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Gérant naïf et falot d'une petite manufacture d'objets en caoutchouc, M. Kamoda se voit placer sous séquestre pour fraude fiscale ; excédée, sa femme le quitte, et il est victime d'une escroquerie qui le laisse criblé de dettes... Alors qu'il erre sans but dans la ville avec sa fille Kasumi, à deux doigts de céder à des pulsions de désespoir, il va trouver sur sa route un étrange "signe des rêves", qui l'amènera jusqu'à Paris pour l'aventure de sa vie, dans une série de manigances concentriques autour de la Dentellière, le chef-d'oeuvre de Vermeer...
Naoki Urasawa poursuit avec » Le signe des rêves : tome 2 « paru en France en octobre 2018, avec les éditions Futuropolis et en collaboration avec le Louvre éditions.
Sans détour, nous reprenons l'histoire là où elle s'est arrêtée à la fin du tome précédent. Kasomi et son père sont à Paris, et sont missionnés par le Directeur de l'institut français au Japon, Kamoda, pour voler le tableau de Vermeer. Si tout se passe comme prévu, le père soldera ainsi ses dettes. Hébergés chez Michel, il est leur lien avec la mystérieuse Kyôko...
" Kyôko, tout comme votre Directeur, appelait cette pierre "Le signe des rêves"... "
Ensemble ils mettent en place un stratagème afin de voler le tableau, sans se faire remarquer.
" Seuls les rêves auxquels on a aspiré sont exaucés, pardi ! "
Et c'est là que réside tout le talent de Naoki Urasawa ! Cette escroquerie va prendre des proportions incroyables, usant de l'ironie et de la dérision avec brio. La finalité importe peu à vrai dire, tant la mise en scène est improbable!
Plus nerveux par son intrigue que le tome 1, ce tome 2 embarque le lecteur. Impossible de retenir un sourire, voire un rire, lorsque le clairon sonne!
" Au signal, on lance l'opération au son du clairon " !
Je ne m'attendais absolument pas à la manière dont l'auteur fait participer, malgré lui, le public du Musée du Louvre! Un pied de nez à la décadence du monde politique en occident.
Soulignons encore l'originalité du sens de lecture (de droite à gauche) de ce manga - tout comme son volume précédent - dont le format est plutôt inhabituel. Seulement 4 planches en couleurs (pages 83 à 86) se glissent au milieu d'un ensemble en noir et blanc. La postface de l'auteur en fin de volume permet de situer le lecteur lambda dans toutes les subtilités qui s'égrènent au fil de la lecture. Mon attention s'est particulièrement posée sur l'iconographie qui se trouve également à la fin. Celle-ci est très instructive.
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