays est extrêmement pauvre, et ce malgré les promesses pour éradiquer ce fléau.
L’histoire se concentre sur un seul quartier de la région de Bombay avec très peu de personnages qui vont se croiser tout au long de ces 900 pages sans qu’à jamais nous lasser.
Dina est une jeune veuve maltraitée par sa famille. Pour gagner en indépendance, elle se lance dans la confection de vêtements pour le compte de commerçants. Pour cela, elle se fait aider par deux tailleurs, Ishvar Darji et son neveu Omprakash, des intouchables qui ont choisi de sortir de la profession que leur caste leur assignait.
Et pour agrémenter un quotidien loin d’être facile, Dina ouvre sa porte à un jeune étudiant, Maneck,venu des montagnes et d’une famille nettement plus aisée.
L’équilibre du monde est une histoire profondément humaine, sur l’Inde contemporaine qui n’a pas encore réussi à se dépouiller de son organisation sociétale archaïque. C’est à la fois une épopée humaine et politique, dans lequel le versant politique est intelligemment dosé et surtout enrobé d’humour et de situations cocasses. Il n’empêche que le lecteur n’est pas épargné des réalités indiennes, mais il est tout aussi envouté par ce pays si singulier.
C’est avec délice que l’on rentre dans ce roman que, pour ma part, je n’ai pas pu lâcher. Il est d’une fluidité déconcertante, sans temps mort ni longueur, aussi dépaysant que déconcertant, attachant et révoltant à la fois.
https://leblogdemimipinson.blogspot.com/2022/08/lequilibre-du-monde.html
Récit de la vie quotidienne en Inde dans les années 70, ce roman va suivre la destinée de 4 personnages principaux (une femme, 2 tailleurs et un étudiant) avec en toile de fond le mode de gouvernement d'un ministre tyrannique qui veut faire plier son peuple.
C'est réaliste, pessimiste et poignant.
Le destin terrible des 4 protagonistes et des personnages secondaires, leurs efforts, leur acharnement pour survivre malgré tout les rendent attachants.
C'est tragique, brutal, cruel avec quelques lueurs de tendresse, de soutien et de solidarité.
La plume de l'auteur rend parfaitement les odeurs, la promiscuité, les bruits, le système des castes et la violence.
Malgré l'épaisseur du volume, il n'y a aucune longueur dans ce roman bouleversant.
L'équilibre du monde est un équilibre entre l'espoir et le désespoir ; quand on tourne la dernière page, il n'y a aucune ambigüité de quel côté penche la balance.
Une fresque ultra réaliste de l'Inde juste après son indépendance. On entre pas à pas dans cette histoire, aux multiples personnages, et ce que j'ai apprécié c'est que l'auteur s'attarde sur chacun d'eux, ce qui permet de bien les cerner, et de s'apercevoir qu'ils ont tous le même but : s'en sortir. Chacun à sa manière, en fonction de sa caste. Le roman est aussi fait de couleurs, d'épices, et le glossaire des mots en hindi sont pour la plupart des noms de plats, comme pour adoucir la noirceur du texte. Pour qui aime l'Inde, ses mystères, mais qui souhaiterait en savoir plus sur les travers d'une politique désastreuse et meurtrière. Tout y passe, vraiment, j'ai été choquée à certains passages, notamment ceux qui décrivent les rafles conduisant les misérables des jhopdi (bidonvilles) vers le camp de stérilisation. Comme l'annonce Rohinston Mistry en préambule, reprenant celui de Balzac, "All is true". Une sorte des misérables made in India.
l'Inde par les chemins des mots :foutraque folle cocasse amoureuse ingénue cruelle douce emportée pluvieuse désirable adorée haïe dévouée bannie rétrograde archaïque moderne inoubliable impitoyable combative poignante émouvante traître ouverte farouche inique banale odorante puante parfumée utile blessée vivante
j'y ai plongé avec stupéfaction d'en sortir indemne!
régal+++
Un livre sur le temps qui passe. Un livre sur l’utilité ou le sens de la vie. un livre enfin sur un pays puissant, violant, incohérent et magnifique à la fois.
Les personnages tous meurtris par la vie, se trouvent, s’aiment et s’entraident dans ce pays sans pitié qui écrase ceux qui ne peuvent suivre. Cinq personnages de castes différentes, nous entrainent dans une Inde impitoyable où le mot « destinée » prend tout son sens. Poids des traditions, lois absurdes du gouvernement, malchance… et pourtant l’envie de vivre est la plus forte. Presque, même si celui-ci est inégalable, à la hauteur de la « Cité de la Joie » (j’ai aimé à en pleurer)
J’ai passé un très bon moment, je vous le conseil le nombre de pages ne doit pas inquiéter. On voudrait que cela ne s’arrête jamais. Ce texte est sublime, ces personnages attachants ou révoltants à la fois. On arrive même à trouver le chef des mendiants sympathique. C’est foisonnant et chatoyant, et si on ferme les yeux (ce serait dommage, on ne pourrait plus lire), on peut sentir les effluves issus des bidonvilles, de masala… Quel portrait saisissant de l’Inde contemporaine et de la complexité de sa société.
Quel livre foisonnant ! Et quel plaisir de lecture !
L’Equilibre du Monde est une fresque incroyable de presque 900 pages qui nous raconte l’histoire de l’Inde dans les années 70 et 80 à travers les destins d’une galerie de personnages savoureux et auxquels on s’attache fortement.
Dina, Ishvar, Omprakash, Maneck, sont les principaux personnages de ce roman-fleuve qui alterne les moments de tendresse, d’espoir, d’humour avec des instants plus violents où tout semble perdu pour les personnages.
Autour de ces quatre héros gravitent d’autres personnes, parents, frère, amis généreux, mendiants... qui composent un panel hétéroclite cherchant à survivre au milieu de la violence, de l’absurdité et des tensions qui règnent dans leur pays et qui les broient et les changent inexorablement.
Un roman magnifique, extrêmement prenant qui oscille constamment entre rire et larmes, entre noir chagrin et rayon d’espoir. Où on entrevoit de l’humanité même au cœur du plus grand chaos.
Une vraie découverte, un livre dont on ressort rempli d’émotion et qu’on a du mal à quitter.
Le quotidien est souvent sordide, outre la faim jamais très loin, il y a la saleté, les vers, les cafards, la distribution d'eau intermittente. Également les relations entre les castes et particulièrement envers les intouchables totalement à la merci de la méchanceté des classes supérieures qui considèrent avoir droit de vie et de mort sur eux. Mendiants ramassés dans la rue et emmenés loin pour travailler contre un logement inconfortable et une maigre pitance.L'administration bien sûr corrompue qui échange droits contre stérilisation ou fait pire encore...L'empathie pour les principaux personnages, Ishvar et Om mais aussi Dina la veuve luttant pour son indépendance et Maneck le jeune étudiant qu'elle accueille chez elle, fonctionne à plein. C'est vivant, c'est riche, c'est palpitant, c'est émouvant et parfaitement rhymé, et l'on ne sort pas tout à fait indemne de la lecture car autant le dire, ce qui leur arrive à tous en dernier lieu, malgré des moments de lumière, est parfaitement dégueulasse. L'auteur fait dire à un moment à l'un de ses personnages que l'équilibre du monde est affaire de lutte pour la survie et se joue entre l'espoir et le désespoir: un équilibre plombé dans le roman par l'impossibilité à dépasser sa condition, mais aussi rétabli par la lumière qui le traverse.
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